Jour 17 : Andalsnes – Hjerkinn

A défaut de barbecue hier, on a profité d’un beau début de matinée ensoleillé avec des températures rarement atteintes depuis le début des vacances pour prendre notre petit déjeuner dehors. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas pu en profiter le matin, qu’est- ce qu’on est bien à vivre dehors. 

Aujourd’hui on va essayer d’aller voir des animaux sauvages… bon ce n’est pas gagné, mais comme on désespère de voir des rennes ou des élans on va essayer de provoquer un peu les choses en allant à Dovrefjell un parc national dans lequel des bœufs musqués ont été réintroduits.

Avant ça, on a un peu de route à faire. On commence par passer devant le mur des trolls, toujours impressionnant. La route est encore belle aujourd’hui, entre torrents sur le côté et montagnes autour de nous. Ça devient classique mais pour autant on ne s’en lasse pas.

A la base, on n’avait pas prévu de venir dans le coin du parc national de Dovrefjell-Sunndallsfjella mais plutôt dans les Lofoten. Sauf que peu de temps avant le départ on a abandonné cette idée car cela faisait trop de kilomètres (2500 en plus). 

La ville de Dombas est la porte d’entrée du parc national et c’est une belle surprise lorsqu’on découvre qu’à partir de là le paysage change complètement de ce qu’on avait connu jusqu’ici. En Norvège il n’y a pas que les fjords ;o) 

Les montagnes sont toujours là mais beaucoup moins hautes et plus rondes. Le paysage est également plus sauvage, il y a moins de végétation, elle est plus petite et il y a de tout petits lacs. Il y a un côté steppe je trouve. Ça change est c’est vraiment beau.

Les couleurs sont également différentes, c’est un peu plus orangé ou marron clair avec du jaune. Le vert est beaucoup moins présent.

On va jusqu’à Hjerkinn avec l’idée d’y manger car on a tous très faim ce midi. Céline a vu qu’il y avait un parking de départ de rando avec une jolie vue, alors pourquoi pas y aller pour manger…

Effectivement lorsqu’on y arrive la vue sur la montagne Snohetta est complètement incroyable. Une étendue énorme de plaine avec au bout, sur l’horizon, une grande montagne, seule, au sommet enneigé. La plaine est comme tout à l’heure dans les tons orangé et marron alors que la montagne tranche complètement avec une couleur noire et les hauteurs blanchies. C’est magnifique.

Après le repas on part faire une petite balade. En fait le parking permet d’accéder au Snohetta view point qu’on voulait faire. 1,5 km de montée sur un chemin de cailloux, facile pour tout le monde. 

En haut on découvre une magnifique cabane posée devant le point de vue sur la vallée et la montagne Snohetta. C’est plus une oeuvre d’art qu’une cabane mais elle permet de s’installer au chaud (car il fait froid là-haut dans le vent) sur des bancs tout en bois avec une vue panoramique. Plus que des mots, il faut voir cette œuvre incroyablement belle.

Les Norvégiens ont le don pour faire des constructions qui se fondent dans le décor en respectant la nature. Là où la nature est magnifique ils construisent toujours un aménagement qui est beau voir qui est magnifique à l’instar du lieu où il se trouve. Cela  permet de profiter au maximum de ce qu’offre la nature. C’est vrai ici mais ça l’était hier sur la route des trolls ou plus tôt dans le voyage avec la double chute d’eau.

On reste un long moment à contempler le paysage. Céline à l’intérieur moi à l’extérieur. Je trouve qu’on est mieux au cœur de la nature pour la contempler, même si la « cabane » apporte une sensation de bien-être et de sérénité lorsqu’on y est lové.

A la descente on voit plein de gens en train de monter. 2 bus entiers sont arrivés. On parie sur une soirée d’entreprise car il y a un véhicule qui est monté avec des caisses entières de champagne et des chips… on est content d’avoir pu profiter du lieu, seuls.

On bifurque avant d’arriver en bas pour prendre un petit chemin de traverse qui forme une boucle pour rejoindre le parking dans l’espoir de voir des bœufs. Au lieu de cela on aura les pieds trempés et boueux à force de traverser de petits ruisseaux qui ressemblaient plus à des marécages qu’à des ruisseaux. La balade n’était pas mémorable et n’a rien apporté de plus que ce qu’on avait déjà fait.

 

Céline étant toujours aussi frustrée de ne pas avoir vu de faune sauvage, on part juste à côté au centre des rennes. On doit pouvoir faire un safari à pied. Pas de chance le guide n’est pas là demain… décidément le sort s’acharne. Mais au moins on a appris que les bœufs étaient souvent visibles depuis le point de vue qu’on a fait aujourd’hui.

Du coup, après réflexion on décide de rester ici pour la nuit (après un petit aller/retour pour vider les toilettes… la partie moins drôle des camping-car ;o) Et comme on a adoré le point de vue là- haut, on décide d’y retourner pour le coucher du soleil. 

Je ne vais pas refaire le descriptif, mais c’était bien un spectacle incroyable. Je pense qu’on va y retourner demain matin faire le lever du soleil… et si en montant 3 fois on ne voit toujours pas de bœufs musqués c’est que le sort en aura décidé autrement mais nous on aura fait tout ce qu’on pouvait !

Bilan du jour : 193km – 3h25 de route