Malaisie : carte d’identité

Carte GénéraleDestination : Malaisie (Kuala lumpur, Ipoh, Penang, Camerons Highlands, Malacca, Singapour, Tioman)

Tour operator : Voyage organisé par nous 
Date : du 3 au 25 août 2014
Particularité : aucune
Auteur du récit : Sébastien
 

Résumé du voyage :
Jour 1 à 4 : En route pour la Malaisie

Après un long voyage, découverte de Kuala Lumpur et ses alentours pendant plusieurs jours. Objectifs : se reposer, se mettre dans le bain des vacances et visiter la capitale.

Jour 5 : Kuala Lumpur – Ipoh

En route pour Ipoh avec conduite à gauche… drôle d’expérience mais à la clé la découverte d’une institution gastronomique.

Jour 6 : Sur la route de Penang

En chemin pour notre première île on visite les grottes de Perak Tang et la mosquée de Kuala Kangsar. L’arrivée à Penang se fait en fin d’après-midi ce qui nous laisse le temps d’une première approche des peintures de street art.

Jour 7 et 8 : Penang

Après un changement d’hôtel bien inspiré on passera 2 jours à découvrir Penang et ses alentours. Des temples, une serre aux papillons, une plage, de bons restos, etc…

Jour 9 à 11 : Au cœur des plantations de thé

Petite pause nature en altitude pour respirer un peu le frais et le vert. Une super découverte qui servira de transition entre le nord et le sud de l’île. La moitié du séjour marque l’arrivée à Malacca.

Jour 12 et 13 : Un peu de détente à Malacca

Encore une belle découverte qui nous permet une pause dans le calme de cette ville charmante. Massage, tuc-tuc, détente et repos… un beau programme pour ces 2 journées.

Jour 14 à 16 : Ou comment aller à Singapour sans profiter de Singapour

Après le calvaire du passage de la frontière on se dit qu’on n’a pas assez profité de Singapour. 1 journée zoo et 1 journée Universal ça nous a laissé que peu de temps pour la ville. Tout juste le temps d’aller admirer la vue depuis le Sky Park du Marina bay sands.

Jour 17 : En approche de Tioman

Journée de transition avant de se rendre sur l’île de Tioman, plus belle île du monde selon le Time magazine.

Jour 18 à 20 : Le repos du guerrier

Après tant de route, de visites et de changement de villes, voici venu le temps d’un peu de repos. Plongée, plage, piscine, bons repas, excellents petit-déjeuner… 3 jours qui font du bien avant le retour en France.

Jour 21 à 23 : Le moment est venu

Retour en France avec une étape à Kula Lumpur très intéressante. Il est temps de rentrer à la maison.


Jour 1 et 2 : Bréthencourt – Kuala Lumpur

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Lundi 4 août 2014, 1h25 du matin. Au regard de nos précédents voyages, ça ressemble à une heure de lever, pour aller prendre l’avion. Cette fois-ci c’est le contraire et c’est à bout de nerf, que j’entrevois enfin le repos salvateur… En tout cas, c’est ce que je pensais.

Mais pour comprendre comment j’en suis arrivé là, il faut remonter le temps de quelques heures.

C’est le dimanche 3 août 2014 que nous quittons Bréthencourt pour aller prendre l’avion à Roissy décollant à 19h50… Et malgré cela on n’a pas tant de marge que cela.

Cette année on teste un nouveau service, l’entreprise carnomise prend notre voiture et la gare à proximité de l’aéroport. Jusque-là rien de nouveau avec tous les parkings discount qui ont fleuri ces dernières années autour des aéroports. La différence c’est que cette fois-ci le parking est gratuit et que notre voiture sera louée pendant qu’on n’est pas là. On récupère la moitié du prix de la location et on ne paye pas le parking. J’appréhende un peu le retour… Dans quel état va-t-on retrouver la Laguna…

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En fait, y a longtemps qu’elle ne ressemble plus à ça… j’ai une femme !


S’ensuit une longue attente de 3h au Terminal 2E où dorénavant le personnel au sol n’a plus la main pour modifier les places des gens dans l’avion… Donc on restera séparé. Celine et Pierre d’un côté Jeanne et moi 3 rangs plus loin.

Et là vous commencez à entrapercevoir ce qui a pu expliquer la situation du début.

On décolle à peu près à l’heure, après une très longue journée, la rencontre d’un couple avec un petit garçon qui fait l’Est de la Malaisie sur les mêmes dates que nous et surtout un état de fatigue avancé. Je m’occupe donc seul de Jeanne pendant que Céline enchaîne les allers-retours aux toilettes pour Pierre.

Après le repas, pas simple mais j’ai réussi à gérer, je tente une approche dans le berceau que Jeanne peut encore utiliser de justesse.  Il doit être 22h, et là, tout bascule.

Jeanne ne cesse de s’allonger pour se relever aussitôt, bavarder, crier un peu aussi comme elle sait si bien le faire et demande mes bras. C’est le début d’une longue tentative d’endormissement qui prit fin à 1h25… Enfin c’est ce que je pensais, car 10 minutes après elle se réveille en hurlant !

Ce fut une longue nuit… Ou courte selon le point de vue, en pointillés mais trait d’union nécessaire entre la France et les vacances.

Faire un vol seul avec un enfant ce n’est pas simple. Ça ne l’a pas été non plus pour Céline. Est-ce donc pour ça qu’on est deux pour élever des enfants ?

Vol difficile et passage à l’aéroport d’arrivée compliqué. Jamais de mémoire de voyageurs on avait autant galéré. Des queues à n’en plus finir un peu partout comme pour réserver un taxi, mais surtout on a mis une bonne heure pour pouvoir retirer de l’argent. Visiblement en Malaisie ils sont plutôt MasterCard que Visa (NDLR : en fait non il n’y a qu’à l’aéroport qu’on a eu le problème). C’est décidé,  en rentrant j’ouvre un compte chez ING… Non je n’ai toujours pas de compte dans la banque où je travaille et alors !!

On récupère enfin notre appartement, il est 17h et l’envie d’aller se coucher est plus que présente. On se tient éveillé en profitant de la piscine de l’immeuble puis on va manger non loin de là.

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Le début de la startitude pour Jeanne


C’est l’occasion de sortir marcher un peu dans l’épais brouillard de pollution. Ça prend la gorge les yeux piquent et pas que de fatigue. La respiration est vraiment difficile on manque d’air comme lorsqu’on faisait l’ascension de l’Etna. Ce sont des discours qu’on entend souvent à la télé, mais il est clair en faisant les quelques pas à l’extérieur que l’environnement n’est pas du tout un axe de développement ici.

On arrive après 10 minutes de marche intense, dans la rue piétonne où se succèdent de part et d’autre des restos asiatiques. La rue n’est pas si piétonne que ça et les enfants sont juste à hauteur des pots d’échappements. C’est difficile pour nous mais que dire d’eux?

On choisira un restaurant chinois un peu au hasard. C’était excellent. On nous avait dit qu’on mangeait  bien en Malaisie et pour l’instant on ne dira pas le contraire.

C’est épuisés après ce jour sans fin qu’on part se coucher pour une longue nuit de repos… Enfin c’est ce qu’on se serait dit avant, quand on n’avait pas d’enfant ou qu’on était un peu naïf.

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Après 2h à dormir, l’équivalent en durée, mais aussi dans le temps avec le décalage horaire, à une sieste chez nous en France et les enfants étaient frais et dispos pour nous faire vivre un enfer pour les nerfs. On ne se le dit vraiment pas souvent, mais là, à cet instant précis, à 3h30 du matin en train d’écrire le journal pendant que les enfants jouent à la petite voiture, eh bien oui, je me dit qu’emmener des enfants en vacances aussi loin c’est peut-être pas une bonne chose.

Bon je vais essayer de recoucher tout le monde… demain on a une ville à visiter.

Carte Générale


Jour 3 : Kuala Lumpur

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Finalement l’heure de jeu cette nuit a été salvatrice. Ca plus un petit encas pour les enfants et la vraie nuit a pu commencer.

Le réveil a été déclenché par le petit déjeuner servi par notre hôte à 9h30. C’est sûr qu’à cette heure-là avec la nuit qu’on a eu, personne ne faisait le malin, surtout pas les enfants. Les yeux collaient un peu.

Petit dej donc, ramené par notre « hôte » qui n’habite pas très loin (on loue un appartement). Elle nous avait prévenus la veille, pas de lait et pas de jus de fruit. C’est local. Tant mieux ! Enfin je crois ?

Donc c’est parti : on commence par quelque chose qui ressemble à des naan sucrées, d’autres à la banane et enfin une troisième salée à tremper dans une sauce épicée. Vraiment très bon. Un œuf sur le plat et du pain pour accompagner tout ça ! Super petit déjeuner.

11h, on décolle enfin pour la visite de Kuala Lumpur. On part évidement en direction des Petronas Tower. On y va à pieds ce qui nous permet de traverser le temps entre le KL vieux et vétuste (pour ne pas dire délabré) et le KL neuf, reconstruit et beaucoup plus contemporain, en tout cas plus à l’image d’une capitale asiatique telle qu’on l’imagine.

Pour s’y rendre on emprunte un gigantesque pont couvert et fermé (et climatisé bien sûr) qui serpente entre les différents buildings du quartier, seule artère praticable transportant les piétons au travers des enchevêtrements de béton et de verre.

On en ressort au niveau du parc faisant face aux tours Petronas, plus hautes tours jumelles du monde et 5ème tous buildings confondus, rendues célèbres il y a maintenant plus d’une décennie par Sean Connery dans le médiocre « haute voltige ».

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Le parc est vraiment très agréable et rafraîchissant. Un grand espace d’eau et de fontaines chlorées permettent, surtout aux enfants, de faire trempette par cette chaleur tropicale.

Un petit passage par le parc de jeux qui jouxte et on repart déjeuner au pied des tours. On ne les visitera pas puisqu’il faut venir à 7h du matin pour espérer obtenir l’un des 200 sésames permettant de gravir les plus de 400 mètres de hauteur. On aura néanmoins largement pu contempler l’édifice. Une belle construction année 30, en tout cas c’est ce à quoi elles font penser Céline et qui s’intégrerait parfaitement dans Manhattan.

C’est en taxi qu’on poursuivra la balade jusqu’à Chinatown. Grand bazar local, on peut trouver toutes sortes d’objets de marques telles que Nike, Adidas, Ray-Ban… tous garantis sans contre façon bien sûr !

On ne s’attardera pas plus d’une heure ou deux, le temps de déambuler, d’acheter un papillon canne qui se propulse au « Pierre qui pousse », excellent système de motivation pour marcher ! On termine par une petite bière en terrasse pour se préparer à l’idée de rentrer se détendre à la piscine de l’hôtel. Pas facile ces vacances…

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L’effet papillon

Faute de trouver le bus, on rentre à pied et c’est tant mieux car ce n’était pas très loin. Néanmoins, on aura bien marché aujourd’hui et Pierre nous a suivis sans trop se plaindre. C’est peut-être ça qu’on appelle « l’effet papillon » ?!

Etrangement on s’y fait bien au luxe d’avoir une piscine dans l’immeuble et après une journée chaude, humide et pestilentielle… ah oui, on avait oublié comme les mauvaises odeurs sont très présentes et agressantes en Asie. Ça va de la classique odeur de poubelle en passant par le Jack Fruit (si si c’est une horreur ce fruit, d’ailleurs il est interdit d’en ramener dans la plupart des hôtels) et bien sûr la pollution omniprésente. Notre séjour en Indonésie me revient un peu plus en mémoire tout d’un coup !

Bref, une piscine bienvenue pour nous détendre et nous requinquer avant d’attaquer la longue soirée… ce soir c’est décidé on fait veiller les enfants tard pour éviter de récidiver comme la nuit précédente.

On retourne manger dans le triangle d’or, comme hier soir. C’était bon hier, ça l’est encore ce soir. S’en suivra un petit tour dans le quartier avec un Pierre toujours aussi motivé : « chui épuisé moi, on rentre bientôt ? »

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Vue depuis notre hôtel sur le triangle d’or

Le coucher a encore été un peu laborieux puisque les enfants ont tenu jusqu’à 1h20… Finalement si on garde ce rythme, le décalage horaire du retour sera une pure formalité ! Mais malgré ces quelques difficultés, on a pu assister à l’attention très forte que Pierre porte à avec sa sœur. Tous les jours il a des petits gestes qui m’étonnent. Plus tôt dans la journée, il s’est précipité sur Jeanne qui était en train de se rapprocher dangereusement du bord du lit alors qu’il était en train de jouer plus loin. Ce soir il lui a chanté « fait dodo colas mon pti frère » alors qu’elle pleurait dans sa tante refusant de s’endormir… et ça l’a calmée ! Je ne sais pas si nous avons eu ce genre de comportement avec mes sœurs, mais je ne m’en souviens pas.


Jour 4 : Kuala Lumpur (Batu Caves)

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Ce matin c’est notre hôte qui nous sort du lit à 9h30. Difficile de se lever… grosse fatigue ! D’ailleurs Pierre ne voulait rien savoir. Il a fallu jouer de subterfuge pour lui ouvrir les yeux :

– Pierre on va prendre le monorail et le train aujourd’hui

– Hein ? Le monorail ? Ouais super !

Et hop, c’est parti pour une nouvelle journée ;o)

Hier notre hôte s’était excusée car elle n’avait pas préparé grand-chose pour le petit déjeuner. Perso j’avais déjà bien mangé mais du coup aujourd’hui c’est rattrapage. On a le même repas qu’hier mais avec des nouilles en plus et de la pastèque. C’est vraiment très bon, mais beaucoup trop… on n’est pas prêt de manger ce midi.

Aujourd’hui on visite les Batu Caves et comme dit plus haut, c’est en monorail et en train qu’on s’y rendra. Ce n’est pas très compliqué pour y aller mais force est de constater qu’il faut savoir parler un peu anglais (à défaut du malaisien) car sans les explications glanées ici et là durant les différentes étapes du parcours, c’est mission impossible ! D’ailleurs, globalement les déplacements ne sont pas très faciles. On a souvent été obligé de demander de l’aide pour s’orienter.

DSC_4671Pas loin de 2 heures plus tard, on arrive enfin aux grottes de Batu. Ce sont d’immenses grottes déchiquetées dans lesquelles sont installées des statues. La première qu’on visite en est remplie. Il y avait également un petit escalier pour se chauffer un peu les cuisses avant d’attaquer ce pour quoi nous sommes venus. Un escalier de 272 marches prenant son origine aux pieds de la gigantesque statue dorée de Murugan, Dieu tutélaire des tamouls qui flirte avec les 43 mètres. L’ensemble est assez impressionnant et l’effort colossale (n’ayons pas peur des mots) pour y accéder, préambule nécessaire à l’apothéose de notre visite, s’annonce déjà comme épuisant avec un bébé sur le dos et un enfant à la main.

Finalement, Pierre montera les marches assez facilement, fier de pouvoir se muscler les jambes. Quant à l’ébahissement attendu au sommet, il fut vite refroidi par une banale grotte vide. Notons tout de même la « hauteur sous plafond » qui aurait fait baver plus d’un parisien, particulièrement au niveau du temple, arrosé par un magnifique puits de lumière de plus de 100 mètres.

On ne s’attarde pas trop et on redescend manger un indien (je parle d’un plat pas d’une personne). Pierre en profite pour jouer à son passe-temps favori, se ruer dans la centaine de pigeons qui occupent le parvis, adulés eux aussi tant par les touristes que par les locaux qui les gavent de graines par sac entier favorisant ainsi la pose d’un délicat tapis blanc sur le parvis.

Finalement, la véritable attraction des Batu Caves, ne serait-elle pas de nourrir pigeons et macaques dans l’espoir de réussir « l’exploit » de se prendre en photo avec ces animaux sauvages ?

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Retour à l’appartement, piscine pour tout le monde sans grande motivation car il fait un peu plus froid aujourd’hui. La pluie de la journée a refroidi l’air autant que nos ardeurs à nous baigner mais il faut trouver une source de motivation pour sortir les enfants de leur léthargie après l’heure et demi de sieste.

On voulait tester un nouveau coin pour manger ce soir mais la simplicité nous a vite rattrapés… et puis surtout, ce soir je suis hyper motivé pour aller voir les sœurs du pétrole briller de mille feux sur la capitale. Repas rapide suivi d’un épi de maïs grillé pour Pierre qui adore ça depuis l’année dernière et nos barbecues américains sur les bords du Colorado. Suivra un milk-shake Häagen-Dazs partagé avec sa sœur (qui mange et boit à peu près tout ce qu’on lui propose) pour rythmer nos 30 minutes de marche nocturne à près de 23h pour se rendre au Petronas towers.

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Euh Jeanne, tu m’en laisses quand même !!

L’idée qu’on en avait se confirme, c’est un beau spectacle. L’illumination blanche est très bien travaillée et sublime le monument. Ça me fait penser à un diamant étincelant.

Pierre a encore beaucoup marché aujourd’hui et sans trop se plaindre… encore que, la fin de soirée fut un peu dure. Je transferts donc Jeanne de la poussette au porte bébé pour que Pierre puisse profiter du repos mérité de la poussette pour… bah nous raconter tout ce qui lui passe par la tête comme d’habitude finalement.

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On hésite à prendre le taxi pour rentrer… mais comme souvent c’est par nos propres moyens de locomotion (nos jambes quoi) qu’on retourne à l’hôtel. Je ne pensais pas qu’on marcherait autant avec 2 enfants. Bon soyons clairs, ce n’est pas de tout repos et on était bien content d’arriver mais cela nous a permis de visiter un KL qu’on ne connaissait pas. Et plus on voyage, plus on se rend compte que Paris est une ville de vieux. Pas de jugement derrière cela mais, on est mercredi soir aux alentours de minuit et c’est la grosse fête dans tous les bars/boites qu’on a croisés sur le chemin.

Retour à la chambre à 0h30… et on attaque 1h de rangement des valises pour partir demain. On ne va jamais se remettre du décalage horaire comme ça ! Heureusement, la fête à KL c’est terminée. Demain c’est Ipoh et on va revenir à des horaires plus adaptés.


Jour 5 : Kuala Lumpur – Ipoh

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Ipoh : j’adore le décalage Ferrari / immeuble délabré !


Aujourd’hui c’est le départ. Céline nous avait prévu 3 nuits à Kuala Lumpur dans un hôtel sympa avec une piscine pour se remettre du décalage horaire, mission réussie ! Même si on ne se couche pas très tôt, on n’a pas envie de se réveiller à 3h du matin ou de dormir jusqu’à midi.

On part chercher la voiture tous ensemble. Encore une fois, obligés de demander des indications pour trouver notre chemin. Une fois la voiture récupérée, il nous faudra pas loin de ¾ d’heure pour faire la poignée de kilomètre nous séparant de l’appartement où nos valises attendent sagement de se faire embarquer vers d’autres cieux.

On profite du check out pour réserver la même chambre pour le dernier jour de notre voyage. Plus de place, mais Christina (notre hôte) nous propose une autre chambre. Plus grande, accès douche et piscine jusqu’au départ pour l’aéroport. C’est tout ce qu’il nous fallait !

Le départ pour Ipoh est donné… en roulant à gauche. Décidément, les vacances sont pour moi l’occasion de faire de nouvelles expériences de conduite. Camping-car l’année dernière, conduite à gauche cette fois-ci. J’ai préféré le camping-car. C’est vraiment déroutant de conduire à l’envers. Sur l’autoroute, ce n’est pas vraiment un problème par contre quand on arrive à une intersection, il faut y réfléchir à 2 fois avant de prendre une voie… et je crois que le pire ce sont les ronds-points. Prendre un rond-point à « contre sens » a quelque chose de suicidaire…

Petite anecdote sur les voitures inversées : vous passez les essuies glace en permanence ! Bah oui, les commandes au volant sont elles aussi inversées et le clignotant ne se trouve pas du côté attendu…

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Lou Wong : LE spécialiste du poulet


L’arrivée à Ipoh se fait dans l’après-midi. Maintenant nous sommes sans filet… à savoir sans hôtel ! On commence à chercher quelque chose (adresse du Routard) mais l’immeuble tombe en ruine. On n’est plus aussi roots qu’avant, ça c’est clair (soyons honnêtes, nos 20 ans sont loin derrière nous maintenant) et surtout on a les enfants. Donc on ne s’arrête pas et vu l’heure avancée, on file plutôt manger.

Céline nous dégotte l’institution locale : Lou Wong, LE spécialiste des nouilles et du poulet. C’est vrai que leur poulet est tendre comme jamais on en a mangé ailleurs (et je ne parle pas que de la Malaisie). Pierre tombe à genoux devant leurs nouilles en bouillon. Je pense qu’une histoire d’amour est née entre eux ce jour-là.

On reprend la voiture pour tourner un peu dans Ipoh. La première impression nous laisse sceptiques quant au choix de cette ville étape. Mais pourquoi ? On verra ça plus tard, pour l’heure on trouve quelques hôtels à visiter. Le premier fera l’affaire. Le Pi Hotel, flambant neuf… mais tout petit. Je dirais 6-7m² pour 4, salle de bain comprise. A ce tarif-là, pas de placard, mais c’est propre, on n’en demande pas plus.

Les affaires à moitié déballées on file visiter la ville pendant qu’il fait encore jour. La célèbre gare (très décevante) et la vielle ville. De style colonial défraichi, elle a un petit quelque chose de sympa mais à l’heure où on passe, c’est totalement désert.

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On aura tout de même fait une petite pause dans une autre institution, le Old White Coffee, spécialiste du café glacé. Très bonne expérience pour moi, je ne connaissais pas, idem pour Céline qui l’a même pris complètement freezé et pour Jeanne qui est devenue complètement accro.

Il commence à se faire tard donc on rentre tranquillement à

« Excusez-moi, je peux faire un selfi avec vous ? »
« Hein ? Quoi ? »

On s’est fait stopper dans notre retour par un joueur de foot qui a quitté son terrain d’entrainement en courant pour venir prendre un selfi avec nous. Pourquoi ? Aucune idée, je crois qu’il n’a pas compris ma question.

On passera la soirée à manger une Pizza Hut sans intérêt (tout est fermé je vous dis !) dans notre chambre. Avant d’y remonter, on a croisé un couple de randonneurs « hard core » comme ils disaient en nous racontant leur expérience du Taman Nagara où ils ont dormi dans des grottes et leurs fringues sentaient la crotte de chauve-souris. C’est un peu trop pour nous (à cause des enfants bien sûr…).

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C’est ça aussi les vacances, un pizza sur un lit !


Ce soir on avait dit qu’on reprenait un meilleur rythme donc 22h45 tout le monde au lit. Enfin les enfants… Et ils s’endorment sans rien dire, Jeanne dans sa tente, bloquée dans le couloir d’entrée et Pierre sur une couverture par terre entre le mûr et le lit. Pas de place je vous dis dans cette chambre !

Minuit, je m’apprête à rendre visite à Morphée après avoir accompli mon devoir du carnet de route lorsque Jeanne se réveille…Damned ! La fête est lancée jusqu’à 3h du matin. La nuit sera encore courte.

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