Jour 13 : Malacca (maison Chan, temple Cheng hoon teng)

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La nuit fut mouvementée mais pas par les enfants. Cette fois c’est un énorme orage qui retentit en plein milieu de la nuit. 30 minutes intenses avec des éclairs qui sont tombés à quelques mètres de l’hôtel. C’était un orage fort, puissant qui résonna dans la nuit avec un bruit très sec. Il m’a fait penser à un orage de montagne. Il y a bien longtemps qu’on n’en n’avait pas connu un si puissant.

Ce matin se sont les enfants qui nous ont sorti du sommeil avec la mauvaise nouvelle que Jeanne avait de la température. 38,5°C au réveil, ce n’est pas bon signe. Un coup de Doliprane et on verra comment ça évolue. J’espère que c’est passager car le médecin ici ça risque de ne pas être pratique.

Une fois les ablutions matinales effectuées, on part visiter la maison Chan (Baba Nyongnya heritage museum, mais c’est moins facile à retenir) à deux pas de l’hôtel. Céline l’avait repérée et voulait revenir la visiter. C’est une maison privée, dans le même genre que la maison bleue de Penang. Mais contrairement à elle, cette maison de Malacca se visite intégralement, sans guide qui parle pour ne rien dire et avec un document en français pour nous accompagner.

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La visite est bien plus intéressante et nous plonge dans la dynastie des Chan qui fit fortune grâce aux arbres à caoutchouc. C’est une belle maison éclairée par des puits de lumière donnant directement sur le ciel (ouvert). Et oui, on peut se permettre ce genre de fantaisie sous ces latitudes !

La visite a dû durer une petite heure. On tente de poursuivre vers autre chose mais c’est peine perdue. Pierre ne veut rien savoir aujourd’hui, il est trop fatigué pour faire quoi que ce soit. On va donc chercher à manger et on rentre à l’hôtel. S’en suivra une longue sieste pour les enfants et une plus petite pour les parents. Céline poursuivra avec un massage (le même que celui que j’ai fait la veille), quant à moi je garde les enfants et j’en profite pour écrire le journal.

D’ailleurs en faisant cet exercice quotidien je calculais qu’il me fallait entre 1 et 2 heures par jour pour l’écrire. Sur un voyage comme celui-là ça représente bien plus d’une journée complète (24h) à ne faire que ça. Et au retour il faut ajouter le temps pour tout retaper (à peu près le même temps) et mettre sur le blog… Bref une soixantaine d’heure de travail… du coup je me pose la question de savoir si cela en vaut vraiment la peine ? Je pense que je n’aurai cette réponse que dans très longtemps. C’est surtout un exercice de mémoire pour plus tard. Pour moi d’abord afin de revivre ces moments mais aussi pour les enfants. Pour qu’ils puissent revivre des vacances peut-être (sûrement) oubliées. Et puis je trouve que ça colle assez bien avec mon travail sur la généalogie mais appliqué au présent et aux vivants.

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Ces quelques divagations passées, on part au retour de Céline faire la visite avortée du matin même d’un nouveau temple, le Chen Hoon Teng, plus vieux temple de Malaisie. Très joli… mais bon, c’est encore un temple ! En sortant on découvre une effervescence inhabituelle pour cette ville d’ordinaire plutôt calme (qualificatif politiquement correct pour dire endormi… voir morte à partir de 17h).

Après 2 secondes de réflexions, on se souvient du Routard. Du vendredi au dimanche, il y a le marché nocturne, attraction renommée de la ville. En fait, Malacca vit 3 jours (enfin soirs) par semaine.

On profite donc de la soirée dans le marché qui est relativement grand pour picorer dans plusieurs stands. Des bouchées vapeur ici, une brochette de chips là. On a même retrouvé une glace sur plaque comme celle découverte à Washington mais beaucoup moins bonne. Il y a beaucoup de monde et beaucoup de vie dans ce marché. On y croise des touristes occidentaux comme asiatiques. Beaucoup de Français aussi, peut-être même plus qu’ailleurs.

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On profite également du marché pour acheter quelques jouets à Pierre (des Lego… enfin des faux Lego mais qui ressemblent beaucoup quand même). On y trouve un peu de tout sur ce marché, de la nourriture bien sûr, des jeux pour les enfants, des articles autour des téléphones portables avec bien sûr la perche à Selfi qui fait fureur partout où on va depuis qu’on est arrivé (perche télescopique pour accrocher son téléphone afin d’avoir plus de recul pour faire un selfi). On trouve même des animaux (iguanes geckos, araignées…)

Et comme ce marché est merveilleusement bien fait, lorsque vous avez remonté toute la rue vous débouchez sur une volée de tuk-tuk illuminés prêts à vous emmener faire un tour. On se croirait dans une fête foraine tellement ca clignote de partout.

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On fera un tout petit tour, 10 minutes chrono, mais c’était très sympa. Plus qu’à Penang d’ailleurs. On a même eu la musique. Pierre a adoré bien sûr, mais plus étonnant, Jeanne aussi. Elle était avec moi (on a pris 2 tuk-tuk cette fois-ci pour être plus à l’aise) et avait un sourire aux lèvres pendant toute la balade en observant autour d’elle tout ce qui se passait en dansant au son de l’ampli… court mais kitchement sympa !

Retour à l’hôtel pour se coucher. Jeanne a maintenant 39,4°C. Si ça continue, demain il faudra faire quelque chose… Et avec 4 heures de bus pour rejoindre Singapour, ça ne va pas nous faciliter la journée.


Jour 14 : Malacca – Singapour

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Mais c’est quoi ces vacances où il faut mettre un réveil à 7h30 du matin ?!! Nan mais sérieusement ???

Préparation rapide et on quitte l’hôtel Puri en direction du Malaka Sentral où notre bus nous attend pour nous emmener à Singapour. Nouvelle expérience ce voyage en bus. 2 enfants, 2 valises + des sacs… ça va être sport, surtout qu’on n’avait pas prévu l’étape frontière, en tout cas pas dans ces proportions. Mais nous y reviendrons…

On part avec l’une des très nombreuses compagnies de bus privées présentes sur le hub : la 707 Travel Company. La montée dans le bus donne tout de suite le ton : c’est pas tout jeune ! Le plafond est recouvert de moquette tout comme les compartiments à bagages. C’est très sombre, vraiment pas terrible. Et puis finalement on s’installe dans le fauteuil très large, confortable avec une inclinaison digne de la classe business d’Air France.

Là où chez nous il y a 4 sièges par rangée, il n’y en a que 3 ici, soit une trentaine de place contre environ 52 pour nos bus français. Ca fait une vraie différence.

Donc pour le confort, on valide. Reste que 4h30 de bus avec deux enfants dont une qui est malade (oui Jeanne a toujours de la fièvre, on a attaqué directement les antibio pour ne pas laisser dégénérer), ce n’était pas gagné d’avance.

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Et finalement, contre toute attente, avec une bonne préparation ça c’est très bien passé. Livre gommettes et nouveaux Lego pour Pierre, de la bouffe pour Jeanne (elle tient de sa mère) et on obtient des enfants adorables. L’avantage du bus c’est que non seulement ils peuvent se déplacer mais surtout ils sont avec nous.

En fait la difficulté du voyage aura été le passage de la Malaisie à la république parlementaire autoritaire de Singapour (rien que ça !). On commence d’abord par sortir du pays (la Malaisie). Pour cela on sort du bus au poste de frontière. Bien sûr, aucune explication de la part du chauffeur. On ne sait pas trop quoi prendre avec nous donc on emmène que nos passeports et on suit tout le monde. On se retrouve très vite seul, perdu sans savoir où aller… désespoir… On finira quand même par retrouver notre bus.

On repart et 5 minutes après le bus s’arrête à nouveau. Cette fois c’est plus clair, le chauffeur met toutes les valises à terre ! Ok, bah on recommence et on se dépêche car on est les derniers. Cette fois-ci c’est passeports + bagages aux rayons X et rebelote, on cherche notre bus ! Pas simple tout ça.

On reprend le bus une dernière fois pour 30 minutes afin d’arriver… bah en fait on ne sait pas ! D’ailleurs on ne sait pas non plus où on loge ce soir. C’est de plus en plus free style ces vacances.

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On arrive quand même à récupérer le nom de la rue où le bus nous déposera. Céline nous situe pile entre little India et le quartier colonial. Justement les deux quartiers qu’on voulait découvrir. En regardant hier, Céline n’avait pratiquement rien trouvé de disponible pour se loger et surtout, rien à moins de 150€ la nuit !

On sort du bus, on prend quelques repères et c’est parti pour little India. On fera 5 ou 6 hôtels avant de trouver une chambre. Tout est complet ou presque (hormis les dortoirs). On ira à l’hôtel 81 Dickson. Chambre double avec lit supplémentaire pour Pierre (il en a marre de dormir par terre alors on lui fait un cadeau cette fois ci ;o) pour un prix abordable vu la ville dans laquelle on se trouve… moins de 100€. C’est une belle opération surtout quand on voit ce qu’on avait sur internet.

C’était beaucoup plus difficile que d’habitude mais on a trouvé en 20 minutes donc… je pense qu’on gardera ce moyen de (non)réservation d’hôtel maintenant.

Le voyage été fatiguant mine de rien. Du coup, après un petit repas (y a même pas un petit encas de servi dans le bus !) on part tous faire une sieste jusqu’à 18h30. Le programme des 3 jours à Singapour est très chargé donc il faut qu’on profite de la soirée pour sortir visiter un peu.

On attrape un taxi (c’est pas si facile, on a eu 3 refus) pour aller au Marina bay Sands et plus particulièrement au Sky Park. Le Sky Park, c’est LE lieu pour prendre un peu de hauteur à Singapour. C’est l’extrémité d’un « truc » (je ne sais pas comment décrire cela autrement) insolite qui ressemble à un bateau posé au sommet de 3 grandes tours de 57 étages.

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On voulait y aller avant le coucher du soleil, mais la sieste a eu le dessus. Pour monter au point de vue, deux possibilités : la première, payer les 23$ par adulte et 17$ par enfant ou alors aller boire un verre au bar lounge le Ku Deta situé 1 étage au-dessus avec des tarifs au verre probablement prohibitifs mais au moins on a quelque chose à boire.

On se dirige donc vers l’entrée du Ku Deta où 3 personnes se pressent pour monter… On se regarde de haut en bas avec Céline et on fait demi-tour sans se poser plus de question. On va aller payer les 63$ juste pour la vue ! On n’est clairement pas habillé pour pouvoir y entrer.

L’ascenseur nous emmène à grande vitesse au 56ème étage de notre 2ème point de vue des mégalopoles avec des skylines à voir absolument d’en haut. Après NY et l’Empire State Building c’est la vue sur Singapour qui approche si rapidement qu’on doit décompresser les oreilles.

La porte s’ouvre, on passe rapidement la case « photo obligatoire » sur fond vert vendue au prix d’or et on se dirige sur « le pont du bateau » admirer la vue.

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D’un côté on a vue sur la mer avec des dizaines de gros bateaux en attente et de l’autre une vue sur le quartier d’affaires avec ses grandes tours. Ce deuxième côté est bien plus époustouflant. On y voit également les luxueux hôtels dont on imagine facilement la magnifique vue sur la baie, aussi extraordinaire que doit l’être leur prix !!

Encore un de ces lieux où je pourrais m’asseoir des heures et me perdre en contemplation. C’est un spectacle totalement hypnotisant qui a la faculté de me vider de toute pensée. Seul petit défaut des lieux, c’est assez bruyant (et pas qu’à cause des enfants).

Malgré la beauté des lieux, on a eu une préférence pour la vue sur Manhattan… mais en toute objectivité bien sur ;o) Prochain « top of the world » à faire, Tokyo ! Y-a-t-il d’autres Mégalopoles comme cela où on peut admirer la vue sur les skylines ? En y réfléchissant 5 minutes ce sont les 3 seules auxquelles nous avons pensé.

Après 1h d’admiration, les enfants n’en peuvent plus. Pierre a faim, Jeanne en a marre. On part donc à la recherche du food court du Marina bay Sands. On en fait le tour (c’est relativement grand) et on s’arrête sur de la soupe de Watton. C’est simplement excellent, l’un des meilleurs plats que j’ai mangé des vacances.

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La soupe de Watton c’est un bouillon avec des pâtes (faites maison et vraiment extra) avec des Watton (sorte de bouchée vapeur). Un régal pour mes papilles affamées.

Il est tard, les enfants vont mieux après cette pause, mais il est temps de rentrer. On va au plus simple en se dirigeant vers l’espace taxi. Et là, il y a au bas mot 150 personnes qui font la queue. Mais à quelle heure va-t-on se coucher ?!

Et puis finalement, en moins de 15 minutes on était en route pour Little India. Une organisation millimétrée, orchestrée par un mec qui gère les taxis et les passagers. Impressionnant d’efficacité.

Au lit, demain on a un zoo à découvrir.

Malacca-Singapour


Jour 15 : Zoo de Singapour

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Aaaaaah ! Que c’est bon la grasse mat’ ! Se lever quand il fait jour depuis longtemps, quand vous entendez le personnel d’étage s’activer depuis plusieurs heures, quand vous êtes réveillé depuis un moment mais sans vraiment l’être, quand les enfants viennent finalement vous tirer du lit car ils ont eu tout leur saoul de sommeil… les vacances quoi !

La mauvaise nouvelle, c’est que Jeanne est toujours malade : 39,3°C. Au moins elle est constante dans sa température. Ça commence à nous tracasser. A partir de quand doit-on décider d’aller chez le médecin ? Est-ce qu’on fait une pause d’une journée à l’hôtel pour qu’elle se repose ? D’un autre côté, elle n’a aucun signe extérieur (hormis la température) que quelque chose ne va pas. Elle n’a pas l’air d’avoir de douleur, elle ne pleure pas (en tout cas, pas plus que d’habitude)… du coup on décide de poursuivre. On se donne encore la journée pour voir comment ça évolue avant de décider. Et puis laissons aussi un peu de temps aux antibiotiques pour agir.

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C’est donc après un petit dej indien (encore oui, mais Pierre le réclame et faut dire que nous aussi) qu’on part en quête d’un taxi pour le zoo. Aujourd’hui on fait LE zoo de Singapour créé à la fin des années 1960. L’option taxi a été murement réfléchie. D’un côté c’est un peu plus cher, de l’autre c’est beaucoup plus rapide. Et vu qu’il est 11h passées, on va aller au plus vite !

Y a beaucoup de monde qui patiente pour avoir un ticket à notre arrivée. Il nous faudra pas loin de 30 minutes pour pouvoir entrer. Le prix est assez raisonnable, 28$ par adulte (~19€) par contre il y a plein d’options qui peuvent s’ajouter et faire grimper la facture (le tour en train, l’accès à la rivière sauvage, la visite du zoo en nocturne…).

En entrant dans le zoo on s’aperçoit tout de suite qu’il y a eu un gros travail d’aménagement de l’espace. D’abord, le zoo a été construit dans la forêt et non l’inverse (mine de rien, ça change tout). Ensuite, tout a été fait pour que les animaux soient au plus proche de nous, on peut presque les toucher. D’ailleurs il y a très peu de clôtures, très peu de fils électrique ou de vitres. C’est vraiment ça qui nous a le plus impressionné.

Hé Jean-René ton piège a marché, t'as attrapé un chou !

Hé Jean-René ton piège a marché, t’as attrapé un chou !


Le zoo de Beauval (qu’on a visité l’année dernière) a également travaillé ce côté-là, mais pas dans les mêmes proportions et surtout au prix d’une proximité avec les animaux totalement perdue. Par contre, là où Beauval est bien au-dessus de son confrère singapourien, c’est sur le nombre d’animaux et la diversité des races présentes. Ici peu de diversité, 1 ou 2 animaux par espèce, rarement plus (hormis pour les singes) et surtout aucun animal qui sorte de l’ordinaire (panda, koala,…).

Autre point négatif, la qualité des spectacles. On en a fait 2, un avec les animaux de la jungle et un autre avec les otaries… pardon, l’otarie ! C’est plus un show du présentateur qui échange avec le public qu’une démonstration de dressage.

Est-ce que je suis pas le pro du selfie ?

Est-ce que je suis pas le pro du selfie ?


En tout cas, le bilan est tout de même positif. Rien que de se balader dans cette grande forêt parmi les animaux c’est sympa. Et Pierre était super content. Il a marché toute la journée sans trop se plaindre (ce qui est rare par les temps qui courent). Une très bonne journée pour lui et c’est le principal car c’était sa journée (la nôtre c’est demain !)

On fera la fermeture à 18h. On a dû se dépêcher pour que Céline puisse voir les girafes. Il y a une bonne moitié du parc qu’on a fait rapidement faute de temps. Faut dire qu’on est arrivé un peu tard, qu’on a pris notre temps et qu’on a fait 2 spectacles mais quand même, il y a de quoi s’occuper.

En rentrant à l’hôtel, on arrive dans une rue sur-animée pleine à craquer d’Indiens. Et quand je dis indien, je ne dis pas indienne ! Que des hommes, un débordement de testostérone à faire venir les femmes tarifées dans le quartier… Ah bah d’ailleurs y en a une qui était là à attendre.

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Petit aparté, elles sont beaucoup plus jolies que chez nous (en tout cas celle qu’on a vue). Comparativement, c’était un top model. Attention néanmoins, je parle de la singapourienne, la malaisienne n’était pas du tout du même niveau. Voilà, je ferme la parenthèse.

Au final on ne saura même pas pourquoi il y avait cette profusion de testicules ce soir. On voulait demander à l’hôtel mais on a oublié… Allez, on va se coucher avec la bonne nouvelle que Jeanne n’a plus de fièvre depuis ce midi. C’est rassurant surtout que demain une autre grosse journée nous attend !


Jour 16 : île de Sentosa (Universal Studio Singapour)

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Aujourd’hui pas de blague, lever tôt pour aller à Universal. Notre indien préféré est fermé, comme les autres d’ailleurs (ils ne travaillent pas le lundi ?) et comme on ne veut pas d’un palliatif chinois, on mangera directement dans le parc.

On ira sur l’île de Sentosa en taxi. Plus rapide pour un prix équivalent aux transports en commun (c’est l’un des avantages de voyager à 4). En 20-25 minutes on sort du parking souterrain pour déboucher au milieu du village d’Universal Studio Singapour. Il est 9h05 (le parc ouvre à 9h) et… nous sommes seuls. Ça promet !

On profite de cette quiétude matinale pour prendre notre traditionnelle photo devant le globe d’Universal, 3ème du nom après Orlando et Los Angeles. Il nous manque le Japon et on les aura tous fait. Ça tombe bien, le Japon on voulait y aller. La question qui peut se poser c’est : Ira-t-on au Japon avant de retourner à Orlando ?

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Les clichés dans la boîte, on va tranquillement acheter nos billets… et là c’est le drame. La vendeuse nous annonce que le double dragon (Battle star Galactica de son nom local), THE attraction qu’on n’avait pas pu faire à Orlando à notre grand désespoir (à cause du vent) est fermé. J’avais envie de lui dire :

« Quoi ?! Tu veux dire qu’on a fait 10 500km pour faire le double dragon et tu m’annonces qu’il est fermé ?!!! Nan mais tu rigoles !!»
Mais finalement je lui ai répondu :
« pfff, bah non alors ! Bon bah tant pis on va quand même prendre les billets. »

Je ne vous cache pas que ça m’a sacrement gâché le début de la journée.

Bref, sur cette mauvaise nouvelle on part faire la queue pour entrer dans le parc (oui c’est comme Darty il faut faire la queue plein de fois). On s’aperçoit assez vite que personne ne rentre dans le parc… Normal, il n’ouvre que dans 40 minutes (merci le Routard !). Au moins, ça explique pourquoi nous étions si seul à notre arrivée.

Pas grave, ça nous laisse le temps d’aller prendre un petit déjeuner hors de prix au Starbucks. Ce n’est pas ce que je préfère le Starbucks, mais le choix est plutôt limité. En plus c’était le pire Starbucks qu’on n’ait jamais fait (bon nos points de comparaisons sont assez limités je l’accorde). Les muffins étaient froids et secs. Je ne sais pas trop si c’était « encore congelé » ou « rassis depuis 3 jours ». Probablement un mélange des deux.

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Ça ne nous empêche pas de faire une photo pour Aurore. Bah oui maintenant on ne peut plus côtoyer la chaine sans penser à elle et encore moins aller dans un Starbucks au bout du monde sans lui envoyer une photo. Faudrait que je lui demande si elle en fait collection.

10h, le parc est ouvert, on est repu et on est prêt à faire la queue derrière les 3 ou 400 personnes qui sont arrivées pendant notre petit déjeuner. C’est parti pour une longue journée de 9h de folie à marcher (beaucoup) faire la queue (un peu), grignoter et boire (pas mal), prendre des photos (quelques-unes) et bien sûr faire des attractions (presque toutes).

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Petit bilan de ce 3ème parc Universal.
Les points positifs :

  • Les décors sont très soignés (à l’extérieur comme à l’intérieur des attractions)
  • De vrais univers complets et bien développés en terme de décoration (Far Far Away, le préféré de Céline, The lost world, l’Egypte, Sci-Fi, Madagascar et Hollywood)
  • Pas mal d’attractions adaptées aux enfants, même de petite taille (je pense à Pierre qui a fait à peu près autant d’attractions que nous)
  • Le manège de Sesame Street (le pendant de « small world » de Disney)
  • Transformers, toujours aussi bluffant
  • Toute l’introduction de la momie (avant le lancement du ride) qui est particulièrement soignée. Il y a même 2 pièces avec le feu (une fois sur le côté et une fois au plafond)

Les points négatifs (pardon, d’amélioration) :

  • Toujours pas de double dragon. Après quelques recherches sur Internet, j’ai trouvé qu’il était arrêté depuis plus d’un an et qu’il n’a jamais vraiment fonctionné depuis l’inauguration du parc en Mars 2013. D’ailleurs il est grisé sur le plan du parc, ce qui laisse présager de sa destinée
  • Il n’y a aucune attraction à sensation (je ne considère pas la Momie comme attraction à sensation au vu de la durée très limité du ride et de sa médiocrité)
  • C’est relativement cher à l’intérieur du parc
  • On a très très mal mangé chez Meryl’s le midi
  • Le parc est relativement petit
  • Aucune ambiance et pas d’univers au niveau du village. C’est vraiment dommage, surtout le soir ça permet de prolonger la féérie

Globalement on est content d’être venu, même si au début j’hésitais beaucoup car il n’y avait pas vraiment de nouvelle attraction hormis le double dragon (oui j’ai encore les boules !) et puis on avait fait l’Universal de L.A. il y a moins d’un an.

Mais finalement la magie Universal fonctionne toujours. Faire un parc avec des enfants ça se fait bien d’autant qu’on prenait les single rider couplés à un child swap et au final on n’a presque jamais fait la queue. Et puis on a eu beau temps pour ne rien gâcher, donc très belle journée. Pierre a également adoré et a encore énormément marché sans rien dire.

Le fameux double dragon !!

Le fameux double dragon !!


Si on devait classer les 3 parcs, on mettrait Orlando loin devant (sous-entendu Universal Studio + Island of Adventure) et Universal Singapour viendrait en second. Il est plus simple que L.A. pour se déplacer, il y a de vrais univers, les décors sont beaucoup plus soignés et surtout les enfants y trouvent de quoi s’amuser. Même Jeanne en a profité avec quelques tours de Carrousel et un spectacle de musique qu’elle a adoré. Par contre il va falloir retravailler ses références musicales parce que la pop des années 90 comment dire… et c’est rien en comparaison des chorégraphies qui allaient avec !

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On a terminé la soirée dans le village avec des fajitas honteusement chères (obligé de partager le plat, oui madame !), mais bonnes, je dois le reconnaitre. Le repas a été un peu difficile avec Pierre qui est crevé, mais difficile de lui en vouloir après les 2 journées qu’on vient d’enchainer. Quant à Jeanne, elle a passé la journée sur mon dos donc elle est un peu excitée, ça plus le fait qu’elle est sûrement encore sous le coup de sa maladie.

Bref, retour à l’hôtel. On a tous qu’une envie c’est d’aller se reposer un peu d’autant que demain on fait le transfert vers Mersing pour se rapprocher de Tioman. Mais on ne sait toujours pas comment on le fait ce transfert !

Des nouvelles de Jeanne ? Elle n’a plus de fièvre (ouf !) par contre elle commence à avoir des boutons un peu partout sur le ventre et le dos… super !


Jour 17 : Singapour – Johor Baru – Mersing

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Aujourd’hui on retourne en Malaisie pour se rendre à Mersing. C’est une petite ville sur la côte Est qui n’a comme seul intérêt que d’être le point de départ des bateaux pour l’île de Tioman.

Mais avant cela, on se prépare. C’est l’occasion de vérifier l’évolution des boutons de Jeanne. Ça s’est amplifié ! Elle est couverte sur le torse, le dos et un peu le visage. De tous petits boutons qui donnent un aspect rose. 3 jours de fièvre proche de 40 suivis de boutons, ça ressemble furieusement à une roséole. Pierre en avait fait une quand il était petit. Heureusement d’ailleurs sinon je pense qu’on serait allé directement à l’hôpital !

C’est tout de même étonnant que nos 2 enfants aient fait une roséole, maladie (soit disant) peu fréquente. Mais mieux vaut ça qu’autre chose.

C’est donc rassurés qu’on poursuit notre préparation. Valise, check out et petit dej chez l’indien qui comme hier n’est pas capable de prendre correctement une commande. Résultat, Pierre doit attendre ½ heure avant de voir son petit dej arriver.

On profite des 2 heures restantes pour aller au supermarché. Il parait qu’on peut trouver des smartphones à moitié prix ici. Ça tombe bien, le mien va fêter ses 4 ans (si c’est possible) et Céline a cassé son écran lorsqu’on était à Kula Lumpur.

Le Routard recommande un supermarché dans little India. Ça tombe bien c’est à 10 minutes de chez nous.

Je n’ai jamais vu un supermarché si grand et surtout si mal organisé. Impossible de trouver ce qu’on cherchait (bah oui on avait de vraies courses à faire aussi). Obligé de demander 3 ou 4 fois avant de trouver les petits pots pour Jeanne ! Bref, pour ce qui est du smartphone, grosse déception pour Céline qui se voyait déjà avec le nouveau HTC One… les prix sont les mêmes que chez nous.

En fait c’est possible d’en avoir des pas cher, mais il faut aller dans les petites boutiques au coin de la rue. Par contre il faut être un prof de la négo et si connaître vraiment bien car il y a, parait-il (mais j’ai du mal à le croire ;o) quelques arnaqueurs.

La passage de la douane ça met dans et état là !

La passage de la douane ça met dans cet état là !

 

Tant pis, on file à la station de bus pour rejoindre Johor Baru. De là, on verra sur place comment nous poursuivons notre périple.

La traversée de la frontière dans ce sens a été encore plus laborieuse qu’à l’aller. Bien que les formalités soient plus simples (pas de contrôle des bagages) nous avons emprunté une ligne de bus régulière qui n’attend pas entre chaque étape. Obligés de changer de bus à chaque fois et d’attendre entre 10 et 20 minutes sans être vraiment certain d’attendre au bon endroit.

Au final il nous a fallu pas moins de 3 bus pour rejoindre la plateforme de Larkin, le tout en plus de 2 heures dont la moitié en formalités douanières et en attente.

C’est donc à Larkin qu’on ne sait plus quoi faire. 3 options : On trouve un bus pour Mersing aujourd’hui, on prend un taxi, sous réserve d’un prix correct (et qu’un taxi veuille bien nous emmener à 2 heures de route d’ici) et enfin, 3ème possibilité, on prend un hôtel en attendant le bus de demain matin.

Finalement, à la descente du bus, alors que Céline pose un petit pied sur le sol, c’était un grand pas pour le mec qui nous attendait, prêt à nous vendre tout ce dont nous avions besoin.

Coup de chance, il faut bien le dire ! 20 minutes après notre arrivée il y a un bus qui part pour Mersing. Il faut savoir que le bus a un réel intérêt économique dans ce pays. Johor Baru – Mersing c’est 2h30 de route pour 5€ par personne. Pas de fatigue, pas cher… mais complètement dépendant !

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Mersing

 

20 minutes, juste le temps de commander un McDo à emporter… Et oui, c’est drôlement bien fait tout ça… y a un McDo sur la plateforme de bus !

Et c’est reparti pour 2h30 de bus… Mais cette fois ci avec la télé. On se croirait dans un avion. Pierre est ravi… donc nous aussi ;o) Cela nous permet de passer un trajet un peu plus tranquille, même si Jeanne est toujours aussi demandeuse d’attention.

18h, on arrive à Mersing. On descend du bus et on se jette sur nous. Décidément, pas besoin de chercher quoi que ce soit ici. Bon j’exagère un peu. On nous accueille gentiment pour nous vendre les billets de bateau du lendemain. Un peu sceptique au début, surtout au vu du prix mafiosique du billet, je me rends compte rapidement qu’il n’y a pas de quoi. La vendeuse nous l’a gentiment indiqué : « Vous n’avez pas le choix, il n’y a qu’une compagnie qui dessert l’île ». Et bah comme ça c’est plus clair !

Une fois cette histoire de bateau réglée, cette même dame, charmante au demeurant (je veux dire gentille), nous conseil un hôtel pas loin. Petit dej inclus, plus une navette pour nous emmener au bateau le lendemain matin (ça sent l’arrangement tout ça). Mais bon, pourquoi pas, on peut toujours aller y jeter un coup d’œil.

On demande donc une chambre pour la nuit. Coup de chance incroyable. Ils leur restent justement une dernière chambre de libre. Nan mais quand même, quelle était la probabilité que dans ce très grand hôtel de cette ville sans aucun intérêt il reste encore une chambre ? Et pour avoir bien l’impression de se faire… comment dire… non mes enfants me lirons peut-être un jour donc je vais taire ce que je pense. Bref, pour couronner le tout ils nous demandent 50% de plus que ce que nous avait dit la femme du bateau. Demi-tour immédiat, il y a plein d’autres hôtels à côté.

On n’a pas fait 10 mètres que le patron sort pour nous dire qu’il ne peut pas nous laisser partir comme ça avec nos enfants. En gros il a pitié de nous. Commence alors une partie de négociation sur ce qu’on est prêt à mettre. La conversation s’arrête nette dès que Céline annonce les 150 Ringgit annoncés par la femme du bateau. Un miracle.

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On s’installe tranquillement dans cette grande chambre pour 4 qui est bien en dessous du standing du prix qu’on paye… et far far away de celui demandé à la base. Mais elle fera très bien l’affaire.

Repas chez le chinois d’à côté qui nous sert un Fried rice extraordinaire. De très loin le meilleur qu’on ait mangé. Le riz est croustillant et fondant en même temps avec un goût divin.

On couche Jeanne à 21h, ça lui fait du bien. Pierre fera son cahier avec Céline et moi le journal comme tous les soirs. Demain on part pour l’île de Tioman, élue plus belle île du monde par le Time magazine (d’accord c’était dans les années 70).

Singapour-Mersing