Jour 5 : La mine d’Améthyste

Ce matin c’est à 10h30 que nous avons rendez-vous. Au programme de la journée : la visite d’une mine d’Améthyste.

Le soleil est éclatant, ça fait du bien de voir autre chose que du gris dans le ciel. J’attaque la route en motoneige, mais on change bien vite car la conduite sur la neige toute fraîche est plus difficile et je préfère admirer le paysage.

Tout est recouvert d’une épaisse couche blanche qui scintille à l’éclat du soleil et nous sommes les premiers à passer sur le chemin que nous empruntons. Mamour s’amuse à rouler sur les bas côtés encore vierges pendant que moi j’admire le paysage. La balade est très longue et vraiment magnifique. Les paysages sont différents des jours précédents… enfin !

Bien sûr au cours de cette balade de 10 km nos amis les gendarmes ne nous ont pas oubliés… Il est 11h30 et nous avons le droit à un nouveau test d’alcoolémie !!! Des fous furieux dans ce pays.

Arrivés à la mine, nous avons un cours sur l’Améthyste… et en français ! Eh oui, aujourd’hui il n’y a que des français dans le groupe, et vu la complexité du sujet on est plutôt content.

Après une tisane locale pour nous réchauffer, on descend dans la mine pour chercher notre propre Améthyste. Toute pierre que nous pouvons serrer dans notre main nous appartient si on la trouve. Muni d’un instrument qui ressemble à un piolet, nous creusons la terre pour déterrer notre joyau.

La mine n’est exploitée que de façon modérée, seulement 300 kg de pierre sont extrait chaque année contre 100 tonnes au Brésil.

Contrairement au Brésil, pas une pierre n’est vendue brut, elles sont toutes travaillées par le bijoutier travaillant pour la mine. Les revenus proviennent à 50% de la boutique de bijoux et à 50% des visites qu’ils organisent. Cette exploitation modérée leur permet de vendre leur production en local uniquement, sans subir la concurrence des gros producteurs d’Améthyste comme le brésil.

Cette façon d’exploiter la pierre leur rapporte un revenu équivalent à l’extraction de 20 tonnes de pierres au Brésil. Impressionnant !

On repart donc après les fouilles avec nos pierres en poche. Après 10 minutes de motoneige, on arrive au fameux tipi lapon dans lequel on doit manger ce midi. Un couple de finlandais en tenue traditionnelle nous y accueille.

A l’intérieur, tout y est joliment aménagé. Tout autour du tipi, des bancs de bois recouvert de plein de peaux de rennes pour que cela soit confortable. Au milieu, une grande cheminée où les plats mijotent sur le feu. Éclairé par quelques bougies et par le feu, nous écoutons nos hôtes nous décrire le menu.

Bière faite maison, soupe de saumon, crêpes à la confiture et café lapon pour le dessert. En guise de table, ils nous donnent d’immenses rondins de bois à poser sur nos genoux. La bière est très foncée et sans alcool. Son goût un peu fruité est assez unique. La soupe est délicieuse et tout le monde passe au deuxième service. Les crêpes quant à elle est sont tout aussi réussies.

Après cet excellent repas, on repart. Notre guide nous explique qu’il aimerait nous montrer un autre panorama pour compléter les nombreux paysages qu’on a vu aujourd’hui. 

C’est reparti pour une nouvelle montagne. Ici il y a beaucoup de poudreuse et la motoneige devant nous penche et part dans le fossé très très près d’un sapin. J’ai à peine le temps de réaliser, que nous aussi on est dans le bas côté. Enfoncé dans plus d’un mètre de neige, je descends avec peine, et mamour arrive à remettre le véhicule sur la piste. On part aider ceux de devant mais plus on tente de sortir la motoneige, plus elle s’enfonce dans la neige molle.

On attend que le guide revienne, car il n’a pas vu notre chute. Finalement, mamour prend notre motoneige et part le chercher. Avant d’arriver au sommet, il y aura plein d’autres plantages comme ceux-ci dont quelques uns du guide.


Le panorama là haut est fantastique, les arbres croulant sous des tonnes de glace paraissant sortir d’une autre planète. Cette dernière escapade nous a bien plu, enfin de la motoneige un peu plus marrante ! Cette bonne journée clos notre conduite de motoneige… Snif !

On rentre à l’hôtel déposer les combi de motoneige et on repart voir combien de temps on met pour aller sur le chemin le mieux situé pour voir des aurores boréales.

Sur le chemin on découvre une chapelle de glace ! On s’approche, c’est effectivement une chapelle construite uniquement en glace avec un autel sculpté dans la glace et une fresque dans le mur du fond. On est épaté de découvrir ça au détour d’un chemin. Après un mitraillage (photo) en règle, on repart.

Nous rentrons après avoir trouvé le lieu pour regarder les aurores. Le rituel du soir reprend. La différence avec les autres jours, c’est que le temps est resté bien découvert toute la journée. Nous espérons voir des aurores boréales ce soir.
 

21h15 ; on se prépare : sous couche, polaire, blouson, pantalon de ski, et par-dessus tout ça, la combi de motoneige ! On ne risque pas d’avoir froid tout de suite.

On part pour le lieu repéré plus tôt et on s’installe dans la neige. A peine quelques minutes plus tard, on aperçoit des lueurs vertes à l’horizon. Elles changent, grandissent, se déplacent, deviennent plus ou moins lumineuses. Pas de doute, nous assistons à une aurore boréale ! Le spectacle est vraiment étrange, moins spectaculaire qu’on l’aurait cru, mais assez étonnant quand même. Les lueurs passent du rouge au vert, forme une ligne d’horizon ou des grandes traînées verticales, c’est saisissant.

Après une heure, les lueurs disparaissent, le spectacle est fini. On, rentre mort de froid, nos cils se collent par la glace agglutinée dessus. On passe voir le thermomètre avant de rentrer… -14°C brrrr….

Ca y est, on va se coucher, perso, j’ai rêvé d’aurores boréales toute la nuit.

  • Xelle

    Ouaou quand même ca doit être beau une Aurore comme ça 😉

  • Xelle

    C’est dingue ce truc d’alcoolémie il doit y avoir des raisons mais ça doit être étonnant …