11h du matin, un timide toc-toc vient effleurer la porte. J’entrouvre et un monsieur m’annonce qu’ils vont ranger le petit déjeuner. Je me retourne vers l’intérieur de la chambre plongée dans l’obscurité. Pas un œil qui sourcille… tout le monde dort. Que c’est bon !
On avait prévenu, aujourd’hui c’est plus tranquille. Du coup Pierre se réveil d’excellente humeur, prêt à faire plein de blagues. Profitons-en !
Forcément, point de petit déjeuner aujourd’hui. A la place, on passe directement au resto pour touriste (propre, refait à neuf dans un style occidental). Mais aujourd’hui, c’est surtout le jour du pousse-pousse. Plusieurs fois reporté, au grand dam de Pierre, on y va cette fois-ci et c’est à quatre qu’on monte dans le premier qu’on trouve… si si, 4 ! Le tour touristique dur 1h30, un peu trop pour nous. On demandera donc à le raccourcir à 30 minutes, c’est suffisant.
C’est donc parti à la douce vitesse d’un bon marcheur pour faire le tour des peintures de street art. On en a vu la plupart mais nous faisons tout de même certaines découvertes. La balade est agréable quoi qu’un peu chaude (premier jour de ciel bleu depuis notre arrivée en Malaisie) et surtout confinée. 4 sur un pousse-pousse avec un porte bébé en prime entre les jambes… on est loin des standards de confort américain !
Vient le moment magique de la balade lorsqu’après 30 minutes notre chauffeur de tuk-tuk (autre nom du pousse-pousse) nous annonce que le tour est terminé, on peut descendre et partir. Nan mais on est au milieu de nulle part !! c’est une blague ? Bon bah va pour rallonger la facture et ramène nous au point de départ.
La première activité de notre journée tranquille spéciale enfants étant derrière nous, on peut passer à la suite… la serre aux papillons. Pierre en a visité une avec l’école cette année et il avait adoré. Il nous en a tellement parlé (et nous en parle encore d’ailleurs) qu’on ne pouvait pas faire l’impasse.
Mais avant de se délecter de cette « attraction » des plus passionnantes, petit détour par un temple bouddhiste avec « dit-on » (je ne sais pas qui est le on) le 3ème plus grand bouddha allongé du monde : 33 mètres ! C’est beaucoup moins impressionnant qu’on ne le pensait. Le bouddha est enfermé dans un temple sans recul et sans rien autour pour le mettre en valeur contrairement à son homologue des Battu caves qui certes fait 10 mètres de plus mais qui est beaucoup plus impressionnant avec la forêt, la montagne et le gigantesque escalier qui prend naissance à son pied.
L’interlude pour Céline étant terminé, on file au nord-ouest de l’île pour aller voir les papillons. 40 minutes de voiture pour entrer dans une petite serre avec papillons (encore heureux !), mille pattes, scorpions et autres scarabées en tout genre. Sans bien sûr oublier les horrifiantes araignées sans qui le spectacle ne serait pas complet ! Pourquoi tous ces insectes dans une ferme aux papillons me direz-vous ? Bah je ne sais pas, et franchement on s’en fout tellement, c’était une visite inintéressante.
On avait déjà testé ce genre d’endroit à Key West avec le même intérêt. On voulait le faire pour Pierre mais il a passé son temps à me demander de lire les panneaux d’interdiction plutôt que de regarder les papillons. Et une fois à l’intérieur où se trouvaient les autres insectes, il est resté bloqué sur un film qui passait à la télé… un film sur les papillons !!
On dit jamais deux sans trois… bah si, moi je le dit !
Au retour, on s’arrête sur une plage pour se détendre un peu. Les enfants jouent dans le sable, Pierre enterre les chaussures de tout le monde pendant que Jeanne se met du sable partout. Elle a même fait l’autruche à un moment.
Baignade interdite (par nous), l’eau est trop crado (pas mal de déchets) et le Routard dit qu’il y a beaucoup de rejet d’essence… donc on n’ira pas plus loin que les orteils.
On a dû passer 1h30 sur la plage et on était vraiment très peu et pratiquement que des locaux… Mais où sont les touristes ? On en a vu très peu depuis notre arrivée, quelques asiatiques et pratiquement pas d’occidentaux.
Retour à l’hôtel à la nuit tombée. On teste les petites cahutes, nombreuses aux abords de notre rue (des foodstalls de leur vrai nom), qui proposent chacune un plat unique pour un prix dérisoire. On en prend un après avoir fait la queue un bon ¼ d’heure tellement il y a de monde (c’est plutôt bon signe) et on se pose à la table d’à côté.
La pluie a commencé à tomber doucement pendant que j’attendais d’être servi et moins de 2 minutes après avoir commencé notre repas, c’est le déluge ! Une pluie digne de la Mousson. On attend serein, collé le plus possible aux murs en se disant que ça va passer. Imperturbables, on continue de donner à manger aux enfants qui ont très faim. J’alterne une cuillère de bouillon de nouilles pour Pierre avec une autre pour Jeanne qui est dans les bras de Céline.
La pluie s’intensifie, le vent aussi et malgré toute ma « sérénitude »… je suis trempé jusqu’aux os. Expérience amusante pour des adultes (si si, nous on s’est bien marré) mais beaucoup moins pour les enfants, particulièrement Pierre qui n’a pas du tout apprécié de courir jusqu’à l’hôtel sous les trombes d’eau. Et quand je dis « pas du tout », mes oreilles qui l’on bien entendu crier trouvent que je suis gentil !
On finira notre excellent repas à l’hôtel après s’être séché. Coucher des enfants à 22h… de plus en plus tôt… on y croit… mais pas longtemps. Il faudra attendre minuit pour retrouver le calme nécessaire à l’endormissement.
Dernière nuit à Penang, et donc à l’Heritage Sixteen, notre guest house que l’on recommande chaudement pour séjourner sur l’île. Accueil très bon et serviable, tout est propre et on est bien situé. On s’y sent bien, tout simplement !
Demain on reprend la route…