Iles Éoliennes : Carte d’identité

Destination : Iles Éoliennes (Vulcano, Lipari, Salina, Panarea, Stromboli et Sicile) 

Tour operator : Voyage organisé Allibert (7 participants) 
Date : Juin 2008
Particularité : Aucune
Auteur du récit : Sébastien

Résumé du voyage : 

Jour 1 : Voyage

En route pour Catane via Rome. On arrive en fin d’après-midi pour s’installer tranquillement en attendant le reste du groupe. On découvre Yves notre guide… un personnage !

Jour 2 : Vulcano – Lipari

On quitte la Sicile pour rejoindre les îles Eoliennes. Installation à Lipari pour quelques jours avant d’attaquer l’ascension de Vulcano, le premier volcan du séjour. On teste les bains de boue avant le retour à l’hôtel.

Jour 3 : Salina

En route pour Salina par gros temps. La traversée en bateau est impressionnante. Départ de la randonnée du jour à Santa Maria del Terzito pour une ascension de 300 mètres. Découverte des câpriers avant un bain en pleine mer en face des carrières de pierre-ponce.

Jour 4 : Lipari – Monte Pelato

Au programme d’aujourd’hui, l’ascension des 476 mètres du Mont Pelato. Découverte de l’obsidienne et de la pierre-ponce. Après-midi plage et diner italien traditionnel.

Jour 5 : Panarea et Stromboli

Grosse journée au programme : 3 heures sur Panarea et l’ascension des 918 mètres du Stromboli avec la question essentielle : explosion ou pas explosion au sommet ?

Jour 6 : En route pour l’Etna

Départ des îles Eoliennes pour rejoindre la Sicile et l’Etna. Journée de transfert qui sera l’occasion de tester un vrai barbier.

Jour 7 : L’Etna… et retour à Catane

Journée sur l’Etna, terre volcanique et… lunaire. Grandiose !

Fin du voyage Allibert.

Jour 8 : Début de l’extension

Après avoir quitté le groupe on prend la direction de Ragusa pour quelques jours de repos dans un Agriturismo.


Jour 1 : Voyage

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5h15… on est dimanche, il est 5h15 et on doit se lever !

Le simulateur d’aube se déclenche après une courte nuit de 4h. Comme à chaque voyage, on se lève à l’aube… et comme avant chaque voyage, on dort très peu. Heureusement la Sicile nous attend !

Un petit dej très léger, une bonne douche pour se réveiller et c’est parti pour une heure de route. Aucun taxi devant la porte. C’est une première puisque maintenant on habite la campagne, alors le taxi, on oublie !

Le vol pour Rome est à 10h10, donc avant, pause bouffe obligatoire… Népouse ne tient plus, il lui faut son 2ème petit déjeuner de la journée.

On arrive à Rome pour une courte escale avant de repartir pour Catane… Enfin c’est ce qu’on pensait. L’avion est retardé de plus d’une heure… l’attente commence !  Pas grave, Népouse ne se laisse surtout pas abattre. A peine midi et c’est parti pour le 3ème en-cas de la journée : 2 pizzas, une grosse boulette de riz, une part de gâteau et une grosse glace (son côté marseillais déteint peut-être un peu sur moi sur ce coup-là… mais on n’est pas très loin de la vérité). J’ai épousé une Hobbit !!!

P103003714h30. On arrive finalement à embarquer pour Catane. Arrivés là-bas, un sentiment de déjà vu se produit… La personne qui vient nous chercher ne parle pas français, pas beaucoup l’anglais et surtout, comme au Kenya, nous ne sommes que tous les 2 !
Heureusement, arrivés à l’hôtel, nous étions attendus. Notre nom est sur la liste et notre guide doit venir nous voir à 19h… c’est donc rassurés qu’on monte s’installer dans la chambre.

L’hôtel a l’air pas mal, à côté de la mer… c’est plutôt bon signe. On se change, histoire d’être un peu plus à l’aise et on va faire un petit tour, histoire de visiter.

Après une promenade d’une bonne heure, la sanction tombe. D’abord on est loin du centre-ville, pour ne pas dire en dehors de la ville. Allibert nous y a habitué, mais quand même ! Ayant une demi-journée de libre et surtout une soirée sur place, c’est pas cool. Un dimanche soir en périphérie de Catane, c’est mort. Et puis surtout, c’est très sale. On a l’impression d’être en Afrique, ou en Asie. Les rues ne sont pas propres, les plages non plus… enfin par plage, on s’entends, c’est un bout de rocher, sale et puant où les gens se baignent. Notre première impression de Catane n’est vraiment pas très bonne.

Retour à l’hôtel pour notre rendez-vous avec Yves, le guide. On descend à la réception pour l’attendre et on fait connaissance avec Régine qui vient de Grenoble. Elle aussi est arrivée dans l’après-midi et elle est toute seule. Nous voilà donc 3 sur 7. Yves arrive pour nous présenter la semaine.  Les 4 autres n’arriveront qu’à 21h… si tout va bien.

1 heure après, on en sait un peu plus sur ce qui nous attend… et sur Yves aussi. Il est gentil mais parle beaucoup, c’est assez drôle de l’écouter.

Sur ses conseils nous allons manger avec Régine dans un petit resto du port. Très sympa, simple et avec un serveur top sympa. Le premier Italien… pardon Sicilien qui ne ressemble ni à un top model, ni à un mafioso. Il a fait de gros efforts pour essayer de nous comprendre et franchement ce n’était pas facile.

Après un repas vraiment bien, et pas trop cher (les pizzas à 4€, on ne connait pas vraiment à Paris) on rentre pour faire un gros dodo. Demain on doit se lever à 6h30 ! Vive les vacances…

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Jour 2 (1ère partie) : Vulcano et Lipari

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Le réveil est plutôt difficile… surtout pour Céline. Après une courte nuit le vendredi (fête oblige) et le voyage du dimanche, difficile de s’en remettre.

Après un petit dej très bon (on a même eu des pâtisseries qui se mangent contrairement à Rome), on prend le bus pour Milazzo où un catamaran nous attend (attention, c’est juste un gros bateau à moteur, pas un voilier). Sur la route, petite pause photo à Messine. On descend du bus, on prend une photo et on remonte. Nous ne sommes pas encore aller au japon, mais nous n’avons jamais été aussi proches du japonais !!

Messine est la 3ème ville de Sicile après Palerme et Catane. C’est d’ici que tout transite entre l’île et le continent puisque nous sommes au détroit. C’est d’ici que la distance entre la Sicile et l’Italie est la plus courte, 3.3km. Un pont est déjà en construction mais les travaux sont pour l’instant à l’arrêt. Normalement ça devrait reprendre en 2010… mais ça dépendra du gouvernement à ce moment-là.

En attendant, Messine espère ne pas voir l’arrivée de ce pont puisque cela impliquerai la fin de l’activité portuaire et de la majorité des emplois. Aujourd’hui, même les trains arrivent d’Italie par bateau (NDLR : depuis, le projet a été complètement abandonné suite à la crise).

On reprend donc le bus après cette petite pause de 5 minutes pour continuer notre périple sur les îles Eoliennes.

C’est notre 2ème jour en Sicile et 2 choses en ressortent : tout est sale et les Italiens… ont une tête d’Italien.

En route pour les Iles Eoliennes

En route pour les Iles Eoliennes

 

Après 2 heures de bus et une courte attente, nous voilà montés dans le catamaran. Une traversée d’une heure et demie nous attend pour relier Milazzo à Lipari. Le peu qu’on connait pour l’instant de Lipari (explications d’Yves), c’est que c’est le Saint-Tropez de Sicile, ou Ibiza. Le rendez-vous de toute la “jet set”. En été, la ville passe de 10 000 à 60 000 habitants !

Après notre installation dans le studio de l’hôtel, les petites courses au supermarché pour acheter de l’eau, et surtout de la bière locale, on se retrouve dans les jardins de l’hôtel où nous accueille Eduardo. C’est le propriétaire de l’hôtel, connu dans toute l’île pour son excentricité. C’est un collectionneur compulsif puisqu’il récupère tout ce qu’il trouve pour l’exposer dans son hôtel… il n’y a pas une seule place de libre sur les murs. C’est un vrai personnage ! Il est très gentil et parle même le français.

On rencontre donc les 4 personnes manquantes du groupe, une petite présentation rapide de Bruno, Geneviève, Agnès et Pascale puis Yves refait le topo de la semaine… c’est long !
Après une heure, départ pour Marina Corta où nous allons déjeuner dans un resto. Les pâtes sont excellentes, et encore une fois, les Siciliens sont très gentils. Après cet interlude, on prend un bateau privatisé pour nous rendre à Vulcano, célèbre volcan qui donnera son nom au style de volcan explosif.

Et oui, c'est hyper dangereux ce qu'on fait !

Et oui, c’est hyper dangereux ce qu’on fait !

 

On débarque sur la plage et l’ascension commence presque aussitôt. C’est dans un chemin de cendres (sous forme de cailloux) que débute la grosse partie… une bonne grosse montée de 200 mètres pour se réchauffer sous les 35 petits degrés  que nous offre le soleil. Arrivée en haut après une bonne heure de marche, on sent les vapeurs de souffre qui émanent du cratère.

On continue le peu de montée qu’il reste pour passer de l’autre côté du cratère et atteindre le point culminant à 395 mètres d’altitude. De là, une magnifique vue sur le cratère, avec en arrière-plan, l’île de Lipari et la mer qui nous offrent un magnifique spectacle sur les fumerolles de soufre.

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Le cratère de Vulcano est caractéristique des volcans explosifs, exactement comme on a pu le voir sur le Bromo. Les similitudes entre les deux volcans sont flagrantes. La vue depuis le sommet de Vulcano sur l’ensemble des îles Eoliennes (c’est l’île la plus au sud de l’archipel) le rend peut-être un tout petit plus joli, même si la caldera du Bromo est impressionnante.

Après une petite pause biscuit au sommet, la redescente se fait dans les fumerolles de soufre.  A la température ambiante élevée, s’ajoute celle des gaz qui sortent brûlants pour former des fleurs de soufre absolument magnifiques. La cristallisation est très nette et très belle.

Il nous faudra une dizaine de minutes pour redescendre à travers les fumerolles et finir dans un énorme nuage de soufre. On est proche de la suffocation. La fin du tour du cratère est très pénible mais ne dure heureusement pas longtemps.

Difficile de respirer dans les fumerolles... mais ça fait de belles photos !

Difficile de respirer dans les fumerolles… mais ça fait de belles photos !


 
Après avoir repris notre souffle, direction la buvette en bas du volcan pour une petite pause. L’occasion pour moi de goûter une spécialité locale : Le lemon soda, boisson à base de pulpe de citron. C’est très bon, assez sucré pour ne pas être amer, mais pas trop pour que cela ne soit pas écoeurant.

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Jour 2 (2ème partie) : Vulcano – Lipari

Vulcano

Vulcano


Pour finir cette première journée de randonnée, Yves nous propose de tester les bains de boue. D’après lui, c’est une expérience qui fait l’unanimité parmi ses groupes.

Etant là pour vivre de nouvelles expériences, on décide de tenter le coup, malgré une odeur nauséabonde qui se dégage du bassin. Un mélange de soufre et d’autre chose assez difficile à décrire. Bref, le truc où il faut déjà se motiver pour y aller !

On se met donc en maillot de bain et hop c’est parti. 1ère surprise, c’est chaud, c’est même très chaud, on se brûle même les pieds en entrant dedans. L’eau est à 35° et la boue au fond doit être encore plus chaude. En théorie, il faut s’appliquer de la boue partout et laisser « cuire » pendant ½ heure (pour information, l’odeur sentie dehors n’est rien comparée à celle lorsqu’on est dans l’eau… c’est vraiment horrible).

Bain de boue au pied de Vulcano

Bain de boue au pied de Vulcano


La deuxième surprise, c’est que ça pique les yeux. Pire, ça les piquent horriblement les yeux !! Moins de 10 minutes après, j’étais parti en direction de la mer pour me rincer, les yeux complètement brulés. Je me répète mais c’était vraiment horrible !

Tout le monde s’accorde pour dire que c’est une expérience à faire, mais que personne ne refera. Le guide a eu l’air très surpris…

Après ce grand partage de sensation, retour à l’hôtel sur Lipari où le bateau accoste presque de nuit. On entre dans le port, et là, plus de place !  Qu’à cela ne tienne, le bateau se faufile entre 2 autres déjà amarrés, les poussent de chaque côté et se fait sa place. Et hop, nous voilà à quai. On n’y croyait pas !

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La soirée est libre, mais on décide de la passer tous ensemble. C’est toujours plus sympa, et comme c’est le début, ça permet de faire connaissance. On va donc manger à 6 puisque Pascale ne se joint pas à nous, et c’est tant mieux. On se trouve une Trattoria qui a l’air sympa et Bruno nous fait goûter la Malvoisie. Non seulement il nous fait goûter, mais il nous l’offre puisqu’aujourd’hui c’est son anniversaire : 50 ans !

On passe le reste de la soirée à discuter avec le groupe qui est vraiment très bien. Tout le monde (les 4 présents) est très gentil. Notre appréhension du début commence à se dissiper.

Pour finir le repas, comme c’est de tradition en Italie, nous allons prendre le dessert dans une pâtisserie recommandée par Yves. Céline prend une boule de glace au chocolat (très bonne) et une autre à la pistache (un délice !). A cet instant précis, je le sais déjà, cette pâtisserie va devenir notre cantine pour les 3 jours à venir.

Le retour au studio se fait vers 23h. On prépare les sacs pour le lendemain et on se couche bien épuisé. Demain Salina nous attend.

Port de Lipari

Port de Lipari


Jour 3 : Salina

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Le rendez-vous de ce matin n’est pas très tôt. On en profite pour dormir un peu et à 7h30 le réveil sonne. Direction l’hôtel où Eduardo nous attend pour présenter le généreux buffet du petit déjeuner. Sucré et salé bien sûr plus toutes les céréales qu’on veut, dont mes préférées. Le chocolat chaud est excellent ce qui n’est pas courant dans les hôtels. Seuls les jus de fruits ne sont pas à la hauteur du reste… un peu trop chimiques à mon goût.

Avec un peu de retard, le départ pour Salina est finalement donné. La météo fait des siennes… le ciel s’est couvert et le vent s’est levé… et pas qu’un peu. Du coup, exit le petit bateau privatif, bonjour le gros transporteur de troupe.

Une fois au large, entre les 2 îles, on a bien compris pourquoi Yves a échangé la barque contre le gros bateau. La mer est très agitée, je n’ai jamais vu ça. Sans que cela soit la tempête, les vagues faisaient bien 1 mètre et le bateau tanguait énormément. C’était super drôle, même si au fond on a toujours la petite appréhension du retournement. Le débarquement se fait à Rinella, avec 1h30 de retard sur l’horaire prévu.

Un bus nous monte jusqu’à Santa Maria del Terzito où nous entamons notre randonnée du jour. 300 mètres de dénivelé qui nous emmènent au-dessus des vignes de Malvoisie. L’ascension n’est pas très intéressante puisque la plupart des montées se font par des marches. Même si quelques vues sont sympas, l’ensemble reste peu convaincant. Ce qui l’est beaucoup plus, c’est le pique-nique du midi. Yves nous avait prévenu, le déjeuner, c’est très copieux… et c’est peu de le dire !

Le festin du midi !

Le festin du midi !

On a le droit aux antipastis, à la viande, aux fromages, yaourts, fruits, gâteaux, et même le café en prime. Ça commence à faire quelques voyages qu’on fait avec Allibert, réputé pour la qualité et la quantité de ses repas, mais là c’est très impressionnant.

Le repas est l’occasion pour Pascale de nous gratifier de l’une de ses merveilleuses réflexions. Elle nous dit que le gecko est sûrement l’emblème du coin puisqu’elle en a vu sur plein de tee-shirts et autres vêtements. Pour toute personne ayant un peu voyagé (ce qui est son cas), cette réflexion fait beaucoup sourire. Le gecko doit être la mascotte d’une quantité impressionnante de ville !!

Vous aussi vous saurez à quoi ressemble un câprier maintenant !

Vous aussi vous saurez à quoi ressemble un câprier maintenant !

La redescente vers Malfa se fait tranquillement, toujours par des escaliers escarpés. Là encore, ce n’est pas très intéressant. Cette redescente nous permet tout de même de voir des câpriers. La câpre est donc la fleur de l’arbuste encore en bouton. Si on laisse fleurir le pistil finit par donner un fruit (qui n’est donc pas la câpre) qui s’appelle la cucunci et ressemble à une grosse câpre, ou un cornichon si on la laisse trop longtemps sur l’arbuste.

Le retour à Rinella se fait par bus puis on reprend le bateau jusqu’à Lipari. En route, le patron du bateau offre un verre de Malvoisie à tout le monde. La Malvoisie est connue car les romains en faisaient venir à Rome pour César. C’est un cépage du coin dont les vendanges ressemblent à notre vin de paille. On ramasse le raisin et on le laisse sécher. Plus il sèche longtemps et plus il coûte cher. C’est donc un blanc liquoreux et c’est très bon.

Baignade en pleine mer... un vrai bonheur !

Baignade en pleine mer… un vrai bonheur !

A mi-chemin du retour, en face des carrières de pierre-ponce, le bateau s’arrête et jette l’ancre… Les maillots de bain sont enfilés et tout le monde est à l’eau. L’eau est transparente sur un fond bleu noir… c’est magnifique. On plonge du bateau dans une eau à la température parfaite. Assez fraîche pour se rafraîchir après cette journée de randonnée sous le soleil, mais assez chaude pour y entrer facilement.

Moi qui n’aime pas trop me baigner dans la mer, j’ai adoré. La qualité de l’eau avec le bateau à proximité pour pouvoir plonger… et le plus fantastique pour moi, une douchette d’eau douce pour se rincer en sortant. Ca nous donne envie de prendre un bateau pour quelques jours, ou faire une mini croisière entre les îles pour mélanger rando et baignade depuis le bateau.

On finit par rentrer à l’hôtel. On prend le repas avec les mêmes que la veille. C’est encore très sympa. Une bonne petite soirée qui se termine bien évidement dans la pâtisserie/gelateria d’hier.

Carrière de pierre-ponce

Carrière de pierre-ponce