Jour 4 : Bosa – Alghero

Paysage le long de la SP42

 

Ce matin c’est le départ pour Alghero. Le petit déj pris et les valises prêtes en un temps record nous permettent de partir vers 10h30.

On préfère la SP42, petite route sinueuse de montagne qui longe la côte, à la grande route principale. Une quarantaine de kilomètre où mer et montagne se succède au grès des virages. Les petites criques s’enchainent les unes après les autres. Le paysage est superbe et ressemble à se qu’on imagine de la Corse qu’on ne connait pas encore.

Au détour d’un virage, on surplombe légèrement notre destination. Plus que quelques kilomètres nous séparent de cette ville fortifiée qui, vu d’ici, est très prometteuse. Les remparts sont imposants et un dôme érigé non loin de la vieille ville sort du décor.

Quelques minutes plus tard, la voiture est garée sur le port, le bébé dans la poussette et nous voilà parti à l’assaut d’Alghero. Il n’est même pas midi alors pas question de déjà rejoindre notre lieu de résidence.

On flâne donc tranquillement avec Pierre, on fait une petite pause pizza et lorsqu’on voit le panneau : « Meilleure glace de la ville », la frénésie nous emporte !  Une triple boule pistache, crème (faut bien essayer de nouveaux parfums) et la systématique noisette s’impose donc à nous. En fin connaisseur que nous sommes maintenant, on peut dire qu’il s’agissait bien d’une glace et non d’une « Gellata » ! Bonne, mais très classique.

C’est sur cette déception qu’on retourne à la voiture. Il n’est pas encore très tard, mais la mauvaise expérience de la Sicile nous impose la prudence. Mieux vaut ne pas attendre le dernier moment pour trouver notre agritourismo.
Finalement, grâce au GPS c’est un jeu d’enfant. Après quelques kilomètres sur un chemin de cailloux à travers les vignes, nous arrivons à Il Vigneti, notre lieu de villégiature pour 3 jours.

Il Vigneti : Piscine

 

Devant l’accueil, un petit mot nous indiquant que le check-in se fait à 16h (dans 1h15 !) mais qu’on peut appeler un numéro de téléphone. Je m’en charge donc, et en anglais, pour avoir la même info, la propriétaire n’est pas là et il faut attendre 16h.

Heureusement la piscine est là ! On en profite donc pour aller se rafraichir en attendant et continuer à habituer Pierre à l’eau. D’ailleurs, comme son papa, il préfère la piscine à la mer.

Après quelques longueurs de piscine et s’être installé dans notre chambre, on décide d’aller faire un tour dans les environs. D’après notre hôte, il n’y a rien à part Alghero. Ca promet !

On prend donc la route, aidé du guide et on se retrouve dans la plus grande exploitation vinicole de l’île. Certains diront bizarre… moi je dirais coïncidence ;o) On en profite donc pour acheter 2 bouteilles souvenir du coin.

La journée se termine à la table d’hôte. Pour faire simple on a décidé de manger sur place. On apprend d’ailleurs que les agritourismo n’ont le droit de nous servir que leur propre production (viande et légume).

Il Vigneti : Restaurant

 

Ce qu’on avait pas bien saisi par contre, c’est qu’il s’agissait d’un repas traditionnel Italien avec une entrée, un plat de patte, un plat principal et un dessert, sans oublier un saucisson en apéro ! Et quand je dis un saucisson c’est bien un saucisson entier pour deux !

L’antipasti était excellent : Aubergine tendrement cuite avec une sorte de beignet de poulet. Le reste du repas fut sans intérêt et beaucoup, beaucoup trop copieux. On est sorti de table en roulant, et pas à cause du vin ! La nuit s’annonce très difficile.

Demain on devrait aller sur les plages du nord considérées comme les plus belles de l’île. Mais on verra si le programme ne change pas d’ici là.


Jour 5 : Alghero – Plages de Stintino

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Comme prévu, aujourd’hui on va aller dans le Nord de l’île pour se baigner. Avant ça on prend notre premier petit déj à I Vigneti où on retrouve bien l’esprit des agritourismo que nous avons déjà fait : un choix très complet et de qualité. Ce repas est d’ailleurs à l’image de la qualité des lieux. Une hôte très gentille (qui parle au moins 4 langues), un cadre magnifique, où la piscine, bien que simple, est très appréciable, un superbe jardin à palmier et une pelouse verte ce qui est assez rare en Sardaigne.

C’est donc après une préparation rapide (enfin, aussi rapide qu’on le peut avec un bébé) qu’on prend la direction de Stintino et de ses plages légendaires (enfin pour la Sardaigne, restons calme !). Le GPS annonce 1 heure de route, c’est 2 fois plus que se qu’on pensait lorsqu’on a préparé notre voyage en France. Tant pis, c’est quand même parti !

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Plage de La Pelosa

 

Arrivée là bas, c’est le choc. D’abord à cause du monde. C’est archi bondé !!! Nous qui aimons la tranquillité, on est servi. Vu d’en haut, c’est un tapis de parasol qui s’étend devant nous.

Le 2ème choc, c’est la beauté du site. Pour une fois, le guide disait vrai. C’est magnifique.

On termine notre approche en longeant la file interminable de voiture. Ca n’en fini plus. On se gare loin, très loin de la plage de sable de «La Pelosa », qu’on avait vu. Tant pis, on se pose sur les rochers juste à côté du fort qui gardait le passage… à une autre époque !

Finalement on arrive à s’installer confortablement pour profiter de cette eau turquoise. Pour un peu on se croirait aux Maldives.

On prépare petit Pierre, et hop c’est reparti, on le met à l’eau avec sa bouée. Finalement il commence à aimer la mer. Il est à l’aise, bat des pieds et sourit… Notre fils est un futur Jacques Mayol c’est sûr !
Népouse n’est pas en reste non plus puisqu’elle part nager pas moins de 25 minutes là où elle n’a pas pied, et ca c’est relativement nouveau.

A 13h, on est dans la voiture, prêt à repartir. 2h30 après notre arrivée, le temps de parking est écoulé et Pierre commence à en avoir marre Il faut dire qu’à cette heure de la journée, même sous le parasol il fait vraiment chaud. On se met donc en quête d’un petit resto.

On s’arrête un peu plus loin dans un petit port très sympa de Stintino ville. On trouve de quoi manger avec vue sur la mer. Le repas n’est pas terrible mais la vue est belle donc ca ira.

On profite du retour pour aller voir les petites plages qui bordent la côte. On en trouve une toute petite où il n’y a que 2 personnes. C’est super tranquille, loin du flot touristique et il y a même un petit carré de sable pour s’installer. C’est décidé, bien que cela soit un peu loin, demain on revient ici !

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Vue des villas de I Borgi

 

Le retour à I Vigneti est un peu long à cause de la fatigue, mais la piscine et la sieste nous attendent à l’arrivée. Un peu plus loin sur le chemin du retour en cherchant un supermarché pour Pierre, on tombe sur un complexe de villa : I Borgi ; Le poste d’entrée avec barrière et garde annonce la couleur. Ici vous entrez chez les riches. Les villas avec piscine se succèdent les unes après les autres avec évidement une vue imprenable sur la mer. La Californie n’a qu’à bien se tenir !

Remparts d’Alghero

 

On traverse la vieille ville par toutes les rues qu’on trouve et on en fait le tour par les remparts. Après cette petite pause, on reprend la voiture pour Alghero afin d’y passer la soirée. On arrive là bas juste pour le couché du soleil. Ça nous permet de faire quelques photos de la ville avec une belle lumière.

En arrivant vers 19h il n’y a pas encore grand monde. Les restos commencent à peine à se remplir lorsque Népouse jette son dévolu sur l’un d’entre eux caché dans une petite ruelle. Il faut quand même savoir que se sont les bancs dans le mur qui l’ont fait s’arrêter… et le carpaccio de thon ;o)

En tout cas, le choix fut excellent ! Tartines de pain trempées dans de l’huile d’olive pour l’apéro suivi du carpaccio de thon et d’une assiette de charcuterie/fromage. Le carpaccio est servi avec du sel d’Hawaï. Cela ressemble à de la fleur de sel, mais c’est noir. Comme dirait l’un de nos illustres compatriotes, ca claque du bec ! Tout ce petit repas était accompagné par un verre de vin maison et une panacotta est venue terminer ce délicieux repas.

Il est environ 22h30 lorsqu’on quitte le restaurant et la vie commence seulement en prendre place dans les rues d’Alghero. Les Sardes sont enfermés chez eux entre 13h et 22h. Ce qui passait pour une ville endormie, voir morte est en fait pleine de vie ! Nous ne sommes juste pas habitués à ces horaires.

On profite donc de l’animation qui règne dans la ville, comme une démonstration de Capoeria. C’est beau et impressionnant.

On termine la soirée en déambulant, entre petites ruelles fort sympathiques, remparts, yachts de lux, magasinage et fête foraine. On traine les pieds de fatigue pour retourner jusqu’à la voiture mais la soirée était excellente.

Alghero est une ville très charmante qui mérite vraiment qu’on s’y arrête. Je pense que nous reviendrons passer la soirée de demain.


Jour 6 : Alghero – Plages Saline

Aujourd’hui on avait prévu de se lever tôt et de partir pour les plages du Nord à 8h45. Finalement c’est l’heure à laquelle on s’est réveillé. Couché trop tard j’imagine…

C’est donc après une préparation expresse qu’on part pour notre petite plage isolée qu’on a repérée la veille. Prêt à descendre de la voiture, on comprend pourquoi elle est déserte : il s’agit d’une propriété privée ! Quelle déception !!!

Tant pis, on repart pour la plage située juste avant qui de loin, semble très longue et très peuplée. Dommage d’avoir fait tant de route pour ça.

Finalement en arrivant sur la plage, petite surprise. Elle est effectivement très grande, mais également très étroite. 5 à 6 mètres entre le début et le bord de l’eau. Et en plus ce n’est pas du sable mais de tous petits galets. C’est bien mieux que du sable car ça ne colle pas partout, plus confortable que des gros galets et moins gadouilleux que l’herbe. Définitivement, c’est notre revêtement de plage préféré. Quant au cadre, il est sympa mais pas aussi magique qu’hier.

Après 3 heures sur place, le vent vient à bout de notre patience, on préfère rentrer après avoir passé un très bon moment.

De retour à notre chambre, les traditionnels piscine/sieste se succèdent. C’est trop bien les vacances !

Pour passer la soirée, on est retourné à Alghero qui nous avait tant enchanté la veille. On a profitait d’avoir encore un peu de lumière pour visiter la vieille ville. En hommage à notre voyage à NY nous sommes montés en haut du Top of Alghero. L’une des tours de fortification de l’enceinte de la ville. Pas d’un très grand intérêt.

 

 

 

 

 

 

On continu à déambuler dans les petites ruelles, on fait une petite pause pizza/gellata et sur le chemin du retour, on tombe sur une chorale qui se prépare pour un récital. On profite donc de ce moment très agréable et totalement imprévu. ¾ heure de chant au cœur de la citée de pierres… inoubliable !

On rentre enfin se coucher après avoir fait un détour par le marché (à touristes) nocturne où l’huile d’olive de producteurs locaux côtoie les remorques et les poêles à bois (en Sardaigne ?!!)…

Demain on quitte Alghero, content d’en avoir si bien profité !

 


Jour 7 : Alghero – Arzachena

 

 

 

 

 

C’est notre dernier petit déjeuner ici alors on en a bien profité. On pli les bagages et c’est parti pour Sassarine, ville étape de notre remontée vers Arzachena.

La ville aurait pu être vraiment sympa s’il y avait eu un peu de monde et que les magasins étaient ouverts, mais un dimanche à 12h… L’expression « c’est mort » prend tout son sens !

On arpente tout de même la ville grâce au parcourt préconisé par le guide. Toutes les églises sont évidemment fermées, mais on profite tout de même de la magnifique façade de la cathédrale.

Petite pause repas au café d’à côté ou Pierre se met lui aussi à la Gellata… et il adore ça ! Pour l’instant, sa préférence va au chocolat.

On repart pour aller voir une fontaine, Symbole de la ville. Au moins ca devrait être sympa de voir ça. Et bien non seulement le parc pour y accéder est fermé (si si les parc aussi sont fermés ici), mais le peu qu’on aperçoit est absolument sans intérêt ! En même temps, on aurait dû s’en douter puisqu’il n’y avait aucune photo de cette fontaine dans notre guide.

On reprend la route en début d’après midi pour les 100 derniers kilomètres qui nous séparent de notre dernier B&B du séjour. Moitié autoroute, moitié route de montagne, le parcourt est très agréable. Villages mignons et paysages grandioses, la route est bien plus agréable que le premier jour. On passe même devant une forêt d’arbre à liège où tous les troncs sont à nu jusqu’à 2 mètres de haut tel un caniche sortant du toiletteur !

Le B&B se trouve à l’extérieur de la ville. On y accède par une petite route qui donne sur le domaine posé entre les montagnes. C’est tout simplement grandiose.

Notre petite chambre est accolée à la maison des propriétaires et surplombe la piscine de quelques mètres. De petites terrasses dissimulées dans le jardin sont propices à l’apéro tandis que les transats mi-ombre/mi-soleil appellent à la détente. Il y a de la pierre partout et des montagnes à 360°. C’est sans conteste l’un des plus beaux endroits où nous ayons résidé, tout pays confondus.

Le calme qui y règne est très apaisant et on attend presque la nuit avec impatience pour voir le ciel qui promet d’être très étoilé.

Dès notre installation terminée on opte pour le teste de la piscine. Elle est fraîche, très fraîche, mais après toute cette route ca fait du bien.

Alors que la fin d’après midi arrive, on prend la route pour rejoindre Arzachena. On s’aperçoit vite que la ville n’a aucun intérêt. On pousse donc jusqu’à Palau par la route côtière. Contrairement à notre précédente région, les plages sont très petites (mais magnifiques). On comprend maintenant d’où viennent les photos qu’on peut voir dans les guides ou sur les cartes postales.

La faim nous fait accélérer jusqu’à Palau, petite ville très touristique, comme toute ville côtière qui se respecte. Les restos sont de bien mauvaises qualités et l’accueil plutôt froid. On trouve néanmoins une Gellataria excellente… la meilleure du séjour. On note bien l’adresse pour y revenir.

On se promène dans le centre ville, qui n’a lui non plus pas un grand intérêt, pour arriver sur un marché en train de s’installer. Il est 21h30 !! Ils sont fous ces Sardes !!!

Après avoir fait 4 fois le tour de ce marché, nous rentrons nous coucher.
Demain on teste les supers plages « carte postale ».