Pffff !!! Quelle nuit de m*** ! J’avais prévu un lever à 8h… Le réveil a sonné et heureusement que c’était mon téléphone sinon il se serait fait propulsé à l’autre bout de la pièce. Allez, on rajoute une heure à la nuit, ça fera du bien à tout le monde.
Avant de quitter définitivement la majestueuse Ipoh (ironie !) on profite d’avoir enfin trouvé un supermarché pour acheter quelques éléments pour Jeanne. Couches, lait, quelques petits pots qui ressemblent à de la compote de la marque Heinz (!) et de la purée lyophilisée pour dépanner au cas où, même si pour l’instant elle mange comme nous.
Il y a deux heures de transfert aujourd’hui pour aller jusqu’à Penang et sa charmante petite ville de George Town (cf. surprise en fin de journée). Mais avant d’arriver à notre première île du séjour, on ferra 2 étapes : les grottes de Perak Tang qui abritent un temple bouddhiste et la mosquée de Kula Kangsar.
L’entrée de la grotte s’ouvre sur un grand bouddha et contient beaucoup de statues de différentes divinités. C’est joli mais difficile d’en apercevoir toute l’importance tant je ne connais pas bien cette religion. Il y a quelques locaux qui viennent prier en allumant de l’encens. D’ailleurs ils en utilisent beaucoup en Malaisie. On a vu des bâtons de 2 mètres de haut et d’au moins 10 cm de diamètre ! Imaginez un cierge Pascal (ça parle peut-être un peu plus à certains), c’est la même taille mais c’est de l’encens.
On poursuit la visite par l’ascension des 330 marches menant au sommet (ou presque) pour aller contempler la déesse de la miséricorde, Kuan Yin, sur son éléphant. Nouvelle occasion pour Pierre de se muscler les jambes. Le tee-shirt propre du matin n’aura pas tenu longtemps. Le climat malaisien est vraiment chaud et humide. Il doit faire dans les 35°C aujourd’hui avec un taux d’humidité proche des 90%. Au bout de 20 marches je transpirais… Après 200 je pouvais reprendre une douche. Et ce n’est rien comparé à Pierre qui est trempé en permanence.
Bref, tout ça pour une statue sans intérêt aux couleurs passées avec une vue complètement dégagée à 180° sur… les usines ! Tant pis, au moins la grotte était sympa.
La deuxième escale se fait dans la ville royale de Kuala Kangsar. Cette petite ville de 40 000 habitants a eu les faveurs des sultans de Perak (la région où on se trouve) au 19ème siècle qui en ont fait leur résidence principale (somptueuse soit dit en passant). C’est également cette ville qui accueille la mosquée la plus photographiée du pays, Masjid Ubudiah de son petit nom, digne d’un des plus beau palais de chez Disney !
L’arrêt ne fût pas très long puisque de toute façon on ne peut pas entrer dans la mosquée, donc on met (enfin) le cap sur Georges Town. Environ 1h30 d’autoroute bordée de champs (ou forêt, je ne sais pas trop quel terme est le mieux adapté) de palmiers. Des hectares par centaines, de palmiers, résultat d’une déforestation intensive dictée par la rentabilité de l’huile de palme…
L’arrivée sur l’île de Penang se fait par un trèèèèèès long pont à hauban de 9km (et ce n’est rien à côté de celui de 22km en construction un peu plus au sud). La vue depuis le pont nous révèle la calme, paisible et reposante ville de Georges Town. Ne me demandez pas pourquoi mais j’imaginais une ville qui ressemblerait à Key West. Au lieu de cela, ce sont de hauts buildings qui se dessinent au loin… Grosse surprise !
L’approche confirme l’impression, on est dans une grande ville. Beaucoup de trafic, encore beaucoup de pollution, beaucoup de gens, bref, encore beaucoup de tout et ça commence à faire beaucoup pour moi. Visiter un peu de ville pendant les vacances c’est sympa, ça permet d’être au plus près de la vraie vie locale, mais là, à ce moment-précis en conduisant dans les bouchons, je me demande si ces vacances vont me plaire autant que je le pensais.
Est-ce qu’il ne manquerait pas une dimension « nature » à ces vacances ? Est-ce que c’est l’Asie qui me fait ça ? Est-ce que c’est la fatigue qui me fait voir les choses un peu en noir ? On verra comment les choses évoluent, pour l’instant on cherche notre prochain hôtel.
Le hasard nous mènera jusqu’au Hong Pin Hotel. Avantages : y a de la place, la chambre est grande et y a un parking. Inconvenants : tout le reste ! Mais surtout, il y a un sentiment de « pas propre ». Sentiment plus qu’autre chose mais quand on voyage avec des enfants, on fait (un peu) plus attention. Tant pis, ça fera la rue Michel et on verra demain pour changer.
On déballe à peine les valises pour se dépêcher d’aller visiter les alentours avant la nuit. Il est 17h passé et tout est déjà fermé ! On arrive quand même à croiser le chemin d’une brocante (mais comment fait ma femme pour arriver à ce genre de prodige… même au bout du monde ?!) et d’un petit magasin d’art dont on repartira avec un tableau/carrelage. Non, ce n’est pas un truc immonde qu’on peut trouver sur les marchés pour touristes le long des côtes françaises… en tout cas ici dans son pays d’origine, c’est joli. Si on arrive à le ramener entier j’en mettrai une photo sur le blog.
On profite également de la balade pour photographier les célèbres peintures de street art qui embellissent une ville aux immeubles défraichis… pardon, « patinés » comme dirait le Routard qui veut nous vendre le truc !
Nos jambes, et surtout Céline, nous perdent dans la ville (au sens propre comme figuré) jusqu’à arriver sur un food court à l’heure du repas… magique ! Le principe est simple : plein de tables dans un grand espace couvert avec plein de micro restaurants qui vendent leurs plats. On commande un peu partout en fonction des envies de tout le monde et on nous apporte tout ça à table.
Le repas est bon comme toujours, sans pour autant être extraordinaire. C’est encore l’occasion pour Jeanne de passer de bras en bras des gens qui travaillent là. D’ailleurs Céline a commandé un plat et la fille qui était en train de jouer avec Jeanne lui a dit qu’il était trop tard (19h30) pour ça. Elle ne faisait plus ! Bref, encore une fois on a constaté que les enfants (tout au moins les nôtres) sont des stars ici. Ils n’arrêtent pas de se faire tripoter (ce qui énerve un peu Pierre) et suscitent beaucoup d’attroupement autour de Jeanne pour l’admirer (on est à la limite de l’adulation !). Je pense que trouver une baby-sitter si on veut une demi-journée tranquille, ne devrait pas être compliqué.
On prend notre dessert ailleurs, un petit bar sympa de l’autre côté de la ville dans un quartier plus animé. Enfin au moment où on partait en tout cas car on a un peu l’impression de vivre en décalé. On quitte le food court lorsqu’il commence à se remplir, on part du bar quand il commence à y avoir de l’ambiance… on n’a pas encore trouvé le bon timing pour vivre « à la locale».
On rentre à l’hôtel pas tard, Pierre devient vraiment pénible… la fatigue s’accumule je pense. Ce soir c’est douche froide avant d’aller se coucher. On devait la prendre demain matin mais il fait tellement chaud… Ah, et le froid ce n’est pas par choix ! Notre salle de bain ressemble beaucoup à ce qu’on avait en Indonésie. Une pièce avec toilettes et une douche accrochée au mur. On se lave à même le sol, à côté des toilettes et à l’eau froide. Ça fait du bien, Pierre n’a pas eu trop de problème à la prendre, ce qui n’est pas du tout le cas de Jeanne !
On laisse les enfants jouer un peu pour se fatiguer et à 23h30, tout le monde au lit… on croise les fesses pour dormir !