Jour 5 : Refuge Albert premier

Lever de soleil sur le Mont Blanc

C’est aujourd’hui que commence la deuxième phase de mon aventure avec des randonnées à la journée pour les 2 prochains jours. A l’origine, cette expédition ne devait durer que 3 ou 4 jours, d’où le tour des aiguilles rouges. Et puis finalement, super Kremeuth est venue à la maison pour aider Céline avec les enfants, alors j’en ai profité pour étendre un peu mon séjour et profiter de cette région magnifique.

Aujourd’hui, j’ai prévu d’aller voir le refuge Albert premier permettant d’aller sur le glacier d’Argentière (enfin à côté). Je me lève tôt comme d’habitude et profite du lever de soleil sur un Mont Blanc complètement dégagé. La météo s’améliore de jour en jour. On ne peut pas dire que le camping soit super mais il n’est pas très loin du centre-ville qui est accessible à pied et la vue sur le Mont Blanc n’est pas mal du tout.

Je pars directement pour aller prendre mon petit déjeuner à Argentière dans une boulangerie. C’est délicieux donc j’en profite pour acheter mon pique-nique de ce midi.

Je gare la voiture à Le Tour, départ de la randonnée du jour. Tout le début de la montée se fait sous les remontées mécaniques. 2 télésièges se succèdent et sont même en activité durant l’été. Il n’y a personne pour le moment, mais je croise beaucoup de pistes de VTT. Il est encore trop tôt pour les voir descendre la montagne mais je les croiserai lors de la descente.

Je ne garde pas un souvenir mémorable de la montée qui n’est pas très intéressante, en tout cas jusqu’à ce qu’on arrive à proximité du glacier. Là c’est autre chose. Le glacier est magnifique, on voit très bien les blocs de glace blancs bleutés.

Ma seule expérience jusqu’ici était le glacier Athabasca au Canada. C’était déjà impressionnant mais pas autant qu’aujourd’hui. Je crois que je viens de me découvrir une nouvelle passion !

Le glacier d’Argentière

L’avantage de partir aussi tôt, c’est qu’on ne croise pas grand monde. Il doit y avoir 3 ou 4 personnes loin devant moi et personne en vue derrière. Cette tranquillité contraste grandement, à posteriori, avec la foule (je pense que le terme n’est pas tant exagéré) qui fera l’ascension plus tard dans la matinée lorsque je serai dans l’autre sens.

La dernière partie de la montée est assez longue. Le refuge se laisse voir très tôt dans la montée mais le chemin pour y accéder est interminable. Il m’a fallu une heure pour y parvenir alors que j’avais la sensation d’être à côté.

J’arrive enfin au refuge, assez impressionnant de par sa taille. Ce n’est pas la petite bergerie qui permet de s’abriter en cas de tempête de neige. Là, c’est le gros hôtel qui peut accueillir beaucoup d’alpinistes. D’ailleurs lorsque j’arrive, les premiers alpinistes du jour redescendent de leur ascension, harnachés avec leurs baudriers, cordes et autres crampons. Ils ont l’air ravi !

Le haut du glacier, emprunté par les alpinistes

Pour ma part je ne m’attarde pas au niveau du refuge mais tente de continuer l’ascension. J’ai vu sur un blog qu’il y avait un moyen de poursuivre encore un peu la montée. Mais j’ai beau chercher je ne trouve pas le chemin indiqué alors j’y vais au feeling en me frayant un chemin parmi les rochers. Ici plus de piste, plus de signe sur les rochers pour me guider.

J’arrive à monter encore de 100 ou 200 mètres en altitude avec une fin plus proche de l’escalade que de la randonnée. D’ailleurs j’abandonne avant le sommet que je visais, je ne suis pas assez confiant et je ne veux pas prendre de risque.

Refuge Albert premier et les aiguilles rouges en arrière plan

Et puis d’ici la vue est déjà magnifique. Je surplombe complètement la langue du glacier d’Argentière, je vois très nettement les différents chemins empruntés par les alpinistes pour monter plus loin sur le glacier. De l’autre côté, le blanc laisse place au vert et au marron rocailleux. Pour la première fois de mon séjour j’ai une vision à peu près globale du fameux massif des aiguilles rouges dont je viens de compléter le tour. Je suis ravi d’être ici.

Je pique-nique sur le chemin du retour, face au glacier pour en profiter une dernière fois. En poursuivant ma descente j’aperçois au loin un lac artificiel formé par un barrage. Ça a l’air joli et comme nous sommes en tout début d’après-midi j’irais bien y faire un tour.

Le lac d’Emosson au fond qui m’appelle

Je prends conseil auprès du gars qui s’occupe du télésiège pour pouvoir trouver un point de vue sympa et c’est parti pour une nouvelle rando.

En me rapprochant du point de vue sur le lac d’Emosson, je découvre avec surprise que je suis sur la frontière avec la Suisse. Je fais même une petite incursion au pays helvétique pour quelques pas afin d’aller jusqu’au point de vue conseillé pour admirer le lac.

Petit passage en Suisse

Arrivé en haut je ne suis pas déçu. J’ai un magnifique panorama sur le lac, le barrage mais aussi toutes les montagnes françaises et suisses. En contre- bas, j’aperçois le petit village où je suis garé avec la longue descente qui m’attend. Pas le moment le plus drôle de la journée mais il faut bien passer par là.

J’arrive plus tôt que jamais en bas. Il est 16h lorsque je profite d’une petite bière bien fraîche au bar qui se trouve en bas des pistes. Je suis loin d’être le seul randonneur à m’y rafraîchir.

Je rentre ensuite à Chamonix pour profiter de la douche du camping… On ne va pas se mentir, c’est sûrement la partie la plus agréable du fait d’être dans un camping alors je la déguste.

Soirée dans la ville comme hier et je profite de cette dernière soirée pour faire quelques achats pour ramener à la maison : saucisson et fromage principalement. Et ce soir je voulais manger savoyard alors je me suis trouvé un petit resto pas trop touristique sur les conseils des personnes du camping pour déguster une tartiflette. Oui nous sommes en juillet et il fait chaud… mais c’est comme la raclette, c’est bon toute l’année !

  • Xelle

    Aaaaah je viens juste de réaliser … c’est juillet ?!? avec la neige, la pluie …. j’avais pas capté …. je comprends mieux le nombre de campeurs ….