C’était un peu frais cette nuit ! Il devait faire à peine 15°C mais surtout le vent s’est levé un peu avant l’aube. Il a eu raison de moi, je suis retourné à l’abri sous la tente pendant que Céline dormait bien emmitouflée dans son duvet en mode « popples ».
Le lever s’est fait tôt, comme toujours dans le désert. A 6h30 on était tous debout prêts à profiter d’un copieux petit déjeuner. On aura bien profité de ce début de matinée puisqu’on ne décolle qu’à 8h15.
On reprend la route, au sens propre du terme pour ne plus la quitter, ou sporadiquement, jusqu’au soir. Ce trek aurait pu s’appeler « sur les traces des jeep du Wadi Rum ». Allibert nous avait habitués à mieux avec des sentiers toujours à l’écart des routes et des autres chemins de randonnées.
Pour autant, la matinée fut agréable. Un peu moins de 4 heures de marche avec l’ascension d’une dune qui n’était pas sans rappeler celle de Merzouga. En arrivant au loin, on aperçoit un groupe de touristes. Nicolas s’est mis en tête de franchir le sommet en premier. Un peu en retrait, je l’ai vu partir en courant. Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre ce qu’il voulait. Il a vaillamment lutté mais n’arrivera finalement qu’en 3ème position.
Petite photo de groupe au sommet et on repart à la recherche de Saoud, notre cuisinier, pour le déjeuner.
En chemin on aura encore des panoramas magiques. J’ai particulièrement en tête une grande plaine bordée de montagnes ocres avec des dunes rouges à leur pied, le tout sur fond de ciel bleu intense… Des paysages de cinéma. Envoûtant !
D’ailleurs, en parlant de cinéma on est passé devant la maison qu’occupait Lawence d’Arabie lorsqu’il était dans le Wadi Rum. Il va falloir regarder le film pour en découvrir un peu plus sur ce personnage que je ne connais pas.
La pause du midi se fait aux pieds des falaises, à l’ombre, encore, et donc dans le froid. Guère plus de 16°C avec un petit vent désagréable alors que le thermomètre atteint allègrement les 26°C au soleil.
La traditionnelle sieste au soleil précédera le départ pour les 2 heures de marche de l’après-midi. Rien de folichon au programme. A l’image d’hier, la matinée était bien plus intéressante. Je commence à avoir l’impression qu’on tourne en rond dans ce désert. J’ai le sentiment qu’on fait le tour des montagnes pour rallonger la marche.
Le désert du Wadi Rum est magnifique, c’est un fait mais il est petit. Je trouve cette sensation désagréable.
Le lieu du bivouac est superbe. Adossé à la falaise, on a une vue dégagée sur la chaîne de montagnes avec une lune cachée de l’autre côté de nous. Un terrain idéal pour une soirée rythmée de chansons de tous styles et de toutes époques orchestrées par Mohamed.
Il faut dire qu’on avait appris dans la journée qu’il avait fait la finale de graine de star… on ne pouvait pas manquer de le mettre à contribution pour la soirée. Surtout pas Nicolas, infatigable, qui l’a alimenté de titres de morceaux à chanter sans interruption.
Pendant la soirée on a eu la visite d’un guide local qui est venu avec une hollandaise. Ils se sont arrêtés avec leur 4×4, ont discuté 1 minute avec Hamdan et sont venus s’asseoir avec nous pour manger et passer la soirée… Etrange ! Aucune explication. On ne savait pas pourquoi ils étaient là…
Ce soir il fait plus froid. Je me prépare à éteindre la frontale pour aller dormir dans la tente. Cette nuit je ne succomberai pas à l’appel de la voie lactée, il y a trop de vent. Dommage, le site est beau et le ciel dégagé, prometteur lorsque la lune sera couchée.