Jour 14 : Parc national de Jotunheimen – Geiranger

Quel bonheur de se réveiller dans cet espace au milieu de la nature, loin de tout et de tout le monde. Le calme. Seul le vent assez fort vient perturber le silence nous entourant.

Encore un lever à 7h ce matin. Pas de raison particulière cette fois-ci mais l’envie d’avancer rapidement vers Geiranger pour organiser la suite. Si le réveil à cette heure-là se fait plutôt bien, sortir du lit est autre chose. Il fait 4° dehors et 8° à l’intérieur de Bernard… la nuit a été plutôt fraîche mais étrangement les fines couettes que nous avons sont vraiment chaudes. Heureusement tout de même pour le lever, Bernard a le chauffage.

Après notre préparation matinale habituelle, on lance Bernard dans la montée pour rejoindre notre route initiale. En montant, les quelques flocons qui voltigeaient pendant notre petit déjeuner commencent à se multiplier. Plus on monte et plus ils sont présents. Lorsqu’on rejoint la route principale pour Lom, on est en pleine tempête de neige. A 1400 mètres d’altitude un 27 août il fait 0°C et c’est la tempête de neige !

C’est amusant car c’est la troisième fois que nous faisons des vacances en camping-car. Une fois dans les grands parcs de l’ouest américain, une fois au Canada et maintenant en Norvège. Les trois fois nous avons eu la chance d’avoir une journée de neige sur notre parcours pour blanchir les sommets avoisinant.

En l’occurrence, aujourd’hui tout le paysage est bien blanchi par une petite couche de neige qui tient bien parterre. On ne restera pas assez longtemps pour voir ce qu’il se passera plus tard dans la journée puisqu’on redescend après une petite demi-heure de route en « altitude ». Et en descendant on retrouve également un peu de visibilité sur le paysage.

A mi-chemin de notre destination du jour, on arrive à Lom, première « vraie » ville qu’on croise depuis un moment. On s’arrête donc pour refaire le plein du frigo qui est tristement vide. On visite également une autre église en bois debout, oui encore une mais celle-là n’était pas prévue, on est tombé dessus un peu par hasard.

De mon côté je me contente de l’extérieur, Céline elle, emmène les enfants à l’intérieur qui voulaient rentrer. Pas de bol elle tombe sur une visite guidée à peine compréhensible. Les enfants sont désespérés, d’autant que toute la « conférence » se passe assise sur les bancs de l’église. Du coup, au bout de 20 minutes ils sortent discrètement en abandonnant le guide à son auditoire sans avoir réellement pu visiter l’église.

Finalement après quelques magasins on repart de Lom à l’heure où nous pensions être à Geiranger. Tant pis, pour une fois on a pris notre temps. 

On repart pour notre destination finale via un arrêt déjeuner sur le bord d’un lac (difficile de faire autrement ici !) et une pause au Dalsnibba Mountain Plateau.

Ce point culminant à 1500 mètres d’altitude qui est accessible par une route à péage (comme c’est souvent le cas pour les principaux points d’intérêts en Norvège), permet d’avoir une vue sur la baie de Geiranger qui, au moment où nous y étions, accueillait 2 énormes bateaux de croisière. 

Cette micro ville est même totalement tournée autour de ces bateaux de croisière puisqu’on verra plus tard en essayant de louer des kayaks que pour 4 cela coute 200€ !! Tout est fait pour alléger le portefeuille du croisiériste et par dommage collatéral, toute personne venant dans cette ville.

En tout cas, la vue sur la vallée est vraiment belle. D’un côté on peut apercevoir le glacier voisin, de l’autre la baie de Geiranger et entre les deux une magnifique route en lacets. On n’est pas encore sur la route des trolls, même si on s’en rapproche tant par la distance que par la physionomie de la route.

Après une petite demie heure de contemplation dans un froid polaire, on redescend pour enfin arriver sur les bords du fjord Sunnylvsfjorden (le plus beau de Norvège… j’arrête mes remarques désagréables mais à un moment il va falloir que les guides se mettent d’accord !). On a repris un camping aujourd’hui pour faire la lessive. Normalement c’est la dernière des vacances.

Le camping n’a aucun intérêt à part d’être sur les bords du fjord… et d’avoir une laverie. Ça permet de regarder les énorme bateaux de croisière partir et d’attendre un lendemain plus dans la nature.

Bilan du jour : 200km – 4h20 de route