Finlande : Carte d’identité

Destination : Luosto en Finlande à 100km au nord du cercle polaire arctique
Tour operator : Voyageur du monde (voyage monté pour nous deux uniquement)
Date : du 19 février 2008 au 27 février 2008
Particularité : Voyage de noce
Auteur du récit : Céline


Jour 1 : Arrivée à Luosto

Il est 4h, le réveil sonne. Aujourd’hui on part en voyage de noce !

Après la douche et le petit dej, le taxi nous attends : direction Roissy CDG.
Après un premier vol de 3 heures, nous voilà à Helsinki pour un court changement. On embarque pour le deuxième vol :

« – Oh non… j’ai perdu les billets
– Mais non ils sont dans une poche
– Non je te les ai donnés
– Non ils doivent être dans une de tes poches
– Non… peut être aux toilettes ? »

Bref, ils étaient dans la 28ème poche du blouson de mamour et on a pu embarquer pour Rovaniemi.

A Rovaniemi, nous attendons un bus pour Luosto, notre lieu de villégiature pour 8 jours. Arrivée à l’Aurora Chalet, on s’attendait à voir une grosse cabane en bois, en fait c’est un immeuble en béton gris.

L’arrivée dans la chambre est bien plus accueillante : Cheminée, grand lit, du bois sombre, une immense fenêtre et dans la salle de bain : un sauna rien que pour nous ! Génial.

Premier tour dehors, il fait froid, très froid (~-10°C) et le village est petit, très petit ! 3 hôtels, 1 superette, 1 marchande de souvenir et voilà, tout y est !

Après avoir rangé toutes nos affaires (merci Ikea) on descend prendre notre premier dîner Lapon. Encore une bonne surprise, le repas est succulent ! En plus il nous offre le champagne (enfin… le mousseux) parce que c’est notre Honeymoon.
Ah oui, ici il ne parlent pas français donc on a bien perfectionné notre anglais.

Après tout ça, retour au coin du feu pour une bonne nuit réparatrice.


Jour 2 : Découverte des lieux et ski de fond

On se lève pépère vers 9h30 pour aller petit déjeuner. On goûte de tout pour se faire une idée. Verdict : pain et beurre excellent, le thé ça ira, mais pas de chocolat pour mamour. Bah vu la taille du buffet on ne mourra pas de faim…

On part se balader à pied, première occasion de tester le matos qu’on a acheter exprès pour la Laponie. Le soleil est resplendissant, on se fait un petit tour dans la forêt. A midi on va grignoter des nuggets frittes à la cabane en bas des pistes.

Programme de l’après midi : on va tester le ski de fond !

Après 10km de ski de fond, le verdict tombe : Enfin un sport de glisse que je fais mieux que mamour ! (c’est lui qui l’a dit :o). C’est vrai, je me suis éclatée pendant 2h30 sur mes grands skis tout légers, enfin un sport d’hiver où je ne tombe pas !

Après tout ce sport, on rentre pour le sauna bien mérité.
Juste après vient bien sûr l’apéro, lui aussi bien mérité : une Lapin Kulta (la bière de Laponie) et des cahuètes (je vous avez dit qu’il y avait une superette !).

Le deuxième dîner est à la hauteur de premier… On mange bien en Laponie !


Jour 3 : Visite d’un élevage de rennes

Ce matin c’est glandouille !

L’espoir de voir des aurores boréales s’amenuise au fur et à mesure que les nuages arrivent et que la température monte car ce matin il neige ! Pas grave. Le temps est propice à lire devant la cheminée.

Midi arrive, on descend au restaurant pour prendre une soupe aux « peas » (pois). Vite avalée on part faire notre première activité : visite d’un élevage de rennes en motoneige.

Une motoneige pour deux. Mamour prend les commandes pour l’aller. Les sensations sont sympas mais c’est quand même assez bruyant. A peine 10 minutes après notre départ, on se fait arrêter par deux mecs en motoneige… ils ont un blouson bleu… bleu gendarme !! Incroyable, on est au fin fond de la Laponie, il est 13h et on a le droit à un contrôle d’alcoolémie… Ils ne rigolent pas les Finlandais. Heureusement tout va bien et on repart pour la ferme aux rennes.

Nous y arrivons après une petite demie heure de motoneige.Les rennes et bah en fait c’est petit et ça ne présente pas de grand intérêt. On nous fait monter dans des luges tirées par des rennes, deux par deux, toutes attachées les unes au autres. La balade d’une demie heure dans les bois n’est pas sensationnelle.

Retour au camp, on rentre au chaud dans un tipi pour prendre un café en écoutant le guide nous parler de ses rennes (en anglais bien sûr !).
Donc, la population des rennes (reindeers en anglais) est de 200 000 individu en Laponie finlandaise. Comme c’est le maxi des quotas autorisés par l’état, ils comptent les rennes tous les ans et pour réguler le nombre, ils vendent les surplus pour en faire de la viande.

Chaque femelle renne a un petit par an. A la fin de l’hiver tous les rennes sont libérés dans la forêt. Au mois de juin, les femelles mettent bas et les éleveurs doivent mettre leur marque sur les petits de leurs femelles. Le mois de juin est également le mois d’invasion des moustiques. Il y en a tellement que les rennes se regroupent en immenses troupeaux pour s’en protéger. C’est comme ça que les éleveurs les repèrent et marque autant de petit s qu’ils ont de femelles.

En octobre, les éleveurs doivent compter les rennes. Ils profitent de la période de l’accouplement. Pendant cette période chaque mâle regroupe le plus de femelles possible. Grâce à ces regroupements, le comptage devient plus facile.
En hiver, les rennes ne trouvent plus rien à manger dans la forêt. Les seules baies qu’ils pouvaient manger poussaient dans des forêts de plus de 200 ans. Avec l’industrie du bois, de telles forêts n’existent plus ! Les éleveurs récupèrent donc leurs rennes pour l’hiver et les nourrissent de fourrage.
Le coût de la nourriture pour l’hiver compense juste l’argent récolté par le tourisme et la viande, le métier d’éleveur ne permet donc pas de s’enrichir mais de vivre au contact et au rythme de la nature.

Après cette longue explication, on part voir les jeunes rennes de l’année et on repart en motoneige. Là c’est moi qui conduis ! A fond les ballons, mamour avait raison, la motoneige c’est super sympa.

On rentre à l’hôtel, le rituel sauna, feu de cheminée, apéro précède un dîner encore succulent.
On remonte dans la chambre car il neige encore, alors on s’installe devant la cheminée pour un peu de lecture avant de dormir.

Demain les chiens de traîneaux nous attendent.


Jour 4 : Chiens de traîneaux

Ce matin on a mis le réveil, on a RDV à 10h30 pour aller faire du chien de traîneaux. On arrive pile à l’heure mais tout le monde nous attend déjà. Hier on était 6, là on est 20 !

Il neige toujours beaucoup et la motoneige que je conduis avance pas bien vite. A la queuleuleu c’est bien lentement qu’on arrive à l’élevage qui est juste à côté des rennes d’hier.

Les chiens ne sont pas des huskies mais des croisements de deux espèces différentes. Après un tour de l’élevage on rejoint les traîneaux. Sur chaque traîneau : un mucher, un passager et six chiens. Les chiens ne cessent d’aboyer, le bruit qu’ils font est indescriptible.

Mamour prend place dans le traîneau et je me mets aux commandes. Debout, les mains bien accrochées, les deux pieds sur le frein, j’attends le départ.On est en deuxième position et c’est parti ! Les chiens qui hurlaient la seconde précédente se taisent tous d’un seul coup. Les traîneaux s’élancent et on entend juste le bruissement des patins sur la neige.

La sensation de glisse est presque aérienne. Nos chiens avancent vite, je dois freiner souvent pour qu’ils n’attaquent pas le mucher devant nous.La balade est magnifique, la sensation géniale, voici le moyen de déplacement le plus calme qu’on ait trouvé ! Sans masque, ni lunette, j’ai de la neige plein les yeux, je suis bien contente d’échanger ma place avec Mamour. Assise dans le traineau, les sensations sont différentes mais le calme est toujours bien là.

De retour à l’élevage on est trempés, et on part se réchauffer dans une petite cabane où nous attendent des saucisses chaudes et du café. Après cette courte pause on repart en motoneige.

Retour vers 16 heures à Luosto, on rentre une demi-heure à l’hôtel le temps de sécher les affaires et on retourne se balader à pied. La nuit tombe déjà quand on rentre.

Sauna, feu, apéro, dîner, nos soirées se suivent et se ressemblent. Elles sont bercées par le romantisme des lieux qui prolonge parfaitement notre mariage.