Jour 6 : Grottes de Perak Tang – Kuala Kangsar – Penang

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Grottes de Perak Tang


Pffff !!! Quelle nuit de m*** ! J’avais prévu un lever à 8h… Le réveil a sonné et heureusement que c’était mon téléphone sinon il se serait fait propulsé à l’autre bout de la pièce. Allez, on rajoute une heure à la nuit, ça fera du bien à tout le monde.

Avant de quitter définitivement la majestueuse Ipoh (ironie !) on profite d’avoir enfin trouvé un supermarché pour acheter quelques éléments pour Jeanne. Couches, lait, quelques petits pots qui ressemblent à de la compote de la marque Heinz (!) et de la purée lyophilisée pour dépanner au cas où, même si pour l’instant elle mange comme nous.

Il y a deux heures de transfert aujourd’hui pour aller jusqu’à Penang et sa charmante petite ville de George Town (cf. surprise en fin de journée). Mais avant d’arriver à notre première île du séjour, on ferra 2 étapes : les grottes de Perak Tang qui abritent un temple bouddhiste et la mosquée de Kula Kangsar.

L’entrée de la grotte s’ouvre sur un grand bouddha et contient beaucoup de statues de différentes divinités. C’est joli mais difficile d’en apercevoir toute l’importance tant je ne connais pas bien cette religion. Il y a quelques locaux qui viennent prier en allumant de l’encens. D’ailleurs ils en utilisent beaucoup en Malaisie. On a vu des bâtons de 2 mètres de haut et d’au moins 10 cm de diamètre ! Imaginez un cierge Pascal (ça parle peut-être un peu plus à certains), c’est la même taille mais c’est de l’encens.

On poursuit la visite par l’ascension des 330 marches menant au sommet (ou presque) pour aller contempler la déesse de la miséricorde, Kuan Yin, sur son éléphant. Nouvelle occasion pour Pierre de se muscler les jambes. Le tee-shirt propre du matin n’aura pas tenu longtemps. Le climat malaisien est vraiment chaud et humide. Il doit faire dans les 35°C aujourd’hui avec un taux d’humidité proche des 90%. Au bout de 20 marches je transpirais… Après 200 je pouvais reprendre une douche. Et ce n’est rien comparé à Pierre qui est trempé en permanence.

Bref, tout ça pour une statue sans intérêt aux couleurs passées avec une vue complètement dégagée à 180° sur… les usines ! Tant pis, au moins la grotte était sympa.

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La deuxième escale se fait dans la ville royale de Kuala Kangsar. Cette petite ville de 40 000 habitants a eu les faveurs des sultans de Perak (la région où on se trouve) au 19ème siècle qui en ont fait leur résidence principale (somptueuse soit dit en passant). C’est également cette ville qui accueille la mosquée la plus photographiée du pays, Masjid Ubudiah de son petit nom, digne d’un des plus beau palais de chez Disney !

L’arrêt ne fût pas très long puisque de toute façon on ne peut pas entrer dans la mosquée, donc on met (enfin) le cap sur Georges Town. Environ 1h30 d’autoroute bordée de champs (ou forêt, je ne sais pas trop quel terme est le mieux adapté) de palmiers. Des hectares par centaines, de palmiers, résultat d’une déforestation intensive dictée par la rentabilité de l’huile de palme…

L’arrivée sur l’île de Penang se fait par un trèèèèèès long pont à hauban de 9km (et ce n’est rien à côté de celui de 22km en construction un peu plus au sud). La vue depuis le pont nous révèle la calme, paisible et reposante ville de Georges Town. Ne me demandez pas pourquoi mais j’imaginais une ville qui ressemblerait à Key West. Au lieu de cela, ce sont de hauts buildings qui se dessinent au loin… Grosse surprise !

L’approche confirme l’impression, on est dans une grande ville. Beaucoup de trafic, encore beaucoup de pollution, beaucoup de gens, bref, encore beaucoup de tout et ça commence à faire beaucoup pour moi. Visiter un peu de ville pendant les vacances c’est sympa, ça permet d’être au plus près de la vraie vie locale, mais là, à ce moment-précis en conduisant dans les bouchons, je me demande si ces vacances vont me plaire autant que je le pensais.

Est-ce qu’il ne manquerait pas une dimension « nature » à ces vacances ? Est-ce que c’est l’Asie qui me fait ça ? Est-ce que c’est la fatigue qui me fait voir les choses un peu en noir ? On verra comment les choses évoluent, pour l’instant on cherche notre prochain hôtel.

Le hasard nous mènera jusqu’au Hong Pin Hotel. Avantages : y a de la place, la chambre est grande et y a un parking. Inconvenants : tout le reste ! Mais surtout, il y a un sentiment de « pas propre ». Sentiment plus qu’autre chose mais quand on voyage avec des enfants, on fait (un peu) plus attention. Tant pis, ça fera la rue Michel et on verra demain pour changer.

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On déballe à peine les valises pour se dépêcher d’aller visiter les alentours avant la nuit. Il est 17h passé et tout est déjà fermé ! On arrive quand même à croiser le chemin d’une brocante (mais comment fait ma femme pour arriver à ce genre de prodige… même au bout du monde ?!) et d’un petit magasin d’art dont on repartira avec un tableau/carrelage. Non, ce n’est pas un truc immonde qu’on peut trouver sur les marchés pour touristes le long des côtes françaises… en tout cas ici dans son pays d’origine, c’est joli. Si on arrive à le ramener entier j’en mettrai une photo sur le blog.

On profite également de la balade pour photographier les célèbres peintures de street art qui embellissent une ville aux immeubles défraichis… pardon, « patinés » comme dirait le Routard qui veut nous vendre le truc !

Nos jambes, et surtout Céline, nous perdent dans la ville (au sens propre comme figuré) jusqu’à arriver sur un food court à l’heure du repas… magique ! Le principe est simple : plein de tables dans un grand espace couvert avec plein de micro restaurants qui vendent leurs plats. On commande un peu partout en fonction des envies de tout le monde et on nous apporte tout ça à table.

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C’est ça un food court !


Le repas est bon comme toujours, sans pour autant être extraordinaire. C’est encore l’occasion pour Jeanne de passer de bras en bras des gens qui travaillent là. D’ailleurs Céline a commandé un plat et la fille qui était en train de jouer avec Jeanne lui a dit qu’il était trop tard (19h30) pour ça. Elle ne faisait plus ! Bref, encore une fois on a constaté que les enfants (tout au moins les nôtres) sont des stars ici. Ils n’arrêtent pas de se faire tripoter (ce qui énerve un peu Pierre) et suscitent beaucoup d’attroupement autour de Jeanne pour l’admirer (on est à la limite de l’adulation !). Je pense que trouver une baby-sitter si on veut une demi-journée tranquille, ne devrait pas être compliqué.

On prend notre dessert ailleurs, un petit bar sympa de l’autre côté de la ville dans un quartier plus animé. Enfin au moment où on partait en tout cas car on a un peu l’impression de vivre en décalé. On quitte le food court lorsqu’il commence à se remplir, on part du bar quand il commence à y avoir de l’ambiance… on n’a pas encore trouvé le bon timing pour vivre « à la locale».

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Jeanne, princesse malgré elle


On rentre à l’hôtel pas tard, Pierre devient vraiment pénible… la fatigue s’accumule je pense. Ce soir c’est douche froide avant d’aller se coucher. On devait la prendre demain matin mais il fait tellement chaud… Ah, et le froid ce n’est pas par choix ! Notre salle de bain ressemble beaucoup à ce qu’on avait en Indonésie. Une pièce avec toilettes et une douche accrochée au mur. On se lave à même le sol, à côté des toilettes et à l’eau froide. Ça fait du bien, Pierre n’a pas eu trop de problème à la prendre, ce qui n’est pas du tout le cas de Jeanne !

On laisse les enfants jouer un peu pour se fatiguer et à 23h30, tout le monde au lit… on croise les fesses pour dormir !

Ipoh-Penang


Jour 7 : Penang (maison bleue et temples)

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Ca y est ! Enfin une nuit complète sans personne qui nous réveille (comprenez les enfants). Ça fait du bien. Pour fêter ça, on va prendre un petit dej baggle et café suivi d’une visite dans notre futur hôtel. Pendant que je finissais le carnet de voyage hier soir, Céline a réservé autre chose… on ne se sentait pas très bien chez les chinois du Hong Pin Hotel.

Il a l’air très bien ce nouvel hôtel. Ça ressemble plutôt à une auberge de jeunesse d’ailleurs avec SDB et toilettes communs mais c’est bien et propre. C’est donc confiant qu’on transfert les bagages d’un hôtel à l’autre. Et on peut même laisser notre linge sale pour le faire laver… Royal !

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Moment de détente dans la chambre

On passera un bon moment dans la chambre pour jouer avec les enfants. Jeanne a besoin de se dépenser (elle passe ses journées dans le porte bébé) et Pierre a besoin d’attention et qu’on s’occupe juste de lui.

On part en début d’après-midi pour un nouveau tour de ville. Cette fois ci c’est plus structuré avec des étapes prédéfinies. On commence par la fameuse « maison bleue »… Une gigantesque demeure bleue (si si je vous jure !) de 38 chambres et 220 fenêtres. On attend 30 minutes que la visite guidée (obligatoire) commence. Elle doit durer 45 minutes. Après 30 minutes on avait visité 2 pièces et eu le droit à beaucoup de blablas peu intéressants pour nous et donc encore moins pour les enfants qui ne tenaient plus. C’est sans trop de regret qu’on quitte la visite en cours de route.

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La maison bleue… et c’est même pas moi qui lui ait donné ce nom !

On poursuit l’après-midi par un temple chinois, on rencontre un australien qui est venu vivre 4 mois chez un ami et qui au passage nous guide vers un autre temple que Céline voulait voir et qui finalement se révèlera peu intéressant.

Petite pause glace + boisson bien méritée, l’occasion pour Céline de goûter une boisson au gout Champagne !! Je trouve cela trop sucré et surtout sans rapport avec notre vin pétillant préféré mais Céline a bien aimé. Cette pause fut encore l’occasion pour Pierre et Jeanne de passer de bras en bras avec toutes les personnes qui travaillent dans le bar. Je ne sais pas si on saura un jour pourquoi ils sont autant en admiration devant les enfants.

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Elle est super ta photo, attend je t’envoie la mienne

Petit passage par l’hôtel pour les douches et la sieste de Céline avant de ressortir au Muntri Mews cafe. Restaurant assez neuf qui a une très belle ruelle bien aménagée, tamisée et arborée. Par ce temps, on profite évidement de la terrasse.

Il n’est pas encore très tard mais Pierre s’endort (au sens propre du terme) sur la table en attendant son plat. A contrario, Jeanne est une pile électrique. C’est épuisant… avec 2 enfants il y en a toujours un qui prend le relais de l’autre. On ne peut jamais souffler ! Du coup, on ne s’éternise pas. On rentre pour coucher tout le monde et à 22h30 les enfants sont au lit. On tente un coucher encore plus tôt pour essayer qu’ils récupèrent.

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Pendant ce temps, on profite d’un palier commun dans notre hôtel/auberge de jeunesse pour préparer la suite du périple et écrire le journal. On hésite à rester une nuit de plus à Penang. Finalement on restera ici et demain sera une journée plus tranquille, plus pour les enfants afin de les détendre un peu et qu’ils se reposent… et nous aussi par la même occasion car finalement on en a tous besoin.


Jour 8 : Penang

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11h du matin, un timide toc-toc vient effleurer la porte. J’entrouvre et un monsieur m’annonce qu’ils vont ranger le petit déjeuner. Je me retourne vers l’intérieur de la chambre plongée dans l’obscurité. Pas un œil qui sourcille… tout le monde dort. Que c’est bon !

On avait prévenu, aujourd’hui c’est plus tranquille. Du coup Pierre se réveil d’excellente humeur, prêt à faire plein de blagues. Profitons-en !

Forcément, point de petit déjeuner aujourd’hui. A la place, on passe directement au resto pour touriste (propre, refait à neuf dans un style occidental). Mais aujourd’hui, c’est surtout le jour du pousse-pousse. Plusieurs fois reporté, au grand dam de Pierre, on y va cette fois-ci et c’est à quatre qu’on monte dans le premier qu’on trouve… si si, 4 ! Le tour touristique dur 1h30, un peu trop pour nous. On demandera donc à le raccourcir à 30 minutes, c’est suffisant.

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C’est donc parti à la douce vitesse d’un bon marcheur pour faire le tour des peintures de street art. On en a vu la plupart mais nous faisons tout de même certaines découvertes. La balade est agréable quoi qu’un peu chaude (premier jour de ciel bleu depuis notre arrivée en Malaisie) et surtout confinée. 4 sur un pousse-pousse avec un porte bébé en prime entre les jambes… on est loin des standards de confort américain !

Vient le moment magique de la balade lorsqu’après 30 minutes notre chauffeur de tuk-tuk (autre nom du pousse-pousse) nous annonce que le tour est terminé, on peut descendre et partir. Nan mais on est au milieu de nulle part !! c’est une blague ? Bon bah va pour rallonger la facture et ramène nous au point de départ.

La première activité de notre journée tranquille spéciale enfants étant derrière nous, on peut passer à la suite… la serre aux papillons. Pierre en a visité une avec l’école cette année et il avait adoré. Il nous en a tellement parlé (et nous en parle encore d’ailleurs) qu’on ne pouvait pas faire l’impasse.

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Mais avant de se délecter de cette « attraction » des plus passionnantes, petit détour par un temple bouddhiste avec « dit-on » (je ne sais pas qui est le on) le 3ème plus grand bouddha allongé du monde : 33 mètres ! C’est beaucoup moins impressionnant qu’on ne le pensait. Le bouddha est enfermé dans un temple sans recul et sans rien autour pour le mettre en valeur contrairement à son homologue des Battu caves qui certes fait 10 mètres de plus mais qui est beaucoup plus impressionnant avec la forêt, la montagne et le gigantesque escalier qui prend naissance à son pied.

L’interlude pour Céline étant terminé, on file au nord-ouest de l’île pour aller voir les papillons. 40 minutes de voiture pour entrer dans une petite serre avec papillons (encore heureux !), mille pattes, scorpions et autres scarabées en tout genre. Sans bien sûr oublier les horrifiantes araignées sans qui le spectacle ne serait pas complet ! Pourquoi tous ces insectes dans une ferme aux papillons me direz-vous ? Bah je ne sais pas, et franchement on s’en fout tellement, c’était une visite inintéressante.

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On avait déjà testé ce genre d’endroit à Key West avec le même intérêt. On voulait le faire pour Pierre mais il a passé son temps à me demander de lire les panneaux d’interdiction plutôt que de regarder les papillons. Et une fois à l’intérieur où se trouvaient les autres insectes, il est resté bloqué sur un film qui passait à la télé… un film sur les papillons !!

On dit jamais deux sans trois… bah si, moi je le dit !

Au retour, on s’arrête sur une plage pour se détendre un peu. Les enfants jouent dans le sable, Pierre enterre les chaussures de tout le monde pendant que Jeanne se met du sable partout. Elle a même fait l’autruche à un moment.

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Baignade interdite (par nous), l’eau est trop crado (pas mal de déchets) et le Routard dit qu’il y a beaucoup de rejet d’essence… donc on n’ira pas plus loin que les orteils.

On a dû passer 1h30 sur la plage et on était vraiment très peu et pratiquement que des locaux… Mais où sont les touristes ? On en a vu très peu depuis notre arrivée, quelques asiatiques et pratiquement pas d’occidentaux.

Retour à l’hôtel à la nuit tombée. On teste les petites cahutes, nombreuses aux abords de notre rue (des foodstalls de leur vrai nom), qui proposent chacune un plat unique pour un prix dérisoire. On en prend un après avoir fait la queue un bon ¼ d’heure tellement il y a de monde (c’est plutôt bon signe) et on se pose à la table d’à côté.

La pluie a commencé à tomber doucement pendant que j’attendais d’être servi et moins de 2 minutes après avoir commencé notre repas, c’est le déluge ! Une pluie digne de la Mousson. On attend serein, collé le plus possible aux murs en se disant que ça va passer. Imperturbables, on continue de donner à manger aux enfants qui ont très faim. J’alterne une cuillère de bouillon de nouilles pour Pierre avec une autre pour Jeanne qui est dans les bras de Céline.

La pluie s’intensifie, le vent aussi et malgré toute ma « sérénitude »… je suis trempé jusqu’aux os. Expérience amusante pour des adultes (si si, nous on s’est bien marré) mais beaucoup moins pour les enfants, particulièrement Pierre qui n’a pas du tout apprécié de courir jusqu’à l’hôtel sous les trombes d’eau. Et quand je dis « pas du tout », mes oreilles qui l’on bien entendu crier trouvent que je suis gentil !

Super Pierre !

Super Pierre !


On finira notre excellent repas à l’hôtel après s’être séché. Coucher des enfants à 22h… de plus en plus tôt… on y croit… mais pas longtemps. Il faudra attendre minuit pour retrouver le calme nécessaire à l’endormissement.

Dernière nuit à Penang, et donc à l’Heritage Sixteen, notre guest house que l’on recommande chaudement pour séjourner sur l’île. Accueil très bon et serviable, tout est propre et on est bien situé. On s’y sent bien, tout simplement !

Demain on reprend la route…


Jour 9 : Penang – Cameron Highlands

Réveil aux aurores ce matin… Oui bon je sais il est déjà 8h30 mais c’est notre plus tôt des vacances alors ça mérite d’être précisé.

On prendra le petit dej à la Guest Host. Ça ne payait pas de mine mais finalement c’était très bon. On a découvert un gâteau de semoule à la noix de coco… un régal.

Le moment du départ est arrivé. Il est 10h30 et 4h de route jusqu’aux Cameron Highlands nous attendent. Les Cameron Highlands c’est… comment les décrire… Bah ce sont les anglais qui au moment de la colonisation se sont dit : « Tiens, le seul endroit de l’île où il pleut tous les jours, où il y a un brouillard permanant et où il fait froid… c’est un peu comme chez nous ! Allons y planter du thé ».

Depuis ça a bien évolué. Evidemment, les plantations historiques sont toujours là et on y récolte plus de 5000 kg de feuilles quotidiennement, mais maintenant il y a également une culture intensive de fraises et de tout un tas d’autres plantations qui profitent du climat assez frais et humide.

La route pour y aller est assez bonne, à l’image de toute l’infrastructure routière du pays d’ailleurs. C’est vrai qu’on a surtout fait de l’autoroute depuis qu’on a la voiture (autoroute qui est payante comme chez nous) mais les quelques routes secondaires qu’on a emprunté (route de montagne pour aller aux Cameron par exemple) sont également de très bonne qualité.

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C’est sombre, c’est moisie et en plus ils n’ont pas fait les lits !


Le GPS était calé sur l’hôtel « Casa dela Rosa » trouvé sur Booking par Céline. On y va directement, ça a l’air plutôt bien, un peu chicosse, un peu cher aussi… de loin le plus cher qu’on ait fait pour l’instant mais bon, on est arrivé, on n’a pas besoin de trouver autre chose et puis un bon hôtel de temps en temps ça fait du bien. Et y a une baignoire… la première !!!

Finalement après s’être installé, la chambre n’est pas si bien. Très grande c’est vrai, mais très sombre et moisie un peu partout… Elle ne vaut vraiment pas le prix.

On redescend un peu plus bas sur la ville de Brinchang pour aller déjeuner. On teste la spécialité locale chez le chinois, le steamboat… Pas facile de commander sur ces cartes où on ne comprend pas trop le menu. Le steamboat c’est une espèce de marmite plaine de bouillon, posée sur un gros bruleur à gaz dans laquelle on fait cuire tout un tas d’aliments : du choux, des champignons, du poisson, de la viande, des écrevisses, des œufs, des pattes… C’était très intéressant et comme on dit souvent, on est content d’avoir essayé… mais on ne recommencera pas.

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A côté du resto il y a l’entrée d’un hôtel. On y fait un tour pour voir ce qu’ils proposent. C’est deux fois moins cher que celui d’aujourd’hui, c’est neuf, c’est plus sympa et on est mieux accueilli. On réserve pour la prochaine nuit.

C’est la première fois qu’on part en réservant si peu d’hôtels à l’avance et on ne le regrette pas du tout. On en trouve à chaque fois très facilement et cela nous permet de changer si cela ne nous plait pas. On l’a fait à Penang et là encore aux Cameron. C’est une bonne expérience pour nos prochains voyages. Dès lors qu’on a une voiture c’est assez simple de trouver un hôtel… on verra si c’est aussi facile sur la 2ème partie du voyage lorsqu’on sera en bus pour aller d’une ville à l’autre.

Content d’avoir trouvé un hôtel sympa pour le lendemain, on retourne à la Casa dela Rosa profiter de la baignoire. Bain pour tout le monde aujourd’hui… Et ce n’est pas Jeanne qui va y échapper tellement elle sent… pas la rose on dira, et ça depuis le début du voyage. Elle transpire énormément jour et nuit.

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Je en sais pas quoi dire…


On passera un bon moment de repos et de jeu avant d’aller chercher à manger chez l’indien. On y sera mal reçu, pas un sourire, pas un bonjour et surtout, surtout, il ne veut pas nous faire de naan ! Soit disant qu’il n’en a plus alors qu’il y en a encore une bonne dizaine prête à cuire ! On a vraiment eu un sentiment de racisme… ça fait bizarre mais quelque part ça permet de mieux comprendre certaines choses qui se passent chez nous.

Le repas se fera dans notre chambre et ce sera le plus mauvais des vacances…

On profite d’être un peu isolé pour se coucher tôt (enfin les enfants). 22h et hop ! Bon Pierre met toujours 1h à s’endormir, mais c’est vrai quelle que soit l’heure à laquelle on le couche.

Demain lever tôt, on visite enfin autre chose qu’une ville ! Au programme, plantation de thé bien sûr.

Penang-Camerons


Jour 10 : Cameron Highlands (BOH – Sungei Palas Tea center)

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Ce matin on a mis le réveil. Il parait que les plantations de thé c’est mieux durant la première partie de la journée. A 9h tout le monde est habillé et les valises sont fermées… encore ! C’est l’inconvénient de changer d’hôtel tous les jours. Il faut faire et défaire les valises quotidiennement, il faut faire le coffre le matin pour le défaire le soir… encore un plus très appréciable du camping-car.

By the way, pour la première fois des vacances on va déguster notre premier petit déjeuner « continental » comme on dit dans les hôtels. On trouve de tout. Du local bien sûr mais aussi de l’occidental (œufs, gaufres, saucisses, crêpes, céréales, etc…). On en profite très largement, surtout Pierre qui prendra et reprendra des waffles. Je suis le seul à prendre du local… à croire que je n’en ai pas encore marre de manger des noddles au petit déjeuner ;o)

On file ensuite à la plantation de thé BOH – Sungei Palas Tea center, considérée par le Routard comme la plus jolie des Cameron. On emprunte une route étroite serpentant à travers la montagne où les plantations de thé la recouvrent sur plusieurs hectares. Toute la place a été libérée pour y planter de quoi préparer l’infusion préférée des anglais. Le paysage nous fait immédiatement penser à l’Indonésie et ses rizières en escalier qui recouvrent intégralement le paysage. Les teintes de verts clairs se ressemblent, les formes géométriques sculptant le terrain pentu, voir abrupt sont également très similaires. Les plantations de thé sont aux Cameron Highlands ce que les rizières sont à l’Indonésie.

La route est parfois très étroite, tellement qu’on ne passe pas à deux de front. On a le choix entre raboter la voiture sur la montagne ou plonger dans le ravin. Et ici, ils ne font pas de cadeau ! Les locaux c’est comme les savoyards chez eux, il faut les laisser passer !

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L’arrivée à la plantation se fait par une petite marche de 5 minutes. On emprunte des escaliers nichés au milieu des pieds de thé mettant magnifiquement en valeur le salon de thé tout en verre sur pilotis qui vient se jeter au-dessus de la plantation. On envisage déjà la magnifique vue panoramique où les différents verts frétillent tels les éclats de soleil se reflétant dans l’eau. L’approche de la plantation est vraiment soignée.

Arrivés en haut, quelques panneaux expliquent un peu l’histoire du site, mais c’est surtout la fabrication qui nous intéresse. Nous fûmes d’ailleurs très surpris de découvrir la simplicité du processus de fabrication :

  1. On écrase les feuilles pour permettre l’oxydation (c’est là qu’on obtient la couleur noire)
  2. On chauffe/cuit à 100°C
  3. On trie par grosseur les morceaux broyés
  4. On emballe et c’est parti !

Vraiment pas compliqué.

Pierre a été captivé par cette visite à tel point qu’on lui a acheté un livre expliquant tout ça et qu’il a voulu refaire la visite pour comparer les étapes du processus à celles de son livre.

Evidement on ne pouvait pas venir visiter une plantation de thé sans en déguster quelques-uns, surtout avec la vue splendide depuis le salon de thé. Céline en trouve un qui lui plait. Les deux autres qu’on a pris resteront au le stade de la dégustation… trop « banal » ! Un moment très sympa. Et on a bien fait de venir tôt car en repartant il y avait une bonne heure de queue pour pouvoir commander un thé.

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On poursuivra la balade du jour en montant à 2000 mètres d’altitude afin d’aller admirer un point de vue. La route pour y accéder est pire que pour atteindre la plantation. Très étroite, sur 12 km de montée et dans un état plus qu’approximatif. L’ascension se fait très doucement, guère plus de 15/20 km/h. L’idée de ce point de vue c’est de passer au-dessus des nuages très présents dans la région. A la place, on ira « s’encotonner » dans un épais brouillard, digne des Highlands (ceux de Connor Macleod cette fois-ci). Et pour couronner cette ascension dantesque, la pluie salue notre arrivée au sommet.

Confiants sur le fait que le temps va changer rapidement, on profite de la pause pour déguster de petits sandwichs achetés un peu plus tôt au salon de thé. La pluie se calme, le brouillard va et vient tels les vagues sur la plage. On est patient, on guette, on espère et au bout d’une heure, on doit admettre notre défaite. Tel le général Nelson qui ridiculisa Bonaparte, la météo aura eu raison de nous et nous obligera à battre en retraite. Et ne me demandez pas pourquoi cette comparaison me vient à l’esprit à ce moment de l’histoire j’en ai aucune idée !

La descente se fait à peine plus vite que la montée. Les freins souffrent, ça sent le carbone brulé au bout de 2 km. On se croirait dans le RER au plus chaud de l’été (c’est-à-dire au-delà de 25°C !). Le début se fait dans un brouillard encore très dense qui confère une atmosphère très particulière aux lieux. Nous sommes en pleine jungle, le brouillard étouffe les bruits d’animaux. C’est calme, et reposant avec une légère pointe d’inquiétant. C’est un mélange entre « un gorille dans la brume » et « Medicine man » (NDLR : je me rends compte en recopiant le carnet que Sean Connery est très présent pendant ces vacances !)

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Bref, les paysages sont magnifiques et on n’est pas en reste avec la suite. On repasse sous les nuages, le soleil pointe le bout de son rayon ce qui donne une vue sur les plantations de thé de toute beauté. Des vagues de vert aux formes géométriques parfaitement coupées tel un jardin à la française… C’est splendide.

La météo n’était pas formidable aujourd’hui, on a loupé le point de vue au sommet mais l’ensemble de la balade vaut vraiment le détour. A ne surtout pas manquer tant on en prend plein la vue. Ce retour à la nature me fait du bien… D’ailleurs Pierre aussi a beaucoup aimé.

A peine 15h lorsqu’on arrive en bas. On en profite donc pour aller faire une petite marche. L’hôtel nous avait conseillé une petite rando facile pour les enfants donc on tente.

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C’est effectivement une petite rando. On marchera 1h aller/retour dans la jungle le long d’une rivière rendue orange par le sable (ou la terre ?) qu’elle charrie. Les abords de la rivière sont dans un état de saleté très avancé. On trouve de tout, sûrement le résultat de travaux faits en amont… encore une fois on se rend compte qu’il y a peu de respect pour l’environnement dans ce pays.

C’est un peu difficile pour Pierre. On fera la première moitié facilement, la deuxième… un peu moins. La marche n’est pas son sport favori, loin de là. Heureusement, à l’arrivée il y avait une balançoire et un toboggan. De quoi jouer un moment avec sa sœur pour se remettre de cette expédition.

On jouait tranquillement lorsque d’un coup Céline a senti le vent se lever. Au même moment, plein d’animaux de la jungle se sont mis à crier à l’unisson. En 10 secondes on avait pris les affaires et les enfants pour courir vers la voiture. On voyait le brouillard avancer sur nous en descendant des arbres. Tout juste le temps d’arriver à la voiture pour se mettre à l’abri que la pluie s’abattait sur nous !

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Retour à l’hôtel. On ne regrette vraiment pas d’avoir changé. En plus le prix a baissé depuis hier (va comprendre Charles !). Petit goûter dans la chambre en regardant un bout de pirate des caraïbes en alternance avec les douches.

On dinera au deuxième indien de la ville. L’accueil fût bien meilleur que celui de la veille mais on n’aura toujours pas nos naan. A la place on aura une espèce de crêpe… on ne comprend pas mais au moins on n’a pas l’impression de les embêter.

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Une excellente journée qui se termine (la meilleure pour moi). Demain on fera une autre plantation de thé avant de quitter l’Angleterre pour rejoindre la vallée chaude et humide qui nous rapprochera de Kuala Lumpur où nous rendrons la voiture… je termine d’écrire mon journal à la lumière de mon téléphone pour laisser tout le monde dormir… bonne nuit.