Jour 9 : Tyssedal – Arland

Au réveil (encore un peu tôt ce matin, 7h15) on s’aperçoit que là où nous avions hésité à nous garer hier soir derrière le mini van déjà présent de peur que les voitures ne passent plus, et bien nous sommes ce matin 5 véhicules de stationnés ! Comme quoi des fois on se pose des questions pour rien.

Aujourd’hui Céline nous a prévu une journée bien chargée avec une grosse randonnée de 5/6 heures pour se dégourdir les jambes… mais ça c’était hier soir alors qu’il faisait encore beau.

Ce matin au réveil quelques gouttes tombent déjà et le paysage est bien obstrué par les nuages. On va faire comme si de rien n’était pour l’instant mais la météo prévoit quand même de la pluie toute la journée. On va essayer de faire nos Norvégiens et de ne pas nous occuper de la météo.

On quitte le parking vers 9h, un peu difficile ce matin. On est tous un peu fatigué. On poursuit notre route E13 entamée il y a un moment maintenant mais on est vite stoppé par un agent de la circulation (très peu de feux tricolores ici lorsqu’il y a des travaux, c’est le plein emploi). Il nous annonce qu’ils font des travaux sur la route et qu’on pourra passer dans 20 minutes… ah ouais, quand même !

La pluie est maintenant bien battante et le pauvre agent est dehors tout trempé avec son ciré. Céline lui propose un café qu’il accepte et ils papotent 10 minutes.

On repart pour Kinsarvik où notre grosse rando nous attend. On passe à l’office du tourisme pour prendre le plan mais entre la pluie qui tombe vraiment fort et la visibilité proche de zéro on jette l’éponge (pas vraiment aidé par les enfants qui n’ont pas très envie de marcher sous la pluie).

Du coup on passe à l’étape suivante, une chute d’eau à Eidjjord. Au passage on traverse le verger de la Norvège (on est dans la région du Hardangervidda). Et comme les Norvégien sont des gens très droits, il y a tout le long de la route des petites cabanes avec des fruits mis à disposition, un prix pour la barquette, une caissette pour payer (et même une appli si on veut) et on prend ce qu’on veut. On ne peut pas réduire encore plus la chaîne entre le producteur et le consommateur. On repart donc avec notre barquette de prunes.

Toujours sous la pluie qui ne s’arrête pas, on emprunte ce qui est censé être l’une des plus belle route de Norvège… on croit les guides sur parole car on ne voit rien.

En tout cas, ce qui est sûr c’est que les Norvégiens sont les rois des tunnels ! Après le tunnel qui fait un tour complet sur lui-même hier (qu’on a refait aujourd’hui d’ailleurs), on a découvert un tunnel avec un énorme rond-point à l’intérieur qui repartait sur deux autres tunnels dont l’un débouchait directement sur un pont suspendu traversant le fjord… assez incroyable.

Arrivé aux chutes d’eau, la pluie est toujours là mais avec un peu moins d’intensité. Tous les alentours des chutes sont aménagés pour pouvoir les voir sous différents points de vue. Il y a plusieurs plateformes d’observations… plutôt bien fait.

Il y a deux chutes qui se font face. L’une très haute et très fine alors que la deuxième est deux fois moins haute mais d’une puissance incroyable. Le débit de l’eau est tel que la puissance du souffle crée en bas fait remonter l’eau de la deuxième cascade qui est déviée de son chemin comme si elle avait rencontré un rocher. Assez incroyable.

L’ensemble du paysage est vraiment beau car on se trouve en hauteur des montagnes avec une très belle visibilité sur la vallée dans laquelle coule la rivière. Encore une fois, on n’est pas fan des cascades mais elles valaient vraiment le coût de venir jusqu’ici.

De là, on part pour le petit village de Kjeasem, enfin c’est plus une maison qu’un village perché sur les hauteurs de la montagne. D’ailleurs pour y accéder, la route étroite (et surtout le tunnel) ne sont accessibles qu’en sens unique. Donc entre l’heure et la demi-heure, on peut monter. Le reste du temps c’est réservé à la descente. En voyant cela sur les guides on pensait voir quelqu’un faire la circulation mais non… chacun prend ses responsabilités et ça marche bien.

Arrivé en haut, sous un déluge qui ne faiblit pas, on décide de manger. On se dit qu’avec un peu de chance la pluie va réduire un peu… en fait non et c’est même le contraire. C’est donc sous une pluie battante qu’on va faire les quelques centaines de mètres pour aller jusqu’à la maison. C’est surtout la vue sur le fjord qui est intéressante. Même par temps de pluie le coin est vraiment joli.

Évidement avec la pluie on ne se s’attarde pas. On termine même en courant pour pouvoir partir avant que le créneau horaire ne se referme et nous oblige à attendre 45 minutes.

La pluie ne se calme pas et continue à tomber drue depuis plusieurs heures maintenant et lorsqu’on emprunte la route E7 pour continuer notre route on s’aperçoit que les falaises sont percées de multiples trous et que ça dégorge de partout. De nombreuses cascades se sont créées pendant que celles existantes se sont gonflées de façon incroyable. Il y a des mètres cubes d’eau qui dégringolent juste à côté de nous. Souvent sans même mouiller la route mais de temps en temps ça déborde pas mal. Un spectacle vraiment incroyable.

Et lorsqu’on regarde de l’autre côté du fjord, il y a tellement de chutes d’eau un peu partout qu’on a l’impression que la montagne pleure… 

Ce soir on dort sur le parking d’un petit port. Pas le plus bel endroit qu’on ait eu mais la vue est tout de même sympa et on est au calme, loin de la route. Par contre on est beaucoup. 4 à notre arrivée puis les autres camping-cars se sont succédés pour finir à 9 sur un tout petit parking… on était tous un peu les uns sur les autres mais les enfants avaient une balançoire alors c’était forcément un bon endroit ;o)

Bilan du jour : 238km – 5h20 de route