Jour 3 : Kuala Lumpur

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Finalement l’heure de jeu cette nuit a été salvatrice. Ca plus un petit encas pour les enfants et la vraie nuit a pu commencer.

Le réveil a été déclenché par le petit déjeuner servi par notre hôte à 9h30. C’est sûr qu’à cette heure-là avec la nuit qu’on a eu, personne ne faisait le malin, surtout pas les enfants. Les yeux collaient un peu.

Petit dej donc, ramené par notre « hôte » qui n’habite pas très loin (on loue un appartement). Elle nous avait prévenus la veille, pas de lait et pas de jus de fruit. C’est local. Tant mieux ! Enfin je crois ?

Donc c’est parti : on commence par quelque chose qui ressemble à des naan sucrées, d’autres à la banane et enfin une troisième salée à tremper dans une sauce épicée. Vraiment très bon. Un œuf sur le plat et du pain pour accompagner tout ça ! Super petit déjeuner.

11h, on décolle enfin pour la visite de Kuala Lumpur. On part évidement en direction des Petronas Tower. On y va à pieds ce qui nous permet de traverser le temps entre le KL vieux et vétuste (pour ne pas dire délabré) et le KL neuf, reconstruit et beaucoup plus contemporain, en tout cas plus à l’image d’une capitale asiatique telle qu’on l’imagine.

Pour s’y rendre on emprunte un gigantesque pont couvert et fermé (et climatisé bien sûr) qui serpente entre les différents buildings du quartier, seule artère praticable transportant les piétons au travers des enchevêtrements de béton et de verre.

On en ressort au niveau du parc faisant face aux tours Petronas, plus hautes tours jumelles du monde et 5ème tous buildings confondus, rendues célèbres il y a maintenant plus d’une décennie par Sean Connery dans le médiocre « haute voltige ».

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Le parc est vraiment très agréable et rafraîchissant. Un grand espace d’eau et de fontaines chlorées permettent, surtout aux enfants, de faire trempette par cette chaleur tropicale.

Un petit passage par le parc de jeux qui jouxte et on repart déjeuner au pied des tours. On ne les visitera pas puisqu’il faut venir à 7h du matin pour espérer obtenir l’un des 200 sésames permettant de gravir les plus de 400 mètres de hauteur. On aura néanmoins largement pu contempler l’édifice. Une belle construction année 30, en tout cas c’est ce à quoi elles font penser Céline et qui s’intégrerait parfaitement dans Manhattan.

C’est en taxi qu’on poursuivra la balade jusqu’à Chinatown. Grand bazar local, on peut trouver toutes sortes d’objets de marques telles que Nike, Adidas, Ray-Ban… tous garantis sans contre façon bien sûr !

On ne s’attardera pas plus d’une heure ou deux, le temps de déambuler, d’acheter un papillon canne qui se propulse au « Pierre qui pousse », excellent système de motivation pour marcher ! On termine par une petite bière en terrasse pour se préparer à l’idée de rentrer se détendre à la piscine de l’hôtel. Pas facile ces vacances…

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L’effet papillon

Faute de trouver le bus, on rentre à pied et c’est tant mieux car ce n’était pas très loin. Néanmoins, on aura bien marché aujourd’hui et Pierre nous a suivis sans trop se plaindre. C’est peut-être ça qu’on appelle « l’effet papillon » ?!

Etrangement on s’y fait bien au luxe d’avoir une piscine dans l’immeuble et après une journée chaude, humide et pestilentielle… ah oui, on avait oublié comme les mauvaises odeurs sont très présentes et agressantes en Asie. Ça va de la classique odeur de poubelle en passant par le Jack Fruit (si si c’est une horreur ce fruit, d’ailleurs il est interdit d’en ramener dans la plupart des hôtels) et bien sûr la pollution omniprésente. Notre séjour en Indonésie me revient un peu plus en mémoire tout d’un coup !

Bref, une piscine bienvenue pour nous détendre et nous requinquer avant d’attaquer la longue soirée… ce soir c’est décidé on fait veiller les enfants tard pour éviter de récidiver comme la nuit précédente.

On retourne manger dans le triangle d’or, comme hier soir. C’était bon hier, ça l’est encore ce soir. S’en suivra un petit tour dans le quartier avec un Pierre toujours aussi motivé : « chui épuisé moi, on rentre bientôt ? »

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Vue depuis notre hôtel sur le triangle d’or

Le coucher a encore été un peu laborieux puisque les enfants ont tenu jusqu’à 1h20… Finalement si on garde ce rythme, le décalage horaire du retour sera une pure formalité ! Mais malgré ces quelques difficultés, on a pu assister à l’attention très forte que Pierre porte à avec sa sœur. Tous les jours il a des petits gestes qui m’étonnent. Plus tôt dans la journée, il s’est précipité sur Jeanne qui était en train de se rapprocher dangereusement du bord du lit alors qu’il était en train de jouer plus loin. Ce soir il lui a chanté « fait dodo colas mon pti frère » alors qu’elle pleurait dans sa tante refusant de s’endormir… et ça l’a calmée ! Je ne sais pas si nous avons eu ce genre de comportement avec mes sœurs, mais je ne m’en souviens pas.


Jour 4 : Kuala Lumpur (Batu Caves)

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Ce matin c’est notre hôte qui nous sort du lit à 9h30. Difficile de se lever… grosse fatigue ! D’ailleurs Pierre ne voulait rien savoir. Il a fallu jouer de subterfuge pour lui ouvrir les yeux :

– Pierre on va prendre le monorail et le train aujourd’hui

– Hein ? Le monorail ? Ouais super !

Et hop, c’est parti pour une nouvelle journée ;o)

Hier notre hôte s’était excusée car elle n’avait pas préparé grand-chose pour le petit déjeuner. Perso j’avais déjà bien mangé mais du coup aujourd’hui c’est rattrapage. On a le même repas qu’hier mais avec des nouilles en plus et de la pastèque. C’est vraiment très bon, mais beaucoup trop… on n’est pas prêt de manger ce midi.

Aujourd’hui on visite les Batu Caves et comme dit plus haut, c’est en monorail et en train qu’on s’y rendra. Ce n’est pas très compliqué pour y aller mais force est de constater qu’il faut savoir parler un peu anglais (à défaut du malaisien) car sans les explications glanées ici et là durant les différentes étapes du parcours, c’est mission impossible ! D’ailleurs, globalement les déplacements ne sont pas très faciles. On a souvent été obligé de demander de l’aide pour s’orienter.

DSC_4671Pas loin de 2 heures plus tard, on arrive enfin aux grottes de Batu. Ce sont d’immenses grottes déchiquetées dans lesquelles sont installées des statues. La première qu’on visite en est remplie. Il y avait également un petit escalier pour se chauffer un peu les cuisses avant d’attaquer ce pour quoi nous sommes venus. Un escalier de 272 marches prenant son origine aux pieds de la gigantesque statue dorée de Murugan, Dieu tutélaire des tamouls qui flirte avec les 43 mètres. L’ensemble est assez impressionnant et l’effort colossale (n’ayons pas peur des mots) pour y accéder, préambule nécessaire à l’apothéose de notre visite, s’annonce déjà comme épuisant avec un bébé sur le dos et un enfant à la main.

Finalement, Pierre montera les marches assez facilement, fier de pouvoir se muscler les jambes. Quant à l’ébahissement attendu au sommet, il fut vite refroidi par une banale grotte vide. Notons tout de même la « hauteur sous plafond » qui aurait fait baver plus d’un parisien, particulièrement au niveau du temple, arrosé par un magnifique puits de lumière de plus de 100 mètres.

On ne s’attarde pas trop et on redescend manger un indien (je parle d’un plat pas d’une personne). Pierre en profite pour jouer à son passe-temps favori, se ruer dans la centaine de pigeons qui occupent le parvis, adulés eux aussi tant par les touristes que par les locaux qui les gavent de graines par sac entier favorisant ainsi la pose d’un délicat tapis blanc sur le parvis.

Finalement, la véritable attraction des Batu Caves, ne serait-elle pas de nourrir pigeons et macaques dans l’espoir de réussir « l’exploit » de se prendre en photo avec ces animaux sauvages ?

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Retour à l’appartement, piscine pour tout le monde sans grande motivation car il fait un peu plus froid aujourd’hui. La pluie de la journée a refroidi l’air autant que nos ardeurs à nous baigner mais il faut trouver une source de motivation pour sortir les enfants de leur léthargie après l’heure et demi de sieste.

On voulait tester un nouveau coin pour manger ce soir mais la simplicité nous a vite rattrapés… et puis surtout, ce soir je suis hyper motivé pour aller voir les sœurs du pétrole briller de mille feux sur la capitale. Repas rapide suivi d’un épi de maïs grillé pour Pierre qui adore ça depuis l’année dernière et nos barbecues américains sur les bords du Colorado. Suivra un milk-shake Häagen-Dazs partagé avec sa sœur (qui mange et boit à peu près tout ce qu’on lui propose) pour rythmer nos 30 minutes de marche nocturne à près de 23h pour se rendre au Petronas towers.

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Euh Jeanne, tu m’en laisses quand même !!

L’idée qu’on en avait se confirme, c’est un beau spectacle. L’illumination blanche est très bien travaillée et sublime le monument. Ça me fait penser à un diamant étincelant.

Pierre a encore beaucoup marché aujourd’hui et sans trop se plaindre… encore que, la fin de soirée fut un peu dure. Je transferts donc Jeanne de la poussette au porte bébé pour que Pierre puisse profiter du repos mérité de la poussette pour… bah nous raconter tout ce qui lui passe par la tête comme d’habitude finalement.

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On hésite à prendre le taxi pour rentrer… mais comme souvent c’est par nos propres moyens de locomotion (nos jambes quoi) qu’on retourne à l’hôtel. Je ne pensais pas qu’on marcherait autant avec 2 enfants. Bon soyons clairs, ce n’est pas de tout repos et on était bien content d’arriver mais cela nous a permis de visiter un KL qu’on ne connaissait pas. Et plus on voyage, plus on se rend compte que Paris est une ville de vieux. Pas de jugement derrière cela mais, on est mercredi soir aux alentours de minuit et c’est la grosse fête dans tous les bars/boites qu’on a croisés sur le chemin.

Retour à la chambre à 0h30… et on attaque 1h de rangement des valises pour partir demain. On ne va jamais se remettre du décalage horaire comme ça ! Heureusement, la fête à KL c’est terminée. Demain c’est Ipoh et on va revenir à des horaires plus adaptés.


Jour 5 : Kuala Lumpur – Ipoh

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Ipoh : j’adore le décalage Ferrari / immeuble délabré !


Aujourd’hui c’est le départ. Céline nous avait prévu 3 nuits à Kuala Lumpur dans un hôtel sympa avec une piscine pour se remettre du décalage horaire, mission réussie ! Même si on ne se couche pas très tôt, on n’a pas envie de se réveiller à 3h du matin ou de dormir jusqu’à midi.

On part chercher la voiture tous ensemble. Encore une fois, obligés de demander des indications pour trouver notre chemin. Une fois la voiture récupérée, il nous faudra pas loin de ¾ d’heure pour faire la poignée de kilomètre nous séparant de l’appartement où nos valises attendent sagement de se faire embarquer vers d’autres cieux.

On profite du check out pour réserver la même chambre pour le dernier jour de notre voyage. Plus de place, mais Christina (notre hôte) nous propose une autre chambre. Plus grande, accès douche et piscine jusqu’au départ pour l’aéroport. C’est tout ce qu’il nous fallait !

Le départ pour Ipoh est donné… en roulant à gauche. Décidément, les vacances sont pour moi l’occasion de faire de nouvelles expériences de conduite. Camping-car l’année dernière, conduite à gauche cette fois-ci. J’ai préféré le camping-car. C’est vraiment déroutant de conduire à l’envers. Sur l’autoroute, ce n’est pas vraiment un problème par contre quand on arrive à une intersection, il faut y réfléchir à 2 fois avant de prendre une voie… et je crois que le pire ce sont les ronds-points. Prendre un rond-point à « contre sens » a quelque chose de suicidaire…

Petite anecdote sur les voitures inversées : vous passez les essuies glace en permanence ! Bah oui, les commandes au volant sont elles aussi inversées et le clignotant ne se trouve pas du côté attendu…

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Lou Wong : LE spécialiste du poulet


L’arrivée à Ipoh se fait dans l’après-midi. Maintenant nous sommes sans filet… à savoir sans hôtel ! On commence à chercher quelque chose (adresse du Routard) mais l’immeuble tombe en ruine. On n’est plus aussi roots qu’avant, ça c’est clair (soyons honnêtes, nos 20 ans sont loin derrière nous maintenant) et surtout on a les enfants. Donc on ne s’arrête pas et vu l’heure avancée, on file plutôt manger.

Céline nous dégotte l’institution locale : Lou Wong, LE spécialiste des nouilles et du poulet. C’est vrai que leur poulet est tendre comme jamais on en a mangé ailleurs (et je ne parle pas que de la Malaisie). Pierre tombe à genoux devant leurs nouilles en bouillon. Je pense qu’une histoire d’amour est née entre eux ce jour-là.

On reprend la voiture pour tourner un peu dans Ipoh. La première impression nous laisse sceptiques quant au choix de cette ville étape. Mais pourquoi ? On verra ça plus tard, pour l’heure on trouve quelques hôtels à visiter. Le premier fera l’affaire. Le Pi Hotel, flambant neuf… mais tout petit. Je dirais 6-7m² pour 4, salle de bain comprise. A ce tarif-là, pas de placard, mais c’est propre, on n’en demande pas plus.

Les affaires à moitié déballées on file visiter la ville pendant qu’il fait encore jour. La célèbre gare (très décevante) et la vielle ville. De style colonial défraichi, elle a un petit quelque chose de sympa mais à l’heure où on passe, c’est totalement désert.

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On aura tout de même fait une petite pause dans une autre institution, le Old White Coffee, spécialiste du café glacé. Très bonne expérience pour moi, je ne connaissais pas, idem pour Céline qui l’a même pris complètement freezé et pour Jeanne qui est devenue complètement accro.

Il commence à se faire tard donc on rentre tranquillement à

« Excusez-moi, je peux faire un selfi avec vous ? »
« Hein ? Quoi ? »

On s’est fait stopper dans notre retour par un joueur de foot qui a quitté son terrain d’entrainement en courant pour venir prendre un selfi avec nous. Pourquoi ? Aucune idée, je crois qu’il n’a pas compris ma question.

On passera la soirée à manger une Pizza Hut sans intérêt (tout est fermé je vous dis !) dans notre chambre. Avant d’y remonter, on a croisé un couple de randonneurs « hard core » comme ils disaient en nous racontant leur expérience du Taman Nagara où ils ont dormi dans des grottes et leurs fringues sentaient la crotte de chauve-souris. C’est un peu trop pour nous (à cause des enfants bien sûr…).

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C’est ça aussi les vacances, un pizza sur un lit !


Ce soir on avait dit qu’on reprenait un meilleur rythme donc 22h45 tout le monde au lit. Enfin les enfants… Et ils s’endorment sans rien dire, Jeanne dans sa tente, bloquée dans le couloir d’entrée et Pierre sur une couverture par terre entre le mûr et le lit. Pas de place je vous dis dans cette chambre !

Minuit, je m’apprête à rendre visite à Morphée après avoir accompli mon devoir du carnet de route lorsque Jeanne se réveille…Damned ! La fête est lancée jusqu’à 3h du matin. La nuit sera encore courte.

KL-Ipoh


Jour 6 : Grottes de Perak Tang – Kuala Kangsar – Penang

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Grottes de Perak Tang


Pffff !!! Quelle nuit de m*** ! J’avais prévu un lever à 8h… Le réveil a sonné et heureusement que c’était mon téléphone sinon il se serait fait propulsé à l’autre bout de la pièce. Allez, on rajoute une heure à la nuit, ça fera du bien à tout le monde.

Avant de quitter définitivement la majestueuse Ipoh (ironie !) on profite d’avoir enfin trouvé un supermarché pour acheter quelques éléments pour Jeanne. Couches, lait, quelques petits pots qui ressemblent à de la compote de la marque Heinz (!) et de la purée lyophilisée pour dépanner au cas où, même si pour l’instant elle mange comme nous.

Il y a deux heures de transfert aujourd’hui pour aller jusqu’à Penang et sa charmante petite ville de George Town (cf. surprise en fin de journée). Mais avant d’arriver à notre première île du séjour, on ferra 2 étapes : les grottes de Perak Tang qui abritent un temple bouddhiste et la mosquée de Kula Kangsar.

L’entrée de la grotte s’ouvre sur un grand bouddha et contient beaucoup de statues de différentes divinités. C’est joli mais difficile d’en apercevoir toute l’importance tant je ne connais pas bien cette religion. Il y a quelques locaux qui viennent prier en allumant de l’encens. D’ailleurs ils en utilisent beaucoup en Malaisie. On a vu des bâtons de 2 mètres de haut et d’au moins 10 cm de diamètre ! Imaginez un cierge Pascal (ça parle peut-être un peu plus à certains), c’est la même taille mais c’est de l’encens.

On poursuit la visite par l’ascension des 330 marches menant au sommet (ou presque) pour aller contempler la déesse de la miséricorde, Kuan Yin, sur son éléphant. Nouvelle occasion pour Pierre de se muscler les jambes. Le tee-shirt propre du matin n’aura pas tenu longtemps. Le climat malaisien est vraiment chaud et humide. Il doit faire dans les 35°C aujourd’hui avec un taux d’humidité proche des 90%. Au bout de 20 marches je transpirais… Après 200 je pouvais reprendre une douche. Et ce n’est rien comparé à Pierre qui est trempé en permanence.

Bref, tout ça pour une statue sans intérêt aux couleurs passées avec une vue complètement dégagée à 180° sur… les usines ! Tant pis, au moins la grotte était sympa.

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La deuxième escale se fait dans la ville royale de Kuala Kangsar. Cette petite ville de 40 000 habitants a eu les faveurs des sultans de Perak (la région où on se trouve) au 19ème siècle qui en ont fait leur résidence principale (somptueuse soit dit en passant). C’est également cette ville qui accueille la mosquée la plus photographiée du pays, Masjid Ubudiah de son petit nom, digne d’un des plus beau palais de chez Disney !

L’arrêt ne fût pas très long puisque de toute façon on ne peut pas entrer dans la mosquée, donc on met (enfin) le cap sur Georges Town. Environ 1h30 d’autoroute bordée de champs (ou forêt, je ne sais pas trop quel terme est le mieux adapté) de palmiers. Des hectares par centaines, de palmiers, résultat d’une déforestation intensive dictée par la rentabilité de l’huile de palme…

L’arrivée sur l’île de Penang se fait par un trèèèèèès long pont à hauban de 9km (et ce n’est rien à côté de celui de 22km en construction un peu plus au sud). La vue depuis le pont nous révèle la calme, paisible et reposante ville de Georges Town. Ne me demandez pas pourquoi mais j’imaginais une ville qui ressemblerait à Key West. Au lieu de cela, ce sont de hauts buildings qui se dessinent au loin… Grosse surprise !

L’approche confirme l’impression, on est dans une grande ville. Beaucoup de trafic, encore beaucoup de pollution, beaucoup de gens, bref, encore beaucoup de tout et ça commence à faire beaucoup pour moi. Visiter un peu de ville pendant les vacances c’est sympa, ça permet d’être au plus près de la vraie vie locale, mais là, à ce moment-précis en conduisant dans les bouchons, je me demande si ces vacances vont me plaire autant que je le pensais.

Est-ce qu’il ne manquerait pas une dimension « nature » à ces vacances ? Est-ce que c’est l’Asie qui me fait ça ? Est-ce que c’est la fatigue qui me fait voir les choses un peu en noir ? On verra comment les choses évoluent, pour l’instant on cherche notre prochain hôtel.

Le hasard nous mènera jusqu’au Hong Pin Hotel. Avantages : y a de la place, la chambre est grande et y a un parking. Inconvenants : tout le reste ! Mais surtout, il y a un sentiment de « pas propre ». Sentiment plus qu’autre chose mais quand on voyage avec des enfants, on fait (un peu) plus attention. Tant pis, ça fera la rue Michel et on verra demain pour changer.

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On déballe à peine les valises pour se dépêcher d’aller visiter les alentours avant la nuit. Il est 17h passé et tout est déjà fermé ! On arrive quand même à croiser le chemin d’une brocante (mais comment fait ma femme pour arriver à ce genre de prodige… même au bout du monde ?!) et d’un petit magasin d’art dont on repartira avec un tableau/carrelage. Non, ce n’est pas un truc immonde qu’on peut trouver sur les marchés pour touristes le long des côtes françaises… en tout cas ici dans son pays d’origine, c’est joli. Si on arrive à le ramener entier j’en mettrai une photo sur le blog.

On profite également de la balade pour photographier les célèbres peintures de street art qui embellissent une ville aux immeubles défraichis… pardon, « patinés » comme dirait le Routard qui veut nous vendre le truc !

Nos jambes, et surtout Céline, nous perdent dans la ville (au sens propre comme figuré) jusqu’à arriver sur un food court à l’heure du repas… magique ! Le principe est simple : plein de tables dans un grand espace couvert avec plein de micro restaurants qui vendent leurs plats. On commande un peu partout en fonction des envies de tout le monde et on nous apporte tout ça à table.

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C’est ça un food court !


Le repas est bon comme toujours, sans pour autant être extraordinaire. C’est encore l’occasion pour Jeanne de passer de bras en bras des gens qui travaillent là. D’ailleurs Céline a commandé un plat et la fille qui était en train de jouer avec Jeanne lui a dit qu’il était trop tard (19h30) pour ça. Elle ne faisait plus ! Bref, encore une fois on a constaté que les enfants (tout au moins les nôtres) sont des stars ici. Ils n’arrêtent pas de se faire tripoter (ce qui énerve un peu Pierre) et suscitent beaucoup d’attroupement autour de Jeanne pour l’admirer (on est à la limite de l’adulation !). Je pense que trouver une baby-sitter si on veut une demi-journée tranquille, ne devrait pas être compliqué.

On prend notre dessert ailleurs, un petit bar sympa de l’autre côté de la ville dans un quartier plus animé. Enfin au moment où on partait en tout cas car on a un peu l’impression de vivre en décalé. On quitte le food court lorsqu’il commence à se remplir, on part du bar quand il commence à y avoir de l’ambiance… on n’a pas encore trouvé le bon timing pour vivre « à la locale».

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Jeanne, princesse malgré elle


On rentre à l’hôtel pas tard, Pierre devient vraiment pénible… la fatigue s’accumule je pense. Ce soir c’est douche froide avant d’aller se coucher. On devait la prendre demain matin mais il fait tellement chaud… Ah, et le froid ce n’est pas par choix ! Notre salle de bain ressemble beaucoup à ce qu’on avait en Indonésie. Une pièce avec toilettes et une douche accrochée au mur. On se lave à même le sol, à côté des toilettes et à l’eau froide. Ça fait du bien, Pierre n’a pas eu trop de problème à la prendre, ce qui n’est pas du tout le cas de Jeanne !

On laisse les enfants jouer un peu pour se fatiguer et à 23h30, tout le monde au lit… on croise les fesses pour dormir !

Ipoh-Penang


Jour 7 : Penang (maison bleue et temples)

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Ca y est ! Enfin une nuit complète sans personne qui nous réveille (comprenez les enfants). Ça fait du bien. Pour fêter ça, on va prendre un petit dej baggle et café suivi d’une visite dans notre futur hôtel. Pendant que je finissais le carnet de voyage hier soir, Céline a réservé autre chose… on ne se sentait pas très bien chez les chinois du Hong Pin Hotel.

Il a l’air très bien ce nouvel hôtel. Ça ressemble plutôt à une auberge de jeunesse d’ailleurs avec SDB et toilettes communs mais c’est bien et propre. C’est donc confiant qu’on transfert les bagages d’un hôtel à l’autre. Et on peut même laisser notre linge sale pour le faire laver… Royal !

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Moment de détente dans la chambre

On passera un bon moment dans la chambre pour jouer avec les enfants. Jeanne a besoin de se dépenser (elle passe ses journées dans le porte bébé) et Pierre a besoin d’attention et qu’on s’occupe juste de lui.

On part en début d’après-midi pour un nouveau tour de ville. Cette fois ci c’est plus structuré avec des étapes prédéfinies. On commence par la fameuse « maison bleue »… Une gigantesque demeure bleue (si si je vous jure !) de 38 chambres et 220 fenêtres. On attend 30 minutes que la visite guidée (obligatoire) commence. Elle doit durer 45 minutes. Après 30 minutes on avait visité 2 pièces et eu le droit à beaucoup de blablas peu intéressants pour nous et donc encore moins pour les enfants qui ne tenaient plus. C’est sans trop de regret qu’on quitte la visite en cours de route.

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La maison bleue… et c’est même pas moi qui lui ait donné ce nom !

On poursuit l’après-midi par un temple chinois, on rencontre un australien qui est venu vivre 4 mois chez un ami et qui au passage nous guide vers un autre temple que Céline voulait voir et qui finalement se révèlera peu intéressant.

Petite pause glace + boisson bien méritée, l’occasion pour Céline de goûter une boisson au gout Champagne !! Je trouve cela trop sucré et surtout sans rapport avec notre vin pétillant préféré mais Céline a bien aimé. Cette pause fut encore l’occasion pour Pierre et Jeanne de passer de bras en bras avec toutes les personnes qui travaillent dans le bar. Je ne sais pas si on saura un jour pourquoi ils sont autant en admiration devant les enfants.

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Elle est super ta photo, attend je t’envoie la mienne

Petit passage par l’hôtel pour les douches et la sieste de Céline avant de ressortir au Muntri Mews cafe. Restaurant assez neuf qui a une très belle ruelle bien aménagée, tamisée et arborée. Par ce temps, on profite évidement de la terrasse.

Il n’est pas encore très tard mais Pierre s’endort (au sens propre du terme) sur la table en attendant son plat. A contrario, Jeanne est une pile électrique. C’est épuisant… avec 2 enfants il y en a toujours un qui prend le relais de l’autre. On ne peut jamais souffler ! Du coup, on ne s’éternise pas. On rentre pour coucher tout le monde et à 22h30 les enfants sont au lit. On tente un coucher encore plus tôt pour essayer qu’ils récupèrent.

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Pendant ce temps, on profite d’un palier commun dans notre hôtel/auberge de jeunesse pour préparer la suite du périple et écrire le journal. On hésite à rester une nuit de plus à Penang. Finalement on restera ici et demain sera une journée plus tranquille, plus pour les enfants afin de les détendre un peu et qu’ils se reposent… et nous aussi par la même occasion car finalement on en a tous besoin.