Levés à 1h45… Grâce à l’heure d’été, ¼ d’heure plus tard il est 3h ! Le taxi est là à 3h45.

Enregistrement, contrôles, on décolle à 6h de CDG pour Atar. 5 heures de vol entre somnolence et lecture. Le temps passe assez vite. On arrive à 9h (heure locale), il fait beau, 22°C et un peu de vent. On fait la queue dehors pour tamponner nos passeports et faire du change. A la sortie, après l’achat de 3 chèches on retrouve Minh, notre guide.

On monte dans le 4×4 pour rejoindre le point de vue sur le fort Saganne puis on déjeune une salade dans une grotte aménagée pour nous. Avant de repartir, on va voir les peintures rupestres : Girafes, lions, gazelles ou encore éléphants ornent le mur.

On repart, toujours en 4×4, vers Chinguetti. Notre case est toute mignonne et de gros matelas nous attendent par terre. Une petite pause avec le traditionnel thé à la menthe pour attendre des heures plus clémentes.

Après une grosse sieste de 2 heures, Minh vient nous chercher pour aller visiter Chinguetti. Un gamin nous accompagne, on longe la route pour arriver dans le centre de la ville.

Tout à l’air désolé, on dirait que les maisons ne sont pas finies et pourtant c’est habité. Avec les routes en terre et les ânes qui tirent les charrettes, on se rend compte du niveau de vie de la région.

Des femmes enveloppées dans des voiles de couleurs s’approchent de nous avec un plateau sur la tête. Quelques minutes après, nous voilà envahis de vendeuses qui nous mettent les colliers dans les mains. On slalome entre les vendeuses pour suivre Minh jusqu’à la fameuse bibliothèque de Chinguetti. On entre dans une cours avec des bâtiments tout autour. Je n’imaginais pas la bibliothèque comme cela !

Le propriétaire des lieux nous explique l’histoire de la ville et de sa famille. Son récit est très clair et passionnant.

Nous entrons dans une petite pièce très basse de plafond. Tous assis par terre le long des murs autour du propriétaire et de ses livres. Les ouvrages, vieux de plusieurs siècles sont souvent écrits sur du papyrus et reliés par une couverture en peau de chèvre.

Après la bibliothèque, le musée. Une petite pièce où un tas d’objets a été amassé. Boite de transport pour les caravanes et selles de chameau côtoient les silex de la préhistoire. En sortant de la maison, nous voilà à nouveau assaillis. Partout des plateaux de bijoux… on ne peut plus avancer.

Minh nous aide en éloignant les femmes. On fait un tour dans Chinguetti. La mosquée principale avec son minaret et les rues qui se ressemblent toutes.

On repart vers notre auberge tous ensembles. Les femmes reviennent à la charge. J’ai réussi à négocier un collier que je voulais à 1000 Ouguiya (~3,5€).

Retour à l’auberge, on prend rapidement une douche froide, la dernière avant longtemps. A 19h30, voilà l’électricité qui arrive, on peut aller manger. Tous à table, ce soir c’est couscous, et c’est bon même s’il y a autant de sable que de semoule et que la viande a disparu !

On fait les présentations, les discussions ne démarrent pas trop. On part se coucher à 21h30 après avoir tué une grosse bête dans un coin de la chambre. 25°C dans la chambre… dans notre duvet -5° + 5°, on crève.

On ne dormira pas très bien cette nuit au-dessus des couvertures.

Réveil à 6h. On s’habille et on va déjeuner. Pain, beurre, confiture fluo (la même qu’en Indonésie ?) et crêpes au sucre : Parfait pour nous caler !

Le temps est couvert, voire orageux ce matin. Nous marcherons tous avec nos Goretex.

Après 4h et 11km, nous voilà à l’oasis de ce midi. Une tente nous attend avec une citronnade maison : un délice. On s’installe en attendant la salade du jour. 2 bols et des morceaux de pain, une pomme et le traditionnel thé à la menthe. Une petite sieste après tout ça.

Au réveil, les vendeuses de bijoux s’étaient installées tout autour de notre tente. On part tester les toilettes de l’oasis (beurk !) et on va faire un tour. Finalement elle est beaucoup plus petite qu’elle n’y paraissait de loin. Pas de plan d’eau, pas de maison, ce ne sont que des palmiers plantés sans ordre précis.

On retourne à la tente et Jean-Pierre revient avec un collier pour Jeanne. Avec Anna et Marco, on part voir cet autochtone qui a réussi à lui vendre quelque chose. Après de longues négociations, je repars avec 2 colliers pour 3500 Ouguiya

On repart tout de suite pour la dernière partie. Il est 14h15, et pourtant sans montre on serait incapable de donner une heure. Le départ se fait sous la pluie. Minh nous fait passer les hautes dunes. On monte difficilement dans le sable mou et les descentes sont vertigineuses. Les chaussures pleines de sable, on enchaîne les ondulations.

Après les MP3 avec Nicole, je discute boulot avec Julie ; Mamour est devant avec Marco. Une petite pause et on repart. Une dernière grosse montée et le camp apparait au loin. On parcourt rapidement le bout de sable qui nous en sépare. C’est drôle comme les distances et le temps sont totalement différents ici.

Le camp nous attend ainsi qu’un goûter pour nous requinquer : dattes, cacahuètes, biscuit et thé. Aujourd’hui on a parcouru près de 17km…

Après le goûter, on part monter notre tente. On était les seuls et finalement tout le monde s’y met. Un peu de yoga pour s’étirer et une petite toilette à la lingette… On est prêt pour profiter du temps avant le diner. Sous la grande tente, on va lire et écrire le journal du jour ! La nuit tombe et tout le monde se regroupe sous la tente messe. Il y fait noir et Minh nous plante 2 bougies au milieu.

Un diner à la chandelle sous la tente. Ce soir, riz, légumes et viande.

– Minh, c’est quoi la viande ?
– Du chameau
– Oh ! bah sans viande pour moi stp.

Et finalement, beaucoup ont pris sans viande. En dessert, une pomme et les 3 thés. Le temps est menaçant, Jean est le seul à vouloir encore dormir dehors !

On file se coucher dans notre tente. Quelques minutes après, il pleut ! Ah, Jean doit rentrer ;o)

A demain.

6h, Minh nous réveille. On fait le sac, on s’habille et on replie la tente. Petit dej : pain, Nutella et vache qui rit !?! On repart vers les dunes, sans courbature mais moins en forme qu’hier quand même.

Il fait froid, on a tous gardé nos polaires. Plein de dunes devant nous, des descentes vertigineuses où chacun de nous fait « sa trace ». Après notre passage, on dirait qu’une avalanche a eu lieu.

Plus loin, on quitte les dunes pour rejoindre le reg. Ah, pour avancer c’est quand même mieux sur du dur ! On traverse le reg, on discute avec Jean-Pierre et Claude. On repasse une petite série de dunes pour arriver sur un plateau où nous attendent les chameliers. Les tentes ne sont pas montées mais il ne pleut pas et le soleil a même l’air de revenir.

A midi, le traditionnel thé et une salade de pâtes. Après l’orange en dessert, on part faire une sieste à l’ombre (et oui, il ne pleut plus !). Au réveil, une pause pipi et on repart sous la pluie ! Cet aprèm, petite dunes et cailloux sous la pluie et le vent qui ne cesse pas de souffler ! Du froid, de la pluie, on est loin des déserts des magazines de voyage !

Baisse de forme, mais le groupe ne s’arrête pas. Minh a hâte d’arriver, la météo a l’air de l’inquiéter. On galère en arrière avec Mamour. Après 4 barres de Granny, 2 bouffées de Maxair une éternité de marche, on rejoint enfin le groupe. A peine arrivés, on repart. Pffff ! Y en a marre de ce temps, j’ai besoin d’une grande pause.

On repart doucement avec Nicole en arrière. Après ½h – 1h, on arrive enfin. Je ne respire toujours pas, mais on peut enfin se poser. Goûter sous la tente humide, l’ambiance est morose, on attend le soleil avec impatience.

On dine peu après sous la tente, à la bougie. Soupe, légumes et chameau. On entend au loin des gens qui jouent de la musique. Minh nous propose alors de les faire venir. Ce sont les femmes qui nous ont vendu des bijoux l’autre jour. Elles habitent un peu plus loin. Elles entrent avec un tambour de fortune et une de nos gamelles pour accompagner. Elles jouent, tapent dans leurs mains, chantent… Les chameliers sont venus en profiter avec nous.

Après cette petite soirée animée, nous allons nous coucher sous la pluie après 20 km et 6 heures de marche.

Réveil humide à 6 heures. Il a plu dans la tente, mon duvet est trempé et toutes nos affaires sont mouillées. On replie la tente et on va déjeuner dehors, le ciel est bien dégagé.

Après le chargement des chameaux, c’est le départ par les dunes. Il y a encore beaucoup de vent mais le soleil se montre enfin. On marchera toute la matinée dans les dunes avec une polaire et un coupe-vent… et ce n’est pas de trop.

On quitte les dunes pour le plateau où les chameliers nous attendent. Plus loin la montagne de Zarga que nous allons franchir tout à l’heure se dessine.

Repas au soleil (enfin) mais dans le vent de sable ! Grosse sieste à l’ombre des acacias. On se réveille et on va voir les chameliers préparer les chameaux. J’en profite pour en caresser un, il manque de s’endormir !

C’est reparti pour la montagne. Le soleil tape dur, il fait chaud. Heureusement, Minh m’a refait mon chèche. Le vent est tombé, du coup, les polaires aussi !

Nous voilà en train de grimper sur le sable au milieu des rochers. L’ascension est rapide et pas aussi difficile qu’on s’y attendait. En haut, le sable nous cingle le visage mais on continue. De l’autre côté, les plaines du lendemain. Le panorama est superbe. On profite du moment avec une clémentine les pieds dans le sable.

Le moment est venu d’y aller. Devant nous, une énorme pente de sable. C’est parti mon kiki ! Descente dans le sable, enfoncés jusqu’aux genoux. On a l’impression d’être dans de la poudreuse ! Arrivés en bas, encore quelques centaines de mètres et on retrouve le camp. On s’installe et on profite du soleil, thé, « douche », bronzage, carnet de voyage. Nous voilà enfin en vacances !

Minh nous appelle pour le pain. On s’assoit autour d’un des cuisiniers qui mélange d’un bras énergique farine, levure, sel et eau. Pendant que la pâte repose, on installe les tapis autour du feu. Ce soir, on a des spaghettis bolognaise sans viande mais la sauce oignons/tomate est merveilleuse.

Pendant qu’on mange, le cuisinier fait cuire son pain dans le feu. Il creuse là où il y avait le foyer, met la pâte crue, recouvre de sable chaud puis de cendres. Il retourne ensuite son pain pendant la cuisson tout en gardant un foyer pour faire chauffer le thé. A côté de Mamour, il fait mine de lui voler sa soupe. Celui-ci rétorque en lui piquant son briquet. Après tout est permis, la théière, les coups de bâtons, la brindille dans l’oreille, Mamour s’est fait un nouveau copain !

La soirée finie en chansons, Minh, Mohamed puis Hakim. On part se coucher après cette bonne soirée.

Comme d’hab à 6h, habillage, sac et pliage de tente. Après le petit dej avec l’excellent pain préparé la veille (sans sable contrairement à ce qu’on pourrait penser), on part équipé de notre polaire et d’un coupe-vent. Aujourd’hui, quelques petites dunes et on attaque les cailloux.

La matinée est longue et marcher dans les cailloux me tord les chevilles. Je m’arrête souvent et du coup tout le monde nous attend. Conséquence, on me fait passer devant comme un mauvais élève !

On continue dans les cailloux et la montagne jusqu’au plateau où nous attendent les chameliers. A l’ombre des acacias, on mange une grande salade comme à l’accoutumée.

Sieste au soleil et on repart sous le cagnard pour 2h de marche. Heureusement qu’il y a un peu de vent car le soleil cogne fort aujourd’hui. Après quelques minutes, Minh s’arrête avec les chameliers. On les rejoint autour d’un grand caillou. Apparemment, un gros lézard se cache en dessous et ils ont décidé de le manger !

Les voilà en train de creuser tout autour du caillou et de faire levier avec d’autres pierres pour le soulever. Près de 20 minutes d’efforts, de théories, de moqueries (de la part des filles), la pierre ne bouge pas et le lézard s’est sauvé ! ;o)

On repart sous la chaleur écrasante. 2 litres d’eau plus tard, nous voilà au campement. Entre sable et cailloux, le paysage n’est pas terrible mais il fait partie de la variété du désert. On installe notre tente en plein vent… Minh nous aide donc à la déplacer et la colle juste à côté de la tente commune ! Enervés, on n’a pas le choix, on part visiter les alentours en attendant le thé.

Vient ensuite la toilette et nous voilà autour d’un petit feu cette fois ci. Après la soupe, Mohamed notre cuisinier arrive tout fier avec 3 grands plats. « Qu’est-ce que c’est ??? » C’est des frites et de la chèvre ! Enfin, il nous dit que s’est du mouton… en tout cas c’est excellent.

La viande rôtie est très tendre et les frites sont réussies (si on pensait un jour manger des frites dans le désert !). Après la salade de fruits, Mohamed nous amène la tête de ce qu’on a mangé… c’était bien une chèvre !

Soirée chansons et blagues autour du feu. On entend un cri au loin : « c’est des gazelles ? Non des chacals !» Ah ! Bah on ne va pas dormir dehors alors !

Au fait, j’ai retrouvé le collier que j’avais perdu il y a 2 jours ! A demain.