Jour 11 : Cameron Highlands – Malacca

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Allez, on se lève encore avec le réveil ce matin mais c’est pour la bonne cause, évidement. Aujourd’hui on fait la deuxième plantation de thé BOH, la plus vieille de l’île datant de 1928.

Mais avant cela, petit dej chez l’indien, on veut nos naan !! Et on les aura enfin ! Bon en fait ce ne sont pas des naan mais des roti canïa (prononcé chanaï) mais c’est bien ce qu’on voulait. C’est excellent. Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une sorte de mélange entre une crêpe et de la pâte à pain.

C’est donc bien (trop !) repu qu’on part visiter cette deuxième plantation. On y arrive après 30 minutes de route pas très intéressante. Ce sont dans les deux derniers kilomètres, une fois entrés dans la propriété, que la plantation se découvre et accompagne les derniers lacets de la route.

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Le paysage est vraiment différent de la veille car ici on a beaucoup moins de recul sur la plantation et le thé partage son habitat avec la forêt, là où hier il régnait en seul maître des lieux. Le soleil très présent aujourd’hui a tendance à écraser les teintes vertes alors que les rares rayons de soleil de la veille les faisaient miroiter. Bref, une visite tout de même intéressante, ne serait-ce que pour ses différences avec celle d’hier.

La fabrique sera visitée en 5 minutes et on passera un peu de temps au sommet le plus proche pour profiter d’un point de vue très reposant sur une partie de la plantation.

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Le départ pour Malacca arrive. On a beaucoup hésité sur ce qu’on allait faire. Normalement on devait faire le transfert jusqu’à Kula Lumpur pour y déposer la voiture et poursuivre sur Malacca en bus le lendemain. Finalement on ira directement jusqu’à Malacca en voiture. Ça nous fait une très longue route pour aujourd’hui (6h) mais cela nous permettra de profiter plus de Malacca et surtout de ne pas faire 2 jours de transfert.

On quitte donc définitivement les Cameron. Au revoir le frais, le calme, la nature, à nous la chaleur, la moiteur, le bruit, la pollution…

C’était une étape vraiment agréable et que je recommande. Mais ne nous y trompons pas, les Cameron Highlands c’est surtout des paysages avec beaucoup de serres en bâche plastique où poussent les fraises. C’est une infrastructure hôtelière absolument horrible où tout pousse n’importe où n’importe comment. Le vieil hôtel défraichi côtoie le neuf et gigantesque immeuble à touristes. On n’y mange pas très bien… c’est même clairement ici qu’on a le moins bien mangé depuis notre arrivée ! Il faut avoir cela en tête lorsqu’on vient ici. C’est beaucoup de choses pas très belles pour quelques moments privilégié dans les plantations de thé.

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Je pense que les nombreux treks qu’on peut y faire valent également le coup, mais avec les enfants ce n’était pas possible de les aborder.

La route vers Malacca n’aura pas grand-chose d’intéressant. On fera la pause du déjeuner en terrain grâce à un petit crochet à Ipoh. Lou Wong était fermé donc on ira en face de chez lui. Même repas mais beaucoup moins bon. Lou Wong et vraiment LE maitre du poulet !

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Arrivée à Malacca à 23h30, on est tous épuisés ! Céline, qui a vaillamment fait patienter les enfants, les enfants qui sont fatigués et en ont marre d’être assis depuis si longtemps et moi éreinté par la route.

On ne s’arrêtera pas à l’hôtel choisi initialement. Encore une fois on se félicite de ne pas avoir réservé à l’avance. A la place, on prendra nos quartiers pour 3 jours à l’hôtel Puri, en plein Chinatown. La chambre est basique, mais l’hôtel est superbement décoré de divers objets d’antiquité. Il y a beaucoup d’espaces communs pour prendre un verre, manger à l’ombre des arbres ou encore se reposer au pied d’un mur d’eau… Et il y a même un spa… autant vous dire qu’il y en a une qui s’est jetée sur la plaquette des prestations à peine descendue de voiture ;o)

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Première fois debout !


Durant le repas qu’on a pris à l’hôtel (à cette heure bien avancée, on va au plus simple), Jeanne s’est tenue debout sur sa chaise sans se tenir. Instant émotion pour cette première… maman n’a pu retenir ses larmes !

On ira se dégourdir les jambes en faisant un petit tour du quartier. Les premières impressions sont très positives. Je pense qu’on va beaucoup aimer Malacca.

Camerons-Malacca


Jour 12 : Malacca

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Ca y est, il faut rendre la voiture… Une nouvelle partie du voyage commence, et elle coïncide avec le passage dans la deuxième moitié de nos vacances. C’est pratique et rassurant une voiture. On peut changer d’hôtel facilement, on peut aller là où on veut, quand on veut, on peut aisément changer d’avis. Maintenant il va falloir prendre le bus, se trimballer les valises avec nous dès qu’on change d’hôtel… bref, une autre façon de penser les vacances.

Une fois la voiture préparée et en attendant la personne qui vient la récupérer directement à l’hôtel, on prend notre petit déjeuner. En général c’est un repas qui en dit long sur la qualité de l’hôtel et pour le coup, on n’a pas à se plaindre. La qualité et la diversité du buffet sont à la hauteur de l’image que veut se donner l’hôtel. Mélange de plats locaux et de mets occidentaux, tout le monde y trouve son bonheur. Par contre on sent qu’on est arrivé à la fin du service car il commence à manquer certains des plats les plus courus par la population très occidentale des lieus (adresse dans le Routard oblige) comme le pain perdu ou les petits pains briochés. On viendra plus tôt demain.

On part visiter la ville vers 11h30 pour faire un simple petit tour. Tout le monde est fatigué donc aujourd’hui on prendra le temps de faire une vraie sieste.

On traverse Chinatown où se trouve notre hôtel pour rejoindre la place principale de Malacca. On en profite pour glaner quelques infos à l’office du tourisme (où laver le linge, horaire et prix du bus pour Singapour) et on attaque la visite du quartier.

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Entre la visite de l’église rouge et le point de vue sur la mer, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. On s’aperçoit assez vite qu’il n’y a pas grand-chose à visiter à Malacca. Ça sera une ville de repos.

D’ailleurs elle s’y prête assez bien car c’est une ville aérée par rapport à ce qu’on a fait jusqu’ici. Les rues sont plus larges, il y a moins de voitures, moins de pollution, moins de bruit, c’est moins étouffant et la ville est mieux entretenue. Beaucoup de maisons ont été restaurées, ce qui n’était pas le cas à Penang par exemple.

Le petit tour de la place principale vaut tout de même le coup d’œil. C’est le lieu de convergence de tous les trishaw (encore un autre nom du tuk-tuk ou pousse-pousse). Et ceux de Malacca n’ont rien à voir avec ceux de Penang. Ici il y a de fausses fleurs partout, la plupart sont à l’effigie de « Hello Kitty » même si on voit également des schtroumfs, des papillons, des araignées… bref, nous sommes dans le royaume de l’ultra kitch. Et à la nuit tombée, le spectacle n’en est que plus beau puisqu’ils se parent de mille feux, éclairés abusivement de néons colorés. Absolument magnifique. Forcément, Pierre (et Céline) est en admiration et veut en faire un tour.

Et puis surtout, cette petite promenade a été l’occasion pour Céline de se faire interviewer (et filmer), probablement par des étudiantes, avec la question phare : « Que vous évoque la Coré du Sud ? ». Pas facile de répondre à froid. A priori la personne s’attendait à ce qu’elle lui parle du Gangnam style !

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Sur le chemin du retour on voulait tester les rice ball, spécialité locale. La référence de Malacca pour ce plat ne sera pas accessible pour nous aujourd’hui. Il y a une queue de plus de 10 mètres sur le trottoir. On ira donc dans un autre restaurant un peu plus loin pour tester ces boule de riz servies avec du poulet. C’est bon mais pas non plus transcendant comme on a pu le lire. Ça reste du riz (un peu plus gluant que d’habitude) roulé en boule ! Ca a le mérite de changer un peu.

On retourne doucement à l’hôtel en déambulant dans Chinatown entre boutiques et maisons coloniales. L’occasion pour Céline (et Pierre) de faire quelques achats (débardeur et bracelet pour l’une, Lego pour l’autre).

La tant attendue sieste arrive enfin. C’est moi qui prends la lourde et désagréable tâche de faire dormir tout le monde (moi compris bien sûr !) pendant que Céline profite du Spa de l’hôtel. 1h30 de gommage et de massage pour un soin detox (bah oui, après toutes ces bières il faut bien ça). Elle en reviendra ravie.

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Une fois tout le monde revigoré, on retourne faire un petit tour de la ville à la tombée de nuit. On avait vu hier en arrivant une rue pleine de lampions rouges qui était magnifique, mais impossible de la retrouver. Ce n’est pas grave, on marche sans but précis à la découverte de Malacca. Les tuk-tuk se sont parés de leurs habits de nuit et certains ont même une puissante sono embarquée. Même nos wesh-wesh n’en ont pas de si puissante ! Ils n’hésitent d’ailleurs pas à en faire profiter tout le voisinage à leur passage.

Arrêt dans un resto bien touristique. Le service est long comme ce midi, ce qui n’avait jamais été le cas jusqu’à aujourd’hui où justement la rapidité du service est impressionnante et appréciable avec les enfants. De qualité médiocre, on ne gardera pas un souvenir impérissable du Geographer.

On rentre coucher les enfants et j’abandonne Céline à 21h30 pour… aller me faire masser ! Il faut savoir qu’en Malaisie, il y a beaucoup de centre de réflexologie/massage. Jusqu’ici on n’avait pas franchi le pas des massages d’1h à 10€ mais cette ville étant propice à la détente et au repos, on prend le temps de s’occuper de nous. Faut dire que des vacances avec 2 enfants en bas âges ne laissent que peu de place à autre chose qu’aux enfants. C’est assez fatiguant.

L'entrée du Puri hotel

L’entrée du Puri hotel


Je pars donc dans la nuit pour rejoindre la petite échoppe où opèrent 3 masseurs. Je prends l’option 1h pied et haut du dos. Les pieds avec la marche qu’on fait c’est une évidence et le haut du dos s’impose avec les 12kg que j’ai sur le dos en permanence. Ce sont les dernières vacances où je porterai Jeanne et je suis bien content. C’est épuisant !

Oubliez les massages sensuels qu’on pourrait avoir en tête. Ici on n’est pas là pour se délasser une heure mais pour souffrir. J’ai eu le droit à un message « thérapeutique », comprenez par là un massage puissant qui appuie fort et qui fait vraiment mal.Ca me rappelle celui qu’on avait fait en Indonésie. A l’époque je n’avais vraiment pas apprécié mais aujourd’hui alors que j’avais le dos extrêmement noué et tendu, je savais que la torture que je subissais été un mal nécessaire pour me remettre un peu d’aplomb.

Je ne dirai pas que j’en suis ressorti heureux et détendu mais je sais que ça m’a fait du bien. Je remettrai peut-être ça demain. Des massages de cette qualité à ce prix-là, il faut en abuser !


Jour 13 : Malacca (maison Chan, temple Cheng hoon teng)

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La nuit fut mouvementée mais pas par les enfants. Cette fois c’est un énorme orage qui retentit en plein milieu de la nuit. 30 minutes intenses avec des éclairs qui sont tombés à quelques mètres de l’hôtel. C’était un orage fort, puissant qui résonna dans la nuit avec un bruit très sec. Il m’a fait penser à un orage de montagne. Il y a bien longtemps qu’on n’en n’avait pas connu un si puissant.

Ce matin se sont les enfants qui nous ont sorti du sommeil avec la mauvaise nouvelle que Jeanne avait de la température. 38,5°C au réveil, ce n’est pas bon signe. Un coup de Doliprane et on verra comment ça évolue. J’espère que c’est passager car le médecin ici ça risque de ne pas être pratique.

Une fois les ablutions matinales effectuées, on part visiter la maison Chan (Baba Nyongnya heritage museum, mais c’est moins facile à retenir) à deux pas de l’hôtel. Céline l’avait repérée et voulait revenir la visiter. C’est une maison privée, dans le même genre que la maison bleue de Penang. Mais contrairement à elle, cette maison de Malacca se visite intégralement, sans guide qui parle pour ne rien dire et avec un document en français pour nous accompagner.

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La visite est bien plus intéressante et nous plonge dans la dynastie des Chan qui fit fortune grâce aux arbres à caoutchouc. C’est une belle maison éclairée par des puits de lumière donnant directement sur le ciel (ouvert). Et oui, on peut se permettre ce genre de fantaisie sous ces latitudes !

La visite a dû durer une petite heure. On tente de poursuivre vers autre chose mais c’est peine perdue. Pierre ne veut rien savoir aujourd’hui, il est trop fatigué pour faire quoi que ce soit. On va donc chercher à manger et on rentre à l’hôtel. S’en suivra une longue sieste pour les enfants et une plus petite pour les parents. Céline poursuivra avec un massage (le même que celui que j’ai fait la veille), quant à moi je garde les enfants et j’en profite pour écrire le journal.

D’ailleurs en faisant cet exercice quotidien je calculais qu’il me fallait entre 1 et 2 heures par jour pour l’écrire. Sur un voyage comme celui-là ça représente bien plus d’une journée complète (24h) à ne faire que ça. Et au retour il faut ajouter le temps pour tout retaper (à peu près le même temps) et mettre sur le blog… Bref une soixantaine d’heure de travail… du coup je me pose la question de savoir si cela en vaut vraiment la peine ? Je pense que je n’aurai cette réponse que dans très longtemps. C’est surtout un exercice de mémoire pour plus tard. Pour moi d’abord afin de revivre ces moments mais aussi pour les enfants. Pour qu’ils puissent revivre des vacances peut-être (sûrement) oubliées. Et puis je trouve que ça colle assez bien avec mon travail sur la généalogie mais appliqué au présent et aux vivants.

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Ces quelques divagations passées, on part au retour de Céline faire la visite avortée du matin même d’un nouveau temple, le Chen Hoon Teng, plus vieux temple de Malaisie. Très joli… mais bon, c’est encore un temple ! En sortant on découvre une effervescence inhabituelle pour cette ville d’ordinaire plutôt calme (qualificatif politiquement correct pour dire endormi… voir morte à partir de 17h).

Après 2 secondes de réflexions, on se souvient du Routard. Du vendredi au dimanche, il y a le marché nocturne, attraction renommée de la ville. En fait, Malacca vit 3 jours (enfin soirs) par semaine.

On profite donc de la soirée dans le marché qui est relativement grand pour picorer dans plusieurs stands. Des bouchées vapeur ici, une brochette de chips là. On a même retrouvé une glace sur plaque comme celle découverte à Washington mais beaucoup moins bonne. Il y a beaucoup de monde et beaucoup de vie dans ce marché. On y croise des touristes occidentaux comme asiatiques. Beaucoup de Français aussi, peut-être même plus qu’ailleurs.

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On profite également du marché pour acheter quelques jouets à Pierre (des Lego… enfin des faux Lego mais qui ressemblent beaucoup quand même). On y trouve un peu de tout sur ce marché, de la nourriture bien sûr, des jeux pour les enfants, des articles autour des téléphones portables avec bien sûr la perche à Selfi qui fait fureur partout où on va depuis qu’on est arrivé (perche télescopique pour accrocher son téléphone afin d’avoir plus de recul pour faire un selfi). On trouve même des animaux (iguanes geckos, araignées…)

Et comme ce marché est merveilleusement bien fait, lorsque vous avez remonté toute la rue vous débouchez sur une volée de tuk-tuk illuminés prêts à vous emmener faire un tour. On se croirait dans une fête foraine tellement ca clignote de partout.

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On fera un tout petit tour, 10 minutes chrono, mais c’était très sympa. Plus qu’à Penang d’ailleurs. On a même eu la musique. Pierre a adoré bien sûr, mais plus étonnant, Jeanne aussi. Elle était avec moi (on a pris 2 tuk-tuk cette fois-ci pour être plus à l’aise) et avait un sourire aux lèvres pendant toute la balade en observant autour d’elle tout ce qui se passait en dansant au son de l’ampli… court mais kitchement sympa !

Retour à l’hôtel pour se coucher. Jeanne a maintenant 39,4°C. Si ça continue, demain il faudra faire quelque chose… Et avec 4 heures de bus pour rejoindre Singapour, ça ne va pas nous faciliter la journée.


Jour 14 : Malacca – Singapour

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Mais c’est quoi ces vacances où il faut mettre un réveil à 7h30 du matin ?!! Nan mais sérieusement ???

Préparation rapide et on quitte l’hôtel Puri en direction du Malaka Sentral où notre bus nous attend pour nous emmener à Singapour. Nouvelle expérience ce voyage en bus. 2 enfants, 2 valises + des sacs… ça va être sport, surtout qu’on n’avait pas prévu l’étape frontière, en tout cas pas dans ces proportions. Mais nous y reviendrons…

On part avec l’une des très nombreuses compagnies de bus privées présentes sur le hub : la 707 Travel Company. La montée dans le bus donne tout de suite le ton : c’est pas tout jeune ! Le plafond est recouvert de moquette tout comme les compartiments à bagages. C’est très sombre, vraiment pas terrible. Et puis finalement on s’installe dans le fauteuil très large, confortable avec une inclinaison digne de la classe business d’Air France.

Là où chez nous il y a 4 sièges par rangée, il n’y en a que 3 ici, soit une trentaine de place contre environ 52 pour nos bus français. Ca fait une vraie différence.

Donc pour le confort, on valide. Reste que 4h30 de bus avec deux enfants dont une qui est malade (oui Jeanne a toujours de la fièvre, on a attaqué directement les antibio pour ne pas laisser dégénérer), ce n’était pas gagné d’avance.

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Et finalement, contre toute attente, avec une bonne préparation ça c’est très bien passé. Livre gommettes et nouveaux Lego pour Pierre, de la bouffe pour Jeanne (elle tient de sa mère) et on obtient des enfants adorables. L’avantage du bus c’est que non seulement ils peuvent se déplacer mais surtout ils sont avec nous.

En fait la difficulté du voyage aura été le passage de la Malaisie à la république parlementaire autoritaire de Singapour (rien que ça !). On commence d’abord par sortir du pays (la Malaisie). Pour cela on sort du bus au poste de frontière. Bien sûr, aucune explication de la part du chauffeur. On ne sait pas trop quoi prendre avec nous donc on emmène que nos passeports et on suit tout le monde. On se retrouve très vite seul, perdu sans savoir où aller… désespoir… On finira quand même par retrouver notre bus.

On repart et 5 minutes après le bus s’arrête à nouveau. Cette fois c’est plus clair, le chauffeur met toutes les valises à terre ! Ok, bah on recommence et on se dépêche car on est les derniers. Cette fois-ci c’est passeports + bagages aux rayons X et rebelote, on cherche notre bus ! Pas simple tout ça.

On reprend le bus une dernière fois pour 30 minutes afin d’arriver… bah en fait on ne sait pas ! D’ailleurs on ne sait pas non plus où on loge ce soir. C’est de plus en plus free style ces vacances.

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On arrive quand même à récupérer le nom de la rue où le bus nous déposera. Céline nous situe pile entre little India et le quartier colonial. Justement les deux quartiers qu’on voulait découvrir. En regardant hier, Céline n’avait pratiquement rien trouvé de disponible pour se loger et surtout, rien à moins de 150€ la nuit !

On sort du bus, on prend quelques repères et c’est parti pour little India. On fera 5 ou 6 hôtels avant de trouver une chambre. Tout est complet ou presque (hormis les dortoirs). On ira à l’hôtel 81 Dickson. Chambre double avec lit supplémentaire pour Pierre (il en a marre de dormir par terre alors on lui fait un cadeau cette fois ci ;o) pour un prix abordable vu la ville dans laquelle on se trouve… moins de 100€. C’est une belle opération surtout quand on voit ce qu’on avait sur internet.

C’était beaucoup plus difficile que d’habitude mais on a trouvé en 20 minutes donc… je pense qu’on gardera ce moyen de (non)réservation d’hôtel maintenant.

Le voyage été fatiguant mine de rien. Du coup, après un petit repas (y a même pas un petit encas de servi dans le bus !) on part tous faire une sieste jusqu’à 18h30. Le programme des 3 jours à Singapour est très chargé donc il faut qu’on profite de la soirée pour sortir visiter un peu.

On attrape un taxi (c’est pas si facile, on a eu 3 refus) pour aller au Marina bay Sands et plus particulièrement au Sky Park. Le Sky Park, c’est LE lieu pour prendre un peu de hauteur à Singapour. C’est l’extrémité d’un « truc » (je ne sais pas comment décrire cela autrement) insolite qui ressemble à un bateau posé au sommet de 3 grandes tours de 57 étages.

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On voulait y aller avant le coucher du soleil, mais la sieste a eu le dessus. Pour monter au point de vue, deux possibilités : la première, payer les 23$ par adulte et 17$ par enfant ou alors aller boire un verre au bar lounge le Ku Deta situé 1 étage au-dessus avec des tarifs au verre probablement prohibitifs mais au moins on a quelque chose à boire.

On se dirige donc vers l’entrée du Ku Deta où 3 personnes se pressent pour monter… On se regarde de haut en bas avec Céline et on fait demi-tour sans se poser plus de question. On va aller payer les 63$ juste pour la vue ! On n’est clairement pas habillé pour pouvoir y entrer.

L’ascenseur nous emmène à grande vitesse au 56ème étage de notre 2ème point de vue des mégalopoles avec des skylines à voir absolument d’en haut. Après NY et l’Empire State Building c’est la vue sur Singapour qui approche si rapidement qu’on doit décompresser les oreilles.

La porte s’ouvre, on passe rapidement la case « photo obligatoire » sur fond vert vendue au prix d’or et on se dirige sur « le pont du bateau » admirer la vue.

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D’un côté on a vue sur la mer avec des dizaines de gros bateaux en attente et de l’autre une vue sur le quartier d’affaires avec ses grandes tours. Ce deuxième côté est bien plus époustouflant. On y voit également les luxueux hôtels dont on imagine facilement la magnifique vue sur la baie, aussi extraordinaire que doit l’être leur prix !!

Encore un de ces lieux où je pourrais m’asseoir des heures et me perdre en contemplation. C’est un spectacle totalement hypnotisant qui a la faculté de me vider de toute pensée. Seul petit défaut des lieux, c’est assez bruyant (et pas qu’à cause des enfants).

Malgré la beauté des lieux, on a eu une préférence pour la vue sur Manhattan… mais en toute objectivité bien sur ;o) Prochain « top of the world » à faire, Tokyo ! Y-a-t-il d’autres Mégalopoles comme cela où on peut admirer la vue sur les skylines ? En y réfléchissant 5 minutes ce sont les 3 seules auxquelles nous avons pensé.

Après 1h d’admiration, les enfants n’en peuvent plus. Pierre a faim, Jeanne en a marre. On part donc à la recherche du food court du Marina bay Sands. On en fait le tour (c’est relativement grand) et on s’arrête sur de la soupe de Watton. C’est simplement excellent, l’un des meilleurs plats que j’ai mangé des vacances.

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La soupe de Watton c’est un bouillon avec des pâtes (faites maison et vraiment extra) avec des Watton (sorte de bouchée vapeur). Un régal pour mes papilles affamées.

Il est tard, les enfants vont mieux après cette pause, mais il est temps de rentrer. On va au plus simple en se dirigeant vers l’espace taxi. Et là, il y a au bas mot 150 personnes qui font la queue. Mais à quelle heure va-t-on se coucher ?!

Et puis finalement, en moins de 15 minutes on était en route pour Little India. Une organisation millimétrée, orchestrée par un mec qui gère les taxis et les passagers. Impressionnant d’efficacité.

Au lit, demain on a un zoo à découvrir.

Malacca-Singapour


Jour 15 : Zoo de Singapour

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Aaaaaah ! Que c’est bon la grasse mat’ ! Se lever quand il fait jour depuis longtemps, quand vous entendez le personnel d’étage s’activer depuis plusieurs heures, quand vous êtes réveillé depuis un moment mais sans vraiment l’être, quand les enfants viennent finalement vous tirer du lit car ils ont eu tout leur saoul de sommeil… les vacances quoi !

La mauvaise nouvelle, c’est que Jeanne est toujours malade : 39,3°C. Au moins elle est constante dans sa température. Ça commence à nous tracasser. A partir de quand doit-on décider d’aller chez le médecin ? Est-ce qu’on fait une pause d’une journée à l’hôtel pour qu’elle se repose ? D’un autre côté, elle n’a aucun signe extérieur (hormis la température) que quelque chose ne va pas. Elle n’a pas l’air d’avoir de douleur, elle ne pleure pas (en tout cas, pas plus que d’habitude)… du coup on décide de poursuivre. On se donne encore la journée pour voir comment ça évolue avant de décider. Et puis laissons aussi un peu de temps aux antibiotiques pour agir.

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C’est donc après un petit dej indien (encore oui, mais Pierre le réclame et faut dire que nous aussi) qu’on part en quête d’un taxi pour le zoo. Aujourd’hui on fait LE zoo de Singapour créé à la fin des années 1960. L’option taxi a été murement réfléchie. D’un côté c’est un peu plus cher, de l’autre c’est beaucoup plus rapide. Et vu qu’il est 11h passées, on va aller au plus vite !

Y a beaucoup de monde qui patiente pour avoir un ticket à notre arrivée. Il nous faudra pas loin de 30 minutes pour pouvoir entrer. Le prix est assez raisonnable, 28$ par adulte (~19€) par contre il y a plein d’options qui peuvent s’ajouter et faire grimper la facture (le tour en train, l’accès à la rivière sauvage, la visite du zoo en nocturne…).

En entrant dans le zoo on s’aperçoit tout de suite qu’il y a eu un gros travail d’aménagement de l’espace. D’abord, le zoo a été construit dans la forêt et non l’inverse (mine de rien, ça change tout). Ensuite, tout a été fait pour que les animaux soient au plus proche de nous, on peut presque les toucher. D’ailleurs il y a très peu de clôtures, très peu de fils électrique ou de vitres. C’est vraiment ça qui nous a le plus impressionné.

Hé Jean-René ton piège a marché, t'as attrapé un chou !

Hé Jean-René ton piège a marché, t’as attrapé un chou !


Le zoo de Beauval (qu’on a visité l’année dernière) a également travaillé ce côté-là, mais pas dans les mêmes proportions et surtout au prix d’une proximité avec les animaux totalement perdue. Par contre, là où Beauval est bien au-dessus de son confrère singapourien, c’est sur le nombre d’animaux et la diversité des races présentes. Ici peu de diversité, 1 ou 2 animaux par espèce, rarement plus (hormis pour les singes) et surtout aucun animal qui sorte de l’ordinaire (panda, koala,…).

Autre point négatif, la qualité des spectacles. On en a fait 2, un avec les animaux de la jungle et un autre avec les otaries… pardon, l’otarie ! C’est plus un show du présentateur qui échange avec le public qu’une démonstration de dressage.

Est-ce que je suis pas le pro du selfie ?

Est-ce que je suis pas le pro du selfie ?


En tout cas, le bilan est tout de même positif. Rien que de se balader dans cette grande forêt parmi les animaux c’est sympa. Et Pierre était super content. Il a marché toute la journée sans trop se plaindre (ce qui est rare par les temps qui courent). Une très bonne journée pour lui et c’est le principal car c’était sa journée (la nôtre c’est demain !)

On fera la fermeture à 18h. On a dû se dépêcher pour que Céline puisse voir les girafes. Il y a une bonne moitié du parc qu’on a fait rapidement faute de temps. Faut dire qu’on est arrivé un peu tard, qu’on a pris notre temps et qu’on a fait 2 spectacles mais quand même, il y a de quoi s’occuper.

En rentrant à l’hôtel, on arrive dans une rue sur-animée pleine à craquer d’Indiens. Et quand je dis indien, je ne dis pas indienne ! Que des hommes, un débordement de testostérone à faire venir les femmes tarifées dans le quartier… Ah bah d’ailleurs y en a une qui était là à attendre.

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Petit aparté, elles sont beaucoup plus jolies que chez nous (en tout cas celle qu’on a vue). Comparativement, c’était un top model. Attention néanmoins, je parle de la singapourienne, la malaisienne n’était pas du tout du même niveau. Voilà, je ferme la parenthèse.

Au final on ne saura même pas pourquoi il y avait cette profusion de testicules ce soir. On voulait demander à l’hôtel mais on a oublié… Allez, on va se coucher avec la bonne nouvelle que Jeanne n’a plus de fièvre depuis ce midi. C’est rassurant surtout que demain une autre grosse journée nous attend !