Lundi 4 août 2014, 1h25 du matin. Au regard de nos précédents voyages, ça ressemble à une heure de lever, pour aller prendre l’avion. Cette fois-ci c’est le contraire et c’est à bout de nerf, que j’entrevois enfin le repos salvateur… En tout cas, c’est ce que je pensais.
Mais pour comprendre comment j’en suis arrivé là, il faut remonter le temps de quelques heures.
C’est le dimanche 3 août 2014 que nous quittons Bréthencourt pour aller prendre l’avion à Roissy décollant à 19h50… Et malgré cela on n’a pas tant de marge que cela.
Cette année on teste un nouveau service, l’entreprise carnomise prend notre voiture et la gare à proximité de l’aéroport. Jusque-là rien de nouveau avec tous les parkings discount qui ont fleuri ces dernières années autour des aéroports. La différence c’est que cette fois-ci le parking est gratuit et que notre voiture sera louée pendant qu’on n’est pas là. On récupère la moitié du prix de la location et on ne paye pas le parking. J’appréhende un peu le retour… Dans quel état va-t-on retrouver la Laguna…
En fait, y a longtemps qu’elle ne ressemble plus à ça… j’ai une femme !
S’ensuit une longue attente de 3h au Terminal 2E où dorénavant le personnel au sol n’a plus la main pour modifier les places des gens dans l’avion… Donc on restera séparé. Celine et Pierre d’un côté Jeanne et moi 3 rangs plus loin.
Et là vous commencez à entrapercevoir ce qui a pu expliquer la situation du début.
On décolle à peu près à l’heure, après une très longue journée, la rencontre d’un couple avec un petit garçon qui fait l’Est de la Malaisie sur les mêmes dates que nous et surtout un état de fatigue avancé. Je m’occupe donc seul de Jeanne pendant que Céline enchaîne les allers-retours aux toilettes pour Pierre.
Après le repas, pas simple mais j’ai réussi à gérer, je tente une approche dans le berceau que Jeanne peut encore utiliser de justesse. Il doit être 22h, et là, tout bascule.
Jeanne ne cesse de s’allonger pour se relever aussitôt, bavarder, crier un peu aussi comme elle sait si bien le faire et demande mes bras. C’est le début d’une longue tentative d’endormissement qui prit fin à 1h25… Enfin c’est ce que je pensais, car 10 minutes après elle se réveille en hurlant !
Ce fut une longue nuit… Ou courte selon le point de vue, en pointillés mais trait d’union nécessaire entre la France et les vacances.
Faire un vol seul avec un enfant ce n’est pas simple. Ça ne l’a pas été non plus pour Céline. Est-ce donc pour ça qu’on est deux pour élever des enfants ?
Vol difficile et passage à l’aéroport d’arrivée compliqué. Jamais de mémoire de voyageurs on avait autant galéré. Des queues à n’en plus finir un peu partout comme pour réserver un taxi, mais surtout on a mis une bonne heure pour pouvoir retirer de l’argent. Visiblement en Malaisie ils sont plutôt MasterCard que Visa (NDLR : en fait non il n’y a qu’à l’aéroport qu’on a eu le problème). C’est décidé, en rentrant j’ouvre un compte chez ING… Non je n’ai toujours pas de compte dans la banque où je travaille et alors !!
On récupère enfin notre appartement, il est 17h et l’envie d’aller se coucher est plus que présente. On se tient éveillé en profitant de la piscine de l’immeuble puis on va manger non loin de là.
Le début de la startitude pour Jeanne
C’est l’occasion de sortir marcher un peu dans l’épais brouillard de pollution. Ça prend la gorge les yeux piquent et pas que de fatigue. La respiration est vraiment difficile on manque d’air comme lorsqu’on faisait l’ascension de l’Etna. Ce sont des discours qu’on entend souvent à la télé, mais il est clair en faisant les quelques pas à l’extérieur que l’environnement n’est pas du tout un axe de développement ici.
On arrive après 10 minutes de marche intense, dans la rue piétonne où se succèdent de part et d’autre des restos asiatiques. La rue n’est pas si piétonne que ça et les enfants sont juste à hauteur des pots d’échappements. C’est difficile pour nous mais que dire d’eux?
On choisira un restaurant chinois un peu au hasard. C’était excellent. On nous avait dit qu’on mangeait bien en Malaisie et pour l’instant on ne dira pas le contraire.
C’est épuisés après ce jour sans fin qu’on part se coucher pour une longue nuit de repos… Enfin c’est ce qu’on se serait dit avant, quand on n’avait pas d’enfant ou qu’on était un peu naïf.
Après 2h à dormir, l’équivalent en durée, mais aussi dans le temps avec le décalage horaire, à une sieste chez nous en France et les enfants étaient frais et dispos pour nous faire vivre un enfer pour les nerfs. On ne se le dit vraiment pas souvent, mais là, à cet instant précis, à 3h30 du matin en train d’écrire le journal pendant que les enfants jouent à la petite voiture, eh bien oui, je me dit qu’emmener des enfants en vacances aussi loin c’est peut-être pas une bonne chose.
Bon je vais essayer de recoucher tout le monde… demain on a une ville à visiter.