On ne sait pas encore trop ce qu’on va faire aujourd’hui au moment où on se réveille. On hésite pas mal entre rester une journée de plus ici mais sans grande motivation, aller faire un tour dans Yoho parce qu’on n’a pas fait lors de la montée ou carrément aller au sud de Calgary pour visiter un ranch.

En attendant de se décider on part à Jasper faire 2-3 courses. Le lait a encore tourné sans frigo ! On profite également d’être en ville pour faire une lessive et quelques magasins avant de mettre le cap vers le sud. On verra jusqu’où on peut rouler aujourd’hui.

Il ne nous faut pas très longtemps pour se rendre compte que plus on va vers le sud et plus la fumée s’épaissit. C’est tellement dense qu’on pensait que c’était des nuages… mais la réalité est bien pire. Le désespoir nous gagne. Cette magnifique route se fait dans un brouillard total. On ne voit plus la montagne, les sapins ne sont qu’ombres derrière cet écran blanc !

Tous les sites qu’on a faits en montant défilent mais seules les pancartes sur le bord de la route nous permettent de le savoir. On attendait tant cette redescente pour avoir un autre regard, un angle différent, d’autres émerveillements. Le moral chute aussi vite que l’essence du RV se consume… mais on est encore loin d’imaginer l’étendue réelle des dégâts !

Vers 15h on fait une pause pique-nique à Bow lake. C’est inimaginable la différence avec la semaine dernière. On regarde nos photos de l’époque consternés. On voit les cars de chinois qui s’arrêtent et repartent quelques minutes plus tard… au moins nous on a eu la chance de voir l’un des plus beaux paysages des Rockies. Eux repartiront avec l’ombre d’une montagne bordée d’eau.

On poursuit jusqu’à Lake Louise avec l’espoir de prendre un peu d’info sur cet incendie qui nous gâche les vacances. Je me rends compte en écrivant ce carnet que dans l’histoire on ne pense qu’à nous mais vu ce qui se passe ici, je n’ose même pas imaginer l’enfer que cela doit être là-bas, ni les dégâts, probablement irréparables.

Le visitor center nous donne la météo. La fumée est prévue pour encore deux jours mais tous les jours ils reportent d’une journée… et en plus après il pleut jusqu’à notre départ ! Après 1 heure sur internet, on décide de prendre un avion pour Vancouver 3 jours plus tôt. De là on prendra une voiture pour Seattle et on finira par quelques jours à Vancouver. Il est 19h, le visitor center ferme, on en a marre… on se laisse la nuit pour y réfléchir.

On reprend la route jusqu’à Banff, 70km pour trouver un camping de disponible. Finalement on se retrouve au campground de Two Jack, le premier de notre périple. La boucle est bouclée avant de partir des Rockies… Il nous reste donc 1 journée et on vient de refaire les courses… On est dégoûté de tout ce qu’on va devoir jeter… du coup on se fait un gros festin : Guacamole/chips en apéro, saucisses au fromage grillées à la broche, enfin au pic mais grillées quand même. Pommes de terre à la braise napées de beurre, de Philadelphia et de gruyère pour accompagner le plat et pour finir les chamallows bien sûr !

Bilan du jour : 310 km en RV

La journée du désespoir ! La désolation des Furet ! On a passé au moins deux heures au visitor center de Banff à planifier de nouvelles vacances. Le nouveau programme : Avion jusqu’à Vancouver, location de voiture pour aller passer 4 jours à Seattle. Retour à Vancouver avec éventuellement 2 jours dans l’arrière-pays entre les deux villes.

On a vérifié, on peut rendre le RV plus tôt, on peut récupérer une centaine d’euros sur nos billets d’avion déjà pris… On commence donc à réserver nos billets d’avion pour Vancouver remotivés par ce nouveau départ et au moment de payer le prix est multiplié par quatre… et oui le prix était par personne… on sombre à nouveau dans le désespoir.

On était enfin remonté après cette tragédie (n’ayons pas peur des mots !) de fumée obstruant toute visibilité et bim ! Tout est retombé. On herre quelques heures dans Banff sans savoir quoi faire. Sans motivation. Sans but. Sans aucune envie !

Le creux de la vague atteint, on se ressaisit enfin et on décide de partir pour le parc Yoho. On ne l’a pas fait et il y a 2-3 choses à voir. Ce n’est pas très loin et sur les prévisions météo (aussi fiables que chez nous !) il semblerait qu’il ne devrait pas faire trop mauvais et surtout on devrait être un peu épargné par la fumée.

C’est donc parti pour 70 km de highway qui nous emmène dans le campground le plus pourri des vacances : un grand près avec des tables. Les emplacements sont les uns sur les autres… le choc est dur ! Où sont nos forêts de sapins des jours précédents ? Décidément ce n’est pas le bon jour.

Et pour couronner le tout, on est tous fatigués et énervés. Les enfants sont donc insupportables et notre degré de patience frise le zéro absolu. Dure journée !

Notre seul espoir (Obiwan Kenobi) réside dans un éclaircissement du ciel demain. Il nous reste trois jours à occuper.

Et bien sûr, comme on a mangé une grosse partie de nos réserves hier, on n’a plus grand-chose… Il va falloir refaire les courses !

Seule consolation, on garde notre RV plus longtemps et on poursuit notre vie à l’extérieur, dans la nature. C’est déjà ça !

Bilan du jour : 125 km en RV

Sans motivation on se lève à 8h45. Autant dire la super grasse matinée. Lorsque j’ouvre la porte du RV pour sortir, je constate que nous ne sommes plus que deux dans la campground.

Finalement, Hoodoo Creek n’est pas si mal pour passer la nuit. Au moins on est tranquille. On était 5 sur 30 emplacements de disponibles. On a pu profiter d’un coucher de soleil sur les montagnes agréable et d’un bon repas au feu de bois. Cet endroit nous a permis de nous apaiser un peu…

La bonne nouvelle c’est que ce matin on voit les nuages… ça veut dire moins de fumée. Le moral revient, on va peut-être pouvoir faire quelque chose aujourd’hui !

On lève le camp à 10h passées et on quitte complètement le coin. On était venu ici dans l’idée de faire les deux randonnées à côté du campground mais finalement on doute de leur intérêt.

On rebrousse chemin jusqu’à Emerald lake avec l’ambition d’en faire le tour. En chemin on s’arrête une petite demi-heure au pont naturel qui enjambe la rivière du cheval qui rut… ça ne s’invente pas un nom comme ça !

C’est ni plus ni moins qu’une cascade qui a formé un pont naturel en pierre. Sympa comme toutes les cascades qu’on a pu voir jusqu’ici mais pas non plus impressionnant.

On lance la rando du lac Emeraude vers 11h, comme à chaque fois finalement. On a du mal à démarrer plus tôt mais aujourd’hui c’est une balade d’une heure… normalement.

On commence la balade du côté où des lodges sont installés. Ça a l’air génial. De petits bungalows avec vue sur le lac, balcons privés, cheminées… ça nous fait rêver.

On poursuit dans la forêt qui borde le lac. Les vue sont assez sporadiques mais chacune d’elles donne systématiquement lieu à des photos. Les points de vue sont magnifiques, la lumière est douce, les couleurs légèrement pastelles… c’est très reposant. Le lac porte bien son nom, sa couleur est somptueuse ! Les montagnes, le glacier et la forêt se reflètent dessus dans un effet miroir magnifique. Le moral est revenu, on est à bloc pour cette journée.

On s’arrête à mi-chemin pour le pique-nique… Encore une fois le lieu est magnifique sur les bords du lac… décidément ce seront les vacances aux lieux de pique-nique extraordinaires.

On en profite pour sécher un peu les pieds de Pierre qui a fait un plongeon non sollicité dans le lac. Il a l’une de ses jambe de trempée jusqu’au genou… c’est ça de ne pas écouter papa et maman !

On fera la deuxième partie du lac plus rapidement. D’abord parce que j’ai mis Jeanne sur le dos mais aussi parce que ce côté est beaucoup moins joli. On termine le tour en 4h tout de même ! Pour une balade qui en dure officiellement une…

Le lac nous a tellement plu qu’on a décidé de poursuivre par une heure de canoë. C’est beaucoup mieux que la barque. Plus paisible, moins fatiguant et le lieu est beaucoup plus sympa que Pyramide lake.

Une heure géniale qui file très vite et qui est agrémentée d’un début de pluie. On voit les nuages qui passent progressivement par-dessus les montagnes pour nous apporter un peu d’humidité. Rien de dérangeant pour le moment mais ça commence à s’intensifier lorsqu’on reprend la route. Il est 16h30 et on met le cap vers la chute d’eau de Kakakkaw située à une vingtaine de kilomètres d’ici. Il pleut mais on veut prolonger cette super journée.

Personnellement je ne vais pas là-bas avec une grande motivation. Les chutes qu’on a vues jusqu’à maintenant n’étaient pas très impressionnantes. Souvent petites, elles étaient tout au plus un stop agréable sur notre chemin.

Cette fois-ci, il en sera tout autrement. On l’aperçoit de loin. Une gigantesque chute d’eau qui ricoche sur la falaise 10 mètres plus bas pour s’éclater et former un brouillard d’eau qui descend sur peut-être 30 mètres. Je ne sais pas quelle hauteur fait cette chute mais c’est de très loin la plus impressionnante du voyage et surement de tous nos voyages.

On marche jusqu’à son pied d’où on sent le souffle et la puissance qu’elle dégage. Je dirais bien aussi toute l’humidité qu’elle projette mais vu la pluie qu’on subit, c’est plus difficilement décelable.

Une nouvelle balade qui clôt l’une des plus belles journées des vacances. On a réussi à rebondir… pourvu que cela dure. Si le temps le permet on ira à Lake Louise demain pour faire la grosse rando qui monte au-dessus et promet un vue impressionnante.

Avant d’aller se poser au campground Monark à l’entrée du parc Yoho (pour se rapprocher de Lake Louise) on fait une pause dans la micro ville de Fields au Siding Cafe. On avait envie d’un petit cappuccino pour se réchauffer mais on avait également besoin d’œufs et de lait pour refaire des pancakes. On n’a plus rien pour les petits déjeuners.

On passe toute la soirée à l’intérieur du RV pour la première fois des vacances. Il pleut et le froid revient. Ça veut dire vent du nord… donc peut-être moins de fumée… mais il pleut !

On profite de ce temps pour faire les carnets de voyage, les cartes postales, les livres de révision de Pierre et un bon apéro au Pino Grigio. Hé oui, aussi improbable que cela puisse paraitre, le vin de Venise, NOTRE vin de Venise existe aussi au Canada (en production locale je veux dire) alors forcément, on n’a pas pu résister…

Allez, je vais me coucher. Demain lever 7h, il faut qu’on marche avant la pluie du début d’après-midi.

Bilan du jour : 80 km en RV

7h du matin, le réveil sonne pour la première fois des vacances. Il ne sonne qu’une fois contrairement aux trains qu’on a entendu toute le nuit, et pour cause, on est juste à côté du tunnel en spiral (lien wikipedia). Ça fait un boucan incroyable !

La bonne nouvelle c’est que la première chose que je fais est de passer la tête dehors pour constater que le ciel est bleu, la vue dégagée, les montagnes sans fumée, bref, une journée idéale s’annonce. Pourtant, on garde dans un coin de notre tête le bulletin météo qui prévoyait de la pluie pour l’après-midi.

Du coup la préparation est rapide, on veut profiter d’un maximum de beau temps. Cap sur Lake Louise pour la dernière grosse randonnée des vacances.

A 9h30 on est au pied du lac prêt à surmonter les 10,5km et 500m de dénivelés. Jamais je n’aurai pensé pouvoir faire 3 grosses randonnées comme celle-là. On est surmotivé ! Entre le lac magnifique et le soleil qui brille, on a hâte d’être en haut.

On commence la montée dans la forêt et très rapidement le ciel se couvre. Finalement cela n’aura pas duré longtemps. Les trois premiers kilomètres se font au cœur de la forêt surplombant le lac Louise qu’on aperçoit très peu. Cette première élévation nous mène au (micro) lac Miroir. Objet d’une première pause prolongée, il porte bien son nom. Il est complètement enclavé dans la montagne qui se reflète dessus. Son principal intérêt est de nous permettre de se détendre après cette première ascension.

Après le m3 de cailloux jetés dedans par les enfants, et les photos faites par les parents, on poursuit vers la deuxième étape, le lac Agnès. Il surplombe le précédent d’un quart d’heure où une Tea House s’est installée. On ne s’y arrête pas, il y a beaucoup de monde et le soleil est revenu, on préfère donc en profiter.

Le paysage change, plus de sapin mais des cailloux. Beaucoup moins de randonneurs également, la plupart s’arrêtent au lac Agnès.

On fait le tour du lac pour commencer l’ascension finale. 200 mètre de dénivelé, à pic et à flanc de montagne. C’est trop pour Pierre. C’est un supplice. Il a du mal à en venir à bout. Obligés de le faire penser à autre chose. Cette fois-ci on se remémore tous les voyages qu’il a fait. C’est difficile pour nous aussi. La montée est vraiment raide. Raconter les vacances, porter Jeanne et monter en même temps m’épuisent. Je souffle !

Mais la promesse du sommet me motive. Quand enfin le dernier lacet final se dévoile, l’énergie de Pierre revient progressivement. Il nous reste 700 mètres à faire en crête pour atteindre le sommet du Big Beehive à 2250 mètres mais on profite déjà du paysage. Une vue surplombant le lac d’un vert laiteux incroyable. Il me fait penser aux bains de Cléopâtre. Je n’avais jamais vu de lac d’une telle couleur avant de venir au Canada. C’est vraiment incroyable. Et cerise sur le gâteau, 3 glaciers dominent majestueusement le lac.

Ce qui est dommage, c’est qu’on n’arrive pas à avoir une vue complète. Impossible de voir en même temps le lac et les glaciers. De plus, il y a beaucoup d’arbres qui cachent la vue. C’est très beau mais n’égale pas le panorama du lac Maligne.

Comme toujours on s’arrête en haut pour le pique-nique, pour profiter de la vue… et du vent aussi qui est très présent ici.

Comme on est arrivé tôt aujourd’hui (12h30), on profite pour faire une pause plus longue. 1h30 pour manger et faire une micro sieste. L’occasion aussi pour voir un aigle américain, celui avec la tête blanche. On aura donc vu 3 des « big five » canadiens : L’aigle, le caribou et l’écureuil ! Il nous manque l’élan et surtout l’ours, mais il y a longtemps qu’on a abandonné tout espoir pour celui-là. Je n’inclus même pas le loup qui, si l’ours est introuvable, lui est carrément au stade de légende !

On repart à 14h, le temps a complètement changé en 10 minutes. Du grand soleil, on est passé à un ciel couvert et menaçant. La fumée refait également son apparition.

La redescente au premier palier, le lac Agnès, est assez facile mais la pluie arrive. On a le droit à quelques gouttes qui nous font avancer, surtout Pierre qui ne veut pas se retrouver sous une grosse pluie ou un orage. Moyen de motivation comme un autre, en tout cas, cela le fait marcher.

Tout comme à l’aller, on ne fait que passer devant la Tea House pour poursuivre la descente avec la vraie pause au lac Miroir.

La deuxième moitié est beaucoup plus difficile. Pierre est vraiment fatigué… encore qu’il lui prend régulièrement des envies de courir !

On arrive enfin au bord du lac Louise lorsque la pluie s’intensifie vraiment. Le timing est parfait ! On ne regrette pas le réveil de ce matin, c’était une super randonnée. Pierre a encore assuré, mais c’était tout de même la plus difficile pour lui. Heureusement c’était la dernière 😉

Fatigué mais heureux après ce retournement de situation de ces deux derniers jours, on file du côté de Banff pour se rapprocher de la fin de notre séjour dans les Rockies. On manque le campground de Castle Mountain, du coup on se retrouve (encore) à celui de Two Jack. Décidément, ça sera le campground des vacances !

On profite de notre soirée sans feu (pluie oblige) pour rester dans le RV et faire quelques activités avec les enfants : carnet de révision (à la demande de Pierre, je précise que c’est un jeu pas une corvée !) et dessin pour les deux. Notre dernier repas ici se fera au gaz, c’est une grosse déception mais on n’a pas le choix.

La bonne nouvelle c’est que demain on n’a rien prévu à part rentrer à Calgary. Donc demain matin c’est grasse mat’. Bonne nuit !

Aaaaahh… une bonne grasse mat’ ! Ça fait du bien. Loin de compenser la tristesse du départ des Rockies mais ça fait du bien. On commence quand même à bouger vers 9h15 puisqu’on doit libérer le campground avant 11h.

Dernier petit déj, au pain perdu cette fois-ci et au soleil. On profite de ces derniers instants de nature. Ça va me manquer.

Avant de rentre à Calgary, on s’arrête au musée Buffalo nations Luxton consacré aux indiens. C’est un petit musée sans prétention mais avec des choses vraiment intéressantes. Les enfants ont beaucoup aimé. On peut voir de vrais tipis, tous les animaux du coin empaillés dont un superbe Elan.

Au moment du départ on croise un couple de français qui fait un road trip au canada. On ne comprend pas trop leur parcours, ils ont traversé les rocheuses en une journée avec un stop à Banff… franchement il y a mieux pour s’arrêter !

La personne qui vendait les tickets à l’entrée m’a demandé des informations pour aller en Normandie. Elle est déjà allée en France 3 fois et rêve d’aller en Normandie à sa prochaine visite. Amusant et pas courant !

Après un passage au resto pour manger mais aussi pour préparer nos prochains jours à Seattle, on part à une dump station pour nettoyer le RV, faire les valises et remplir et vider tous les réservoirs. A partir de maintenant, interdit de prendre de l’eau ou d’aller aux toilettes… et c’est surement ça qui va être le plus difficile.

Une fois parés, on met la route sur Calgary. Plutôt que d’aller au campground qui est à l’entrée de la ville, on préfère aller au Wallmart. Ça nous rapproche de l’aéroport pour demain matin et cela nous nous rappelle nos vacances aux US. L’inconvénient c’est pour les toilettes. Heureusement le Wallmart est ouvert jusqu’à 23h.

On fait un tour dans le supermarché, surtout pour Céline qui adore ça ! On achète de quoi grignoter dans le RV et c’est parti pour une courte nuit. Demain lever 6h pour emmener Céline et les enfants à l’aéroport. Quant à moi, je ne décollerai qu’à 12h35 !

C’est la fin de la première partie de nos vacances. On quitte les Rocheuse, le RV et même le Canada (momentanément). Les vacances nature c’est fini, place maintenant à la ville, la partie de Céline.

Quoi qu’il en soit, on a adoré les Rocheuses, le bilan complet à la fin des vacances.

Bilan du jour : 160 km en RV