Debout tôt, la nuit a été très courte. On part à Mopti pour embarquer sur une pinasse. Dans le port, les bateaux sont tous agglutinés les uns sur les autres. Les porteurs chargent nos affaires puis nous prenons place à bord de notre embarcation.
La pinasse est assez grande pour que nous ayons tous la place de nous étendre, bien plus que nécessaire. On profite de ce calme pour poursuivre les présentations de chacun autour d’un petit déjeuner.
La journée sur la pinasse à descendre le Niger vers Djenné est très agréable. Tantôt nous profitons des canapés à l’abri du soleil, tantôt nous profitons de la brise rafraîchissante sur les bords du bateau le bras pendant le long de la coque à la recherche d’une vaguelette un peu trop aventureuse.
L’embarcation est légère et on sent le bateau bouger au moindre déplacement de l’un d’entre nous.
Nous faisons halte pour visiter un village de pêcheurs, premier contact avec la population : étrange, on nous regarde avec méfiance. On n’est pas très à l’aise, une sensation de voyeurisme rempli l’atmosphère…
A l’approche de la nuit, le bateau accoste sur la rive déserte. On monte notre tente… ou plutôt notre moustiquaire ! Une tente mais sans la toile extérieure. Douche rapide à la lingette et on va manger sur le bateau dans le noir ! Dès qu’on allume une lampe, des milliers d’insectes arrivent. Impossible d’ouvrir la bouche sans la remplir de protéine.
C’est parti pour notre première « vraie » nuit en terre malienne.